Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Vous êtes un homme de l'ombre, un compositeur dont les mélodies ont ensoleillé le cœur de plusieurs générations.
- Vous aimez la vie à la folie, comme Serge Lama l'a chanté sur vos notes.
- Vous le démontrez dans un album dont le titre « Je vis encore » ne justifie pas seulement votre présence au micro.
- Aujourd'hui à Sud Radio, bonjour Yves Gilbert.
- Bonjour Jacques Pessis.
- Alors, on connaît vos chansons, on connaît moins l'homme.
- Et on va l'évoquer, c'est le principe des clés d'une vie, à l'occasion de la sortie de cet album de chansons « Je vis encore ».
- Il y a longtemps que vous n'aviez pas chanté, donc on va le raconter tout à l'heure.
- Et on va évoquer votre parcours à travers des dates clés.
- C'est le principe des clés d'une vie.
- Et la première, c'est votre première télévision, le 3 janvier 1965, avec cette chanson.
- « Il me tourne le dos » par Yves et Patricia, discorama avec Denise Glazer.
- Exactement, oui, dis donc.
- Formidable, ça.
- Vous vous souvenez de cette chanson ? Je me souviens, oui, oui, oui.
- « Dès que tu me tournes le dos », oui.
- En fait, à l'époque...
- Avec Patricia, qui est devenue chez Yesh Patti.
- Et plus tard, oui.
- Mais c'est à l'époque, votre femme, elle est danseuse, et vous avez enregistré un duo, et c'est votre première télévision.
- Et Denise Glazer, ce n'était pas évident comme télévision.
- Non, ce n'est pas évident, parce que tout le monde passait là.
- Il fallait faire des choses qu'on ne connaissait pas encore.
- C'était la première fois.
- La première télévision, c'est toujours difficile, parce qu'on ne sait pas exactement la caméra.
- Est-ce qu'il faut faire ? Est-ce qu'il faut rire ? Est-ce qu'il faut sourire ? Enfin, ça s'est bien passé, je crois.
- Elle était très intimidante, Denise Glazer, je crois.
- Oui, parce qu'elle posait des questions un peu sournoises.
- Ce qui n'est pas le cas dans les clés d'une vie.
- On se contente d'écouter votre parcours.
- Mais en fait, au départ, ce qu'on ne sait pas, c'est qu'elle ne voulait pas passer à l'antenne.
- Elle était off pendant les premières années de Disco Rama, parce qu'elle se trouvait laide.
- Et finalement, ils l'ont convaincue d'être à l'antenne, et elle a inventé ses silences dans les interviews.
- Ah, d'accord.
- Alors, il se trouve que, je ne sais pas si vous le savez, mais Gainsbourg est dans la même émission, et il crée Couleur Café, une chanson qui va devenir l'un de ses premiers succès.
- Couleur Café de Gainsbourg, oui.
- Oui, il est juste dans l'émission.
- Donc, effectivement, Patricia est votre femme à l'époque.
- Je crois qu'elle est la filleule de Bernard Blier.
- Oui, exactement.
- D'ailleurs, Bernard Blier, j'ai fait des chansons avec lui.
- Ah bon ? Parce qu'il écrivait des textes.
- Oui.
- Et j'ai fait sa connaissance, évidemment, grâce à Patricia, parce que son père connaissait bien Bernard Blier.
- Le père de Patricia était directeur artistique.
- Chez Phologramme ou je ne sais plus exactement quelle maison de disques.
- Et il connaissait pas mal de monde.
- Il s'occupait de vedettes telles que...
- Je ne sais plus comment elles s'appellent.
- Bon, pas grave.
- Quoi qu'il en soit, Bernard Blier, j'ai fait, je ne sais plus, 4 ou 5 chansons avec lui.
- Bon.
- Elles n'ont jamais rien donné.
- Elles n'ont jamais rien donné parce que, bon, faire des chansons, c'est bien, mais les faire chanter, c'est mieux.
- Oui, exactement.
- Et c'est vrai que Bernard Blier, était un comédien exceptionnel.
- Il disait, je suis le plus grand cocu de France, que dans tous mes films, je suis cocu.
- C'était une de ses particularités.
- Et effectivement, Gauche-Patty, vous avez fait 3 disques avec elle.
- Ça a duré 2 ans.
- Il y a eu 3, 45 tours, je crois.
- Il y a eu 3 ou 4, 45 tours.
- Oui.
- Bon, qui n'ont pas donné grand-chose, évidemment.
- Évidemment, non, mais enfin, bon.
- On avait des chansons qui n'étaient pas trop mal, mais ce n'était pas extraordinaire.
- Puis c'était l'ère du temps du yéyé.
- C'était le début du yéyé.
- Et on...
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