Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h. Patrick Roger.
- Il est 7h41. Sud Radio vous explique bientôt la fin du suspense dans le procès jubilard.
- Cet après-midi, le début des réquisitoires, le verdict normalement attendu vendredi.
- Alors faisons le point. Avec vous, Christine Mouillaud. Bonjour, Christine.
- Bonjour, Patrick.
- Bon, vous êtes envoyée spéciale pour Sud Radio pour suivre ce procès.
- Alors ça s'est succédé, évidemment, et ça va continuer encore un petit peu aujourd'hui avec les parties civiles, les derniers avocats avant, évidemment, le réquisitoire cet après-midi.
- Alors qu'est-ce que l'on peut dire, en quelques mots, sur la culpabilité de Cédric Jubilard ? Au début, il y a eu le trouble un petit peu avec quelques déclarations, c'est ça, Christine ? Disons que la première semaine a été plutôt favorable.
- Sur les trois semaines qui viennent de s'écouler, elle a été plutôt favorable à l'accusé, avec effectivement ce tour de force de ses avocats, Maître Martin, Maître Franck, qui ont jeté le trouble sur la fiabilité de l'enquête, ses incohérences, cette proximité aussi des enquêteurs avec l'amant, ses horaires de fermeture de téléphone qui ne coïncidaient pas.
- Bref, on a eu quelques doutes, y compris dans le public.
- En tous les cas, tout le monde s'est dit que ça va être compliqué, effectivement, pour l'accusation de tenir.
- Et puis ensuite, n'oubliez pas que ce procès dure trois semaines.
- Il y a eu donc deux semaines, et surtout la deuxième et la troisième, où on a vu se succéder 65 témoins et beaucoup de témoins à charge contre Cédric Jubilard, avec une description de l'accusé plutôt défavorable, évidemment, puisque tout le monde en a dit du mal.
- Les seuls qui n'en ont pas vraiment dit du mal, aussi surprenants soient-ils, c'est la sœur aînée de Delphine, son frère cadet et son petit frère, qui sont venus raconter le quotidien.
- Mais en gros, tout l'entourage de Cédric Jubilard en a dessiné...
- Le portrait d'un homme colérique, qui certes ne frappait pas Delphine, mais avait une emprise sur elle et n'acceptait pas de divorcer.
- Les moments clés dans ces témoignages ont été notamment le témoignage de l'ami du couple, la voisine, Anne Servan, qui est venue dresser, on va dire, l'écosystème, le jour du drame, la veille, le jour J, le lendemain, comment tout ça s'est dessiné, où elle a accablé, effectivement, le portrait de Cédric Jubilard comme un homme anxieux, perdu.
- Et puis ensuite, il y a eu le témoignage aussi...
- de la mère de Cédric Jubilard, Nadine Jubilard, qui a expliqué à la cour, avec beaucoup d'émotion, d'ailleurs, que ce divorce que voulait Delphine, eh bien, c'était la perte d'un statut, celui d'un statut d'homme pour son fils et qu'il ne l'aurait pas supporté.
- Est-ce que ce sera suffisant ? Il y a encore, donc, deux, vous l'avez dit, plaidoiries ce matin qui sont importantes.
- Ce sont les plaidoiries des avocats des enfants du couple de Louis et d'Elia.
- Ils sont deux avocats pour défendre, qui ont évidemment... et qui vont demander, comme leurs sept autres confrères hier, eh bien, la condamnation de Cédric Jubilard.
- Viendra ensuite leur inquisitoire. Ils sont deux avocats généraux.
- Là aussi, on verra quel est le montant de la peine qui sera demandé cet après-midi contre Cédric Jubilard.
- Et Christine Bouillaud, Cédric Jubilard, lui-même, s'est un peu emmêlé les pinceaux aussi dans sa défense.
- Même s'il n'a... pour l'instant, il n'a pas craqué. Il n'a pas donné... et du coup, il n'y a pas d'indice, d'ailleurs.
- Il n'y a toujours aucune preuve tangible, quoi.
- Absolument. Absolument. C'est-à-dire qu'on dit... on tourne autour.
- C'est-à-dire que chacun dessine, y compris dans les plaidoiries.
- On l'a vu hier. Dessine un scénario de cette nuit du 15 au 16 décembre dans cette maison de Kenya Clémyne.
- Que s'est-il passé ? Mais dans son box, effectivement, Cédric Jubilard, lors de ses deux derniers grands interrogatoires, donc vendredi dernier et ce lundi, a montré quelques incohérences, quelques imprécisions.
- Mais toujours répondant du tac au tac, jamais il n'a lâché.
- À chaque fois qu'il est en difficulté, il répond « je ne sais pas », « peut-être », « tout à fait ».
- Comme s'il voulait tout simplement faire entrer, on va...
Transcription générée par IA