Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Votre longue carrière vous a conduit des scènes au plateau en passant par les librairies et les salles d'exposition.
- Bonjour Annie Dupéret.
- Bonjour, bonjour, ravi de vous voir.
- Moi aussi et de vous entendre parce que vous étiez venue tout au début.
- Maintenant on a évolué, on est à la 1215ème émission.
- En effet.
- Et j'ai trouvé quand même des dates différentes de la première fois qui correspondent à votre parcours.
- Et la première que j'ai trouvée c'est le 7 septembre 1965.
- Passe à la télévision, l'examen de passage de Lazare Iglesias et vous êtes une secrétaire dans ce téléfilm.
- Ah c'était la toute première apparition télé je crois.
- Oui, exactement.
- Oui, oui, oui, oui, oui.
- Je devais avoir 17 ans ou un truc comme ça.
- Exactement, oui.
- Mais c'était, vous jouiez une spikrine.
- Oui, oui, oui, oui, oui.
- Je ne saurais pas vous dire, je n'ai jamais revu la chose.
- Mais oui, je me souviens que c'était.
- Et ce n'était pas facile de trouver des engagements.
- Il y avait un couloir à la télévision au but de Chaumont où on cherchait des engagements.
- Ce n'était pas simple.
- Moi je ne sais pas, j'ai eu beaucoup de chance.
- Je n'ai rien cherché.
- C'est très, très curieux moi comme je suis arrivée dans ce métier.
- Je crois que je pense vraiment maintenant que j'ai des anges au-dessus de ma tête.
- Qui sont peut-être mes parents morts, je ne sais pas.
- Mais d'abord, c'est quand même extraordinaire que je n'ai jamais rêvé.
- J'ai jamais rêvé d'être comédienne.
- Moi j'étais au Beaux-Arts, je voulais être peintre.
- Et puis comme j'écrivais, je lisais beaucoup.
- On a dit, tiens, on va la mettre au Conservatoire d'Art Dramatique pour qu'elle continue à étudier des textes.
- C'était ça, c'était les mots.
- Les mots d'abord.
- Et puis j'ai découvert les partenaires.
- Quelle merveille.
- J'ai découvert ça, donc je suis partie.
- Et il y a une amie, je me rappelle, j'ai eu deux premiers prix au Conservatoire de Rouen.
- Mais un peu les doigts dans le nez comme ça.
- Et puis, effectivement, il y a une amie qui m'a dit, oh mais on part tous essayer le Conservatoire de Paris.
- Tu vas rentrer en section peinture après mes deux ans d'études générales au Beaux-Arts de Rouen.
- Mais pourquoi tu ne viens pas tenter avec nous ? Qu'est-ce que tu risques ? Parce que je risquais, c'est d'être prise.
- Et donc, à partir de là, je suis partie dans ce métier sans aucune projection idéale de moi-même là-dedans.
- Je faisais parce que j'aimais.
- Le premier professeur que j'ai eu, le Conservatoire, à 17 ans, m'a engagée pour un rôle principal.
- C'est-à-dire qu'à peine rentrée au Conservatoire, deux mois après, j'étais sur scène.
- C'est dingo, quoi.
- Et puis, cette petite télévision, je ne sais pas comment elle est arrivée.
- Elle est arrivée comme ça, je ne sais même pas, je n'ai rien cherché.
- Et Lazare Iglesias qui l'a réalisé, il a travaillé pendant dix ans au club d'essai.
- Il est à l'origine de la première pièce de théâtre en stéréo à la radio.
- Ah tiens donc ! Et il y a un homme qui, dans cette période, a beaucoup compté.
- C'est Jean Chevrin, je crois.
- Non, Jean Chevrin était un professeur merveilleux à Rouen, pour le coup.
- Professeur au Conservatoire de Rouen.
- C'était un homme qui apprenait les bases du métier, mais d'une manière très charismatique et très simple et très généreuse, comme ça.
- Et sort, d'ailleurs, ça me frappe, d'ailleurs.
- Il disait, il faut tout jouer, il faut ne s'interdire rien, il faut s'explorer artistiquement.
- Artistiquement dans tous les domaines.
- Et d'ailleurs, sort de chez lui, Karine Viard, Valérie Lemercier, Virginie Lemoyne, Franck Dubosc, Patrick Chenet, moi, des gens qui aimons beaucoup essayer des choses, à droite, à gauche, comme ça, chanter, mettre en scène, écrire.
- Et ça me semble tout à fait logique qu'on sorte des mains de cet homme-là.
- Oui, qui était très généreux.
- Il avait travaillé chez René Simon, qui lui aussi s'était dévoué au théâtre, au cours de théâtre.
- Et lui aussi, sa vie, c'était les cours de...
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