Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Dès l'enfance, vous avez découvert un parc qui demeure plus que jamais un terrain de jeu, où se mêle le très ancien et l'ultra moderne, un puits qui au départ était un pari totalement fou.
- Bonjour Nicolas De Villiers.
- Bonjour.
- Alors, vous êtes à la tête du Puy du Fou, qu'on va évoquer aujourd'hui, on va évoquer en même temps votre parcours, parce qu'il y a une nouvelle saison du Puy du Fou, et c'est, je dirais, un succès fou.
- Et le principe des clés d'une vie, c'est de vous raconter à travers ce parcours et à travers ce Puy du Fou.
- Alors, il y a des dates clés, c'est le principe, et la première que j'ai trouvée, c'est le 16 juin 1978, vous n'êtes pas né, mais je crois que c'est la date du premier spectacle du Puy du Fou, qui est un spectacle qui est conçu pour retracer l'histoire de la Vendée du Moyen-Âge à la Seconde Guerre mondiale.
- C'est ça, et le 16 juin 1978, c'est une date qui est pour nous extrêmement importante, c'est la date fondatrice, c'est le moment où...
- où le Puy du Fou naît à travers un premier spectacle que mon père a imaginé, qu'il a écrit, qu'il a mis en scène.
- Philippe de Villiers.
- Voilà, et il est à ce moment-là étudiant, et il réussit à embarquer derrière lui à peu près 600 personnes qui vont bénévolement, tout comme lui d'ailleurs, donner de leur temps pour que ce spectacle existe.
- Mais l'objectif, c'est de faire un spectacle qui n'est pas une copie des sons et lumières de l'époque, qui d'ailleurs sont déjà déclinants à la fin des années 70, mais de faire un spectacle d'un genre nouveau, qui emprunte au cinéma une narration, sur une scène vivante.
- Et c'est la force de ce spectacle qui s'appellera bientôt la Ciné-Sénie, l'espace en mouvement, et qui connaîtra un succès foudroyant dès sa première année, ce qui explique le succès ensuite du Puy du Fou.
- Il se trouve que les sons et lumières dans les années 60-70 étaient montés et écrits par André Castelot, l'historien, et ça avait beaucoup de succès dans les châteaux, mais c'était une autre époque, il n'y avait pas la technologie d'aujourd'hui.
- Vous savez, je crois que l'historien écrit l'histoire là où le poète, l'artiste, raconte des histoires, et c'est tout à fait différent.
- D'une certaine façon, l'artiste, il chante le légendaire, et c'est ça l'intuition du Puy du Fou.
- Tandis que l'historien enseigne dans une université, nous, nous jouons sur des scènes de spectacle, ce que notre imaginaire retient de l'histoire, c'est la grande différence.
- Et je crois que le point de départ de Philippe de Villiers, c'est un poème et des recherches sur les ruines du château du Puy du Fou.
- Disons que son point de départ, c'est son enfance, c'est-à-dire l'idée que dans l'enfance heureuse qu'il a eue en Vendée, il y avait l'idée que, la Vendée était une terre un peu à part, parce que c'est une terre qui a beaucoup souffert, il y a plus de 200 ans, et dont personne ne connaissait l'histoire.
- Et plutôt que d'écrire une forme de réquisitoire, pamphlétaire sur le sujet, il a préféré écrire un hymne, une sorte de requiem, mais sous la forme d'un spectacle, qui du coup, par une voix très pacifique, qui est celle du spectacle vivant, raconte une histoire douloureuse, mais la transforme en lumière.
- Mais il se trouve en plus que le château du Puy du Fou, il l'a fait renaître, car il n'avait pas été construit jusqu'à maintenant.
- D'une certaine façon, le château a été construit, mais il a été détruit, pendant la Révolution française, parce que la Vendée a fait l'objet d'un traitement tout à fait particulier, vous le savez, en 1793, et même jusqu'en 1796, et c'est comme ça que le château s'est effondré, dans un incendie, et puis ensuite, il est resté en ruine, jusqu'à ce que le Puy du Fou arrive, mais nous avons gardé la ruine symbolique dans la majeure partie du château, parce que la ruine, elle est aussi une...
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