Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Vous avez grandi au soleil avant de travailler sur des affaires parfois particulièrement sombres.
- Le juge que vous êtes a vécu une trop courte histoire d'amour avec une femme considérée comme un bon parti.
- Vous le racontez aujourd'hui dans un livre. Bonjour Georges Fenech.
- Bonjour cher Jacques.
- Alors, vous avez eu plusieurs vies, celle de juge d'instruction, d'homme politique, et puis vous publiez Hermine, un livre très émouvant chez Guy Trédaniel.
- Une histoire étonnante qu'on va évoquer.
- Mais le principe des clés d'une vie, c'est d'évoquer votre parcours à travers des dates clés.
- Et la première que j'ai trouvée ne vous concerne pas directement, mais elle est importante dans votre parcours.
- Le 25 mai 1963, un samedi soir, la télévision à 19h30 diffuse le premier épisode de ce feuilleton.
- Au nom de la loi.
- Au nom de la loi, avec Joss Randall.
- Exactement, Steve McQueen.
- Steve McQueen qui tenait le rôle de Joss Randall, avec sa carabine à canoncier.
- Je ne ratais jamais, c'était le samedi soir.
- Oui, le samedi soir.
- Et c'était fantastique.
- Je l'ai découvert en arrivant en France, parce qu'on n'avait pas la télé en Tunisie.
- Et donc, je découvre cette télé qui était dans une salle collective, commune.
- Je vois ce feuilleton, magnifique.
- En plus, la Winchester a été vendue ensuite en France aux enchères, au profit de l'enfance handicapée.
- Et c'est Gilbert Becaud qui l'a achetée aux enchères à Paris.
- Lorsque Steve McQueen est venu à Paris, il a été vendu à Paris.
- Il a été vendu à Paris.
- Et c'était un feuilleton où il y avait des débutants stars qui s'appelaient Lee Van Cleef et James Coburn, quand même, qui apparaissaient régulièrement.
- Ah oui, ça, je ne me souvenais pas, effectivement, oui.
- Et c'est vrai que la télévision, vous ne l'avez pas connue, mais je crois que c'est à Média que vous avez passé vos jeunes années, en Tunisie.
- À Sousse, en fait.
- À Sousse.
- Je suis né à Sousse, mais j'allais très régulièrement à Madia.
- Madia, oui.
- Où se trouvait l'exploitation agricole de l'oléiculture de ma famille, c'est-à-dire de mon grand-père, de mon père et de son frère.
- Voilà, je crois qu'une exploitation, il y avait 300 hectares d'oliviers.
- Ah, ça, je ne l'ai pas précisé dans le roman.
- Non, j'ai trouvé.
- Vous avez fait des recherches.
- Oui, effectivement, c'est ça, oui.
- Et c'est vrai que c'était assez rare d'avoir des exploitations aussi grandes.
- Il y avait 10 000 pieds d'oliviers, me disait mon père.
- 10 000.
- Et la particularité, c'est que, je le raconte dans ce roman, cette vision qui m'est restée du chameau, enfin le dromadaire, qui tournait autour du pressoir en pierre, relié, dont le cou était relié, relié par un axe central au pressoir, pour presser l'olive avec son noyau, d'ailleurs, ce qui lui donnait un goût très particulier.
- Et j'y suis retourné 40 ans plus tard, en pèlerinage avec ma mère, qui nous a conduits avec des officiels, parce que j'étais président du groupe d'amitié France-Unisie, au Parlement.
- Et là, j'ai reconnu ces grandes portes bleues de l'huilerie, et j'ai cherché le chameau qui n'était plus là, évidemment.
- Et ils avaient mécanisé, entre-temps, ce système de poulet.
- Oui, parce que les olives étaient récoltées à la main, en plus.
- C'était récolté à la main.
- C'était un métier de passion, en fait.
- Un métier passion, comme on dit.
- Et la Tunisie a remporté la première place mondiale au concours afro-asiatique d'huile d'olive vierge en 2024 à Abu Dhabi.
- C'est dire si c'est resté une spécialité tunisienne.
- Ah oui, oui.
- Alors, il y avait le dimanche, je crois, une fête traditionnelle avec les Bédouins.
- Ah, ça, c'était mon père.
- J'en ai gardé ce souvenir.
- Il partageait son repas avec ceux qui travaillaient sur l'exploitation, les Bédouins, comme on les appelait, les Bédouins.
- J'ai des vieilles photos en noir et blanc.
- Je suis sur les bras de mon père avec tous les Bédouins autour.
- Et cette Bédouine, avec ses grandes robes et bijoux, qui sert du thé dans des verres Beldi.
- J'ai tout ça à la maison et j'en garde un...
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