Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Dans l'univers de la chanson, vous avez à peu près tout fait sous votre nom, mais aussi à travers un grand nombre de pseudonymes.
- Des micros vous ont permis de creuser votre sillon.
- Aujourd'hui, vous racontez dans un livre, le roi du micro-sillon, Eddie Barclay.
- Bonjour.
- Quelle belle introduction.
- Bonjour François Bernem.
- Vraiment, on sent le poète.
- Micro-sillon et...
- Sillon et micro-sillon, oui, c'est bien.
- Très bien Jacques, très bien.
- Alors, vous avez un parcours étonnant à la fois de chanteur, d'auteur, de compositeur.
- Et ce livre, Eddie Barclay et moi, qui est sorti au Cherche Midi, qu'on va évoquer d'ailleurs presque tout au long de l'émission en filigrane.
- Et on va évoquer votre parcours aussi, François Bernem, parce qu'il est important.
- Alors, j'ai trouvé une date qui est importante aussi dans votre parcours.
- Le 24 avril 1967, la sortie de votre premier disque.
- Écoutez.
- C'est toi qui a gâché notre vie.
- C'est un collector, les Roches Martin.
- Ça fait drôle d'écouter ça maintenant.
- Je crois que c'est vendu à 92 exemplaires le disque.
- Oh oui, allez, on avait qu'à en enlever deux.
- Ceux de mes parents, puis ça...
- Alors, il se trouve que les Roches Martin, ce sont vraiment vos débuts dans la chanson, François Bernem.
- Et je crois que c'est né en Espagne, sur une plage.
- Exactement, je suis en vacances avec mes parents.
- J'ai 17 ans.
- Et je repère sur une plage deux jeunes femmes blondes et magnifiques.
- Je ne sais pas qui elles sont, bien sûr, tout de suite, mais je vois un essaim de mâles espagnols.
- C'est en Espagne.
- Près de Barcelone, oui.
- Près de Barcelone.
- Et j'essaye de me frayer un chemin, parce que je me dis quand même, je sais, je vois bien que c'est deux Françaises.
- Et j'y arrive fidèlement à coups de reptation avec ma serviette.
- Et je m'installe à côté d'elles.
- Et vous voyez, à partir de ce moment-là, on ne s'est plus quittés, pratiquement.
- Même l'hôtel, c'était l'hôtel Coulon, je crois, d'ailleurs.
- Non, c'est l'hôtel Cologne.
- Cologne.
- Et c'est Véronique Samson et sa sœur.
- Exactement.
- Et donc, Violaine, d'ailleurs, dont vous êtes un peu amoureux, c'est plutôt de Violaine que vous êtes ? Pas un peu, totalement.
- Voilà.
- Et il se trouve que vous jouez de la guitare et que les deux jouent du piano.
- Exactement.
- Donc, qu'est-ce qui va se passer ? Qu'est-ce qui se passe ? On parle musique très vite.
- Et puis, très vite, on se retourne.
- On se retrouve autour d'un piano et moi avec une guitare.
- Et on se met à chanter.
- On se met à chanter ce qu'on connaît.
- C'est-à-dire des chansons un peu en anglais.
- Elles sont très anglophiles, les filles.
- Et puis, moi, je suis, à l'époque aussi, un peu des Beatles, etc.
- Et tout ça.
- Donc, on commence à chanter.
- On chante « Show me the way to go home ».
- Et on chante à une voix, deux voix.
- On s'aperçoit que nos voix se marient plutôt pas mal.
- Et surtout qu'on rigole beaucoup, tous les trois.
- Donc, de retour à Paris, vous écrivez quelques chansons.
- Oui.
- Et puis, on se retrouve à Paris.
- Oui.
- Et puis, un jour, au cours d'un goûter, Colette Samson, qui est la mère de Véronique Samson, va casser le morceau.
- Elle nous fait un piège.
- Pourriez-vous jouer pour quelques amis S que j'ai ? Évidemment, bien sûr.
- Alors, on se retrouve dans un salon, chez Violaine et Véro.
- Et chez Colette aussi, bien sûr.
- Et là, sur des bergers à Louis XVI, bien installés, il y a quatre ou cinq femmes d'un âge, je dirais, moyen, qui sont là.
- On choue parce qu'on n'a rien à refuser à Colette Samson, qui est quelqu'un.
- C'est absolument formidable.
- Et puis, à la fin de nos petites prestations, qu'on a fait cinq, six chansons, on a quelques applaudissements mesurés, mais en tous les cas, enthousiastes.
- À ce moment-là, un homme se lève, qu'on n'avait pas vu, déplanqué, qui s'appelle Alain Doricou, et qui est le directeur des éditions Pathé-Marcolis.
- C'est-à-dire, Colette avait convoqué, avait demandé aux éditions, Alain Doricou,...
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