Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot. » Il est 7h42 ce matin dans Sud Radio, je vous explique mais qu'est-ce qui se passe avec cette filière du cognac ? Bonjour Florian Morillon.
- Oui, bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin, vous êtes le président du Bureau National Interprofessionnel du Cognac.
- C'est vrai que plusieurs chiffres sont à rappeler, une chute de 20% par rapport à 2024, c'était 145,6 millions de bouteilles et c'est 10% précisément sur 12 mois glissants.
- On parle, et vous parlez d'une crise durable, quels en sont les ingrédients ? C'est quoi ? Ce sont les taxes ? C'est la situation internationale ? C'est l'Union Européenne ? Alors écoutez, c'est un peu l'ensemble de tout ça.
- Effectivement, comme vous venez de le dire, 145 millions de bouteilles expédiées, c'est exactement le chiffre que nous faisions il y a une quinzaine d'années.
- Donc en 2-3 ans, nous avons perdu la croissance.
- La croissance de 15 années.
- Donc plusieurs phénomènes...
- En 3 ans, vous avez perdu la croissance de 15 années.
- C'est tout à fait ça.
- Parce qu'il y a une quinzaine d'années, nous étions à 145 millions.
- Nous sommes montés au-dessus de 100 millions de bouteilles pour redescendre à ce jour à 145 millions.
- Alors plusieurs phénomènes.
- Le premier que subissent l'ensemble des filières viticoles et spiritueuses d'une manière générale, c'est la baisse de consommation.
- Donc nous y avons échappé pendant longtemps.
- Et maintenant, malheureusement, nous n'y échappons plus.
- Ça, c'est la première chose.
- Et puis la géopolitique.
- Comme vous le savez, nous avons été touchés pendant 18 mois par cette crise chinoise avec cette enquête anti-dumping qui nous a mis un genou à terre, je dirais, avec des taxes provisoires, avec un retrait de nos produits dans les zones d'utiferie.
- Nous n'avions plus accès aux dutiferies.
- Globalement, sur ces 18 mois, ça a été 25% de perte du marché chinois avec ces mesures qui nous étaient appliquées.
- Donc un accord a été trouvé au mois de juillet, début juillet, après 18 mois d'enquête.
- Mais cet accord, si vous voulez, il n'est pas satisfaisant.
- On nous impose un système qui, globalement, pour faire très court pour vos auditeurs, a environ 15% de conséquences.
- C'est comme si nous avions en moyenne 15% de taxes sur la Chine après avoir subi un accord.
- Donc il y a à la fois une pression et 18 mois d'égarement total et, en effet, de ventes quotidiennes.
- Et je tiens à préciser que la Chine est notre deuxième marché en volume et notre premier marché en valeur.
- 70% de vos expéditions, c'est vers la Chine et les Etats-Unis.
- C'est tout à fait ça.
- Maintenant, je vais venir effectivement aux Etats-Unis.
- Comme vous le savez, au mois de juillet aussi, nous avons pris 15% de taxes.
- De droits de douane, oui.
- Voilà, de droits de douane, auxquels il faut rajouter un effet euro-dollar.
- C'est défavorable pour nous de 15%.
- Donc, globalement, notre situation a évolué négativement de 30% sur les Etats-Unis, notre premier marché, donc.
- Et c'est précisément pour faire face à ces différentes complications que vous avez un plan, vous, ou une idée dans votre boîte à outils, quelque chose d'assez définitif.
- Vous proposez un plan d'arrachage de 3500 hectares assorti d'une demande de compensation à l'UE, c'est ça ? Écoutez, en termes de production, nous avons plusieurs solutions.
- La première, c'est baisser...
- C'est le rendement.
- Donc là, on a baissé notre rendement commercialisable.
- Donc, tous les ans, nous définissons un rendement commercialisable et les volumes qui sont au-dessus de ce rendement commercialisable ne peuvent pas être commercialisés.
- Donc, on a baissé ce rendement, justement, pour essayer de s'adapter au mieux au marché.
- Sauf que, je dirais, l'amplification des difficultés de ces derniers mois nous conduit, nous oblige à adapter maintenant notre vignoble, c'est-à-dire avoir moins de vignoble.
- Hum.
- Nous avons donc décidé d'un dispositif à étage, on va dire, et pour faire très court aussi, qui est composé de deux grands éléments.
- C'est un système d'arrachage, on va dire, temporaire, qui peut être compensé économiquement.
- Et puis, un système d'arrachage définitif.
- Donc, c'est les 3500 hectares que vous indiquez.
- Donc, l'idée, c'est quoi ? C'est de vous...
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