Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianès.
- Bonjour ma chère Michel.
- Bonjour Maxime.
- À quelques jours de Noël, on parle beaucoup, beaucoup des achats de dernière minute, mais vous souhaitez ce matin nous alerter sur quelque chose.
- Oui, parce que, comme tout le monde, à quelques jours de Noël, on est nombreux à courir partout, gérer entre deux clics, trois courses, et parfois un petit moment de panique dont on peut se dire « qu'est-ce que je vais bien pouvoir mettre sous le sapin cette année ? » Et puis, il faut être honnête, dans ces moments-là, on va souvent au plus simple, on choisit ce qu'on connaît, ce qu'on a toujours fait, et puis on ne va pas réinventer Noël le 24 décembre à 18h.
- Et pourtant, il y a une petite question qui revient chaque année.
- Noël raconte...
- Il raconte vraiment la même chose, la même histoire aux filles et aux garçons.
- Un regard de femme, donc, justement, c'est une question que nous nous posons depuis longtemps.
- Et en particulier, dès 2000, on avait organisé un café en décembre 2000, sous le sapin, une poupée Barbie ou un mécano pour les petites filles.
- Eh bien, un quart de siècle plus tard, on pourrait se dire que le sujet est réglé.
- Pas du tout.
- On a un catalogue de jouets.
- La même chose.
- D'un côté, vous avez des poupées Barbie, des princesses, beaucoup de roses.
- Et puis, de l'autre, des aventuriers, des super-héros et beaucoup de muscles.
- Et au milieu, une frontière pratiquement nette, presque une ligne blanche.
- Mais est-ce que c'est vraiment un problème aujourd'hui ? Oui, parce que ces jouets, eh bien, ce n'est pas complètement innocent.
- Ils font jouer les enfants, bien sûr, mais ils leur soufflent en même temps des idées.
- Et sur ce qu'ils doivent être.
- Ce n'est pas méchant.
- Il n'y a pas d'intention particulière.
- Mais on propose l'action et l'aventure aux garçons et le soin, l'attention aux autres, l'apparence aux filles.
- Bon, pour être honnête, la personne va se lever le matin en se disant, tiens, je vais renforcer le prototype aujourd'hui.
- Mais à force de répétition, eh bien, ça finit par compter.
- Et puis, il y a des questions qu'on a toutes dans nos têtes.
- Et parfois, on se pose des questions.
- Pourquoi un petit phare passé semble encore plus logique pour une fille ? Ou bien, pourquoi un établi ferait lever un sourcil lorsqu'il est offert à une fille, toujours ? Et donc, comment s'étonner ensuite que certains enfants se disent, ça, ce n'est pas pour moi ? Donc, vous commencez à me connaître, ma chère Michèle.
- J'ai envie de vous poser la question fatidique.
- Qu'est-ce qu'on fait dans ce cas-là, Noël ? Eh bien, on peut déjà se donner le droit de la panique.
- D'être simple.
- Essayez, pendant un instant, d'oublier les étiquettes fille ou garçon.
- Se demander plutôt, qu'est-ce qui pourrait leur donner envie d'inventer, de bidouiller, de réfléchir, de rêver.
- Les jeux de construction, le bricolage, de réflexion, les jeux de société, eh bien, ils ont cet avantage incroyable.
- On ne demande pas le sexe de l'enfant.
- Et puis, pour les livres aussi, moi, je dirais qu'on peut faire varier les plaisirs.
- Des personnages courageux, bien sûr, parce qu'ils sont dans le livre, mais pas invincibles.
- Bon, des personnages comme nous.
- Et puis, peut-être se demander si certains modèles ne prennent pas un tout petit peu trop de place.
- Vous avez vos super-héros vraiment bodybuildés, d'un côté.
- Et puis, des princesses très jolies, mais souvent immobiles, de l'autre.
- Et pour moi, je dirais que...
- Les jeux de société, pour moi, ils ont vraiment des atouts précieux.
- D'abord, ils apprennent à attendre son tour, à coopérer, parce qu'il y a de plus en plus de jeux de coopération, et surtout, à gagner ou à perdre avec dignité ou pas.
- Et puis, bon, il y a peut-être, pour moi, les jeux de société, le plus beau des cadeaux, c'est lui qui ne coûte rien, mais qui nous demande juste de la disponibilité, prendre le temps de jouer avec les enfants, parce que vous vous en souvenez sûrement, mon cher Maxime, tous ces moments d'après-midi de Noël, lorsque...
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