Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Patrick Roger. » « 7h40 Sud Radio vous explique le procès, Jubilard. Une peine de 30 ans de réclusion criminelle a été requise hier à l'encontre de Cédric Jubilard, accusé du meurtre de son épouse Delphine Jubilard, disparue, on le rappelle, depuis 2020.
- La journée d'audience d'hier a été marquée notamment par la prise de parole aussi de Maître Malika Chmany, qui est avocate des enfants du couple Jubilard, et donc de Louis, 11 ans notamment.
- Nous sommes avec Maître Malika Chmany. Bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous, Maître, ce matin. Cette peine de 30 ans de réclusion criminelle qui a été réclamée, c'est à la hauteur de ce que vous vous attendez, Maître Chmany, pour les enfants, bien sûr.
- « Ce que j'attends pour les enfants, c'est une vérité judiciaire. En réalité, sur le canton de la peine, je crois que c'est à la hauteur du crime. Pas d'aveu, pas de corps. Voilà ce que j'ai à vous dire. » « Oui, c'est ça. Pas d'aveu, pas de corps. C'est ça qui est effectivement... Vous espériez avoir une forme d'aveu s'il est coupable, bien sûr, Cédric Jubilard, mais vous espériez pendant ce mois d'audience qu'il dise quelque chose ? » « Oui, j'espérais pour ses enfants jusqu'au bout. Alors bon, moi, je suis avocate depuis des années et j'ai perdu de la naïveté, mais j'espérais quand même pour ses enfants. Je sais que pendant toute l'instruction, il n'avait pas bougé, donc je me disais qu'il ne bougera pas pendant ce procès. Mais j'espérais. Je lui ai parlé de ses enfants. J'ai essayé de le toucher. Je l'ai interpellé à plusieurs reprises et je me suis heurtée à quelqu'un d'impassible, complètement impassible. » « Ah oui, c'est ça. Il était un peu comme hier à l'annonce du réquisitoire. » « Oui, il est resté sans réaction. » « Aucune réaction. Alors que je lui ai parlé de ce que Louis souhaitait, de ce que Louis demandait, je lui ai dit qu'il n'avait pas été à la hauteur de l'insouciance, de la naïveté de ses enfants. Je lui ai expliqué que ses enfants lui avaient tendu la main à plusieurs reprises et il n'a eu aucune réaction. » « Vous ne l'avez pas perçu dans son regard, dans ses yeux, quand vous lui parliez directement de ses enfants, quand même. Louis et Elia. » « De larmes ou d'aveux ou de regrets ? Quelque chose, maître Malika Achmani ? » « Non, non, non, non. Il ne s'est rien passé. Il ne s'est rien passé pendant quatre ans et demi à l'égard de ses enfants. Et c'est à la hauteur de ce procès. C'est-à-dire qu'il est complètement impassible. Je dirais même absent. Il subit. Il subit ce procès. Il ne fait aucun effort. Il ne fait pas un effort de mémoire, un effort de remise en question. Enfin, vous savez cette histoire de l'ego. Louis, il a été traumatisé par une scène, en fait. » « Racontez, parce que les auditeurs ne l'ont pas forcément en tête, cette histoire. Ça, c'est une lettre que Louis a envoyée. Louis, l'enfant de Cédric Jubilard et Delphine Jubilard. » « Oui, en fait, il voulait venir à ce procès. On a estimé que ce n'était pas à garantir sa sécurité, que ce n'était pas forcément dans son intérêt compte tenu de cet impact médiatique. Et donc, on lui a proposé d'écrire une lettre. Et dedans, il avait déjà exprimé à plusieurs reprises, et j'avais attiré l'attention de Cédric Jubilard là-dessus, que Louis était traumatisé par une punition, notamment où il était genou à terre sur des légos, main derrière la tête. Et ça a duré longtemps, longtemps, très longtemps. Et Louis a pu expliquer qu'il avait la trace des légos sur le genou.
- Et la réaction de Cédric Jubilard par rapport à ça, c'est pas de ma faute s'il y avait des légos. Voilà. » « Oui, c'est ça. Il y avait des insultes, telles que « petit » ou « gros con ». C'est ça ? » « C'est un bâtard. » « Oui, c'est un bâtard. » « Des insultes. » « Il...
Transcription générée par IA