Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Votre présence est doublement symbolique au micro de Sud Radio aujourd'hui.
- D'abord parce qu'un album intitulé Une Vie, il est impossible de ne pas l'évoquer dans les clés d'une vie.
- Et ensuite parce que vous êtes le 1500ème invité de cette émission.
- C'est dire si aujourd'hui, grâce à votre présence, nous sommes à la fête.
- Bonjour Julien Clerc.
- Bonjour.
- Vous revenez avec un nouvel album et Une Vie d'ailleurs, ça a failli être le titre de votre tournée au départ.
- Ça va être le titre de la tournée, oui.
- Mais ce n'était pas forcément le titre de l'album au départ.
- Non, non.
- Alors, on va évoquer votre parcours.
- Et la première date que j'ai trouvée, c'est un point commun que nous avons entre nous.
- Le 17 septembre 1973, j'ai pour la première fois parlé à la radio devant vous.
- Je ne sais pas si vous vous en souvenez.
- À RTL Non Stop.
- Ah mais c'était avec Bouvard.
- Exactement.
- J'étais le gendarme de service.
- Oui ! Qui disait incidemment et subséquemment qu'il y avait une casquette trop grande pour lui.
- Et c'était ma première apparition à la radio.
- On avait tous très peur quand on allait à Bouvard.
- Parce que c'est lui qui a lancé la mode d'égratigner les invités.
- Exactement.
- Et ce jour-là, j'avais très peur car je n'avais jamais parlé au micro.
- Et vous m'avez regardé avec une telle gentillesse que ça m'a donné le courage de parler et de lire mon texte que j'avais préparé.
- C'est un événement important.
- Et donc, vous êtes finalement mon parrain à la radio, Julien Clerc.
- Très bien.
- Je ne peux vous dire plus pas.
- Alors, à cette époque-là, vous sortiez cette chanson.
- C'est une chanson de septembre 1913.
- Et c'est vrai que le bon Dieu, il doit sourire en observant votre parcours.
- Car votre parcours est exceptionnel.
- J'ai des paroles des tiens de Rodagy.
- J'en avais enregistré ça à Londres, d'ailleurs.
- Exactement.
- Et vos débuts à la télévision, c'était dans une émission, je ne sais pas si vous vous en souvenez, qui s'appelait Tilt Magazine.
- Et c'était Claude Chebel qui était à l'époque animateur, qui vous avait interviewé.
- Vous aviez 20 ans.
- Et vous faisiez votre premier disque, tout timide, en continuant votre licence d'anglais.
- Oui, oui.
- Vous vous en souvenez ? Oui, bien sûr, oui, oui.
- Vous n'aviez pas l'air d'avoir le tract, en plus.
- Oh si, je pense que je l'avais beaucoup.
- Mais enfin, j'ai un air comme ça.
- Souvent, les sentiments sont très rentrés, donc je ne le montrais pas.
- À l'époque, Tilt, c'était aussi une émission présentée par Michel Drucker.
- Et c'était le titre d'un journal qui était le premier par image des jeunes.
- Je ne sais pas si vous vous en souvenez.
- Ah oui, oui, voilà.
- Vous m'en rappelez des choses.
- J'avais oublié ça complètement.
- Et cette chanson que vous aviez interprétée à la télévision, c'était celle-ci.
- Quand on pense, il est bien clair que votre première rencontre avec un directeur artistique, il vous a écouté et il vous a conseillé de poursuivre vos études.
- Oui.
- C'est vrai ? Oui, il m'avait dit, non, ça ne va pas, ce n'est pas ça qui marche.
- Et il m'avait fait écouter Enrico Macias en me disant, voilà, c'est ça qu'il voudrait mieux faire.
- Et vous l'aviez écouté ou non ? Vous avez démoralisé ? Non, mais il y a des très, très bonnes chansons.
- Enrico Macias, enfin bon.
- Vous voulez la vérité, j'étais sorti vexé comme un pouls quand même.
- Quand même, oui.
- Et je m'étais dit, soit j'y arriverai autrement, soit je n'y arriverai pas, mais je n'auditionnerai plus jamais de ma vie.
- C'est ce que vous avez fait.
- C'était...
- Ben si, quand même, parce que...
- J'ai bien été...
- Obligé d'auditionner, mais alors il se trouve que c'était un cousin, figurez-vous.
- Alors à ce moment-là, la promesse que je m'étais faite a pris du plomb dans l'aile et je suis allé auditionner auprès de lui.
- Parce que c'était un cousin, mais on ne se connaissait pas.
- Alors, vous êtes aussi, à cette époque, Julien Clerc, considéré comme un véritable ovni...
Transcription générée par IA