Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité, vous faites partie de ces seconds rôles du cinéma dont l'importance de la filmographie est telle que dans le classement du nombre de films tournés, vous figurez parmi les premiers.
- Vous le devez à votre travail et pas à un miracle, même si Dieu est présent dans une comédie qui sort de main et dont vous êtes l'une des têtes d'affiche.
- Bonjour Philippe Duquesne.
- Bonjour.
- Alors on parlera tout à l'heure de De Mauvaise Soie, un film dont vous êtes l'une des têtes d'affiche qui sort de main, mais le principe des clés d'une vie, c'est d'évoquer votre parcours à travers des dates clés.
- Et votre parcours, vous avez fait un nombre incroyable de choses, on vous connaît, mais on ne vous connaît pas vraiment, donc on va essayer de vous découvrir.
- C'est ça, c'est le principe du second rôle.
- Tout le monde le connaît, mais bon.
- Alors on va essayer de percer le mystère.
- Première date, le 15 juin 1993, première diffusion de cette série culte.
- Les Deschiens, ça a commencé sur Canal+, le 15 juin 1993.
- Vous voyez, je ne savais même pas moi-même, alors j'aurais été incapable de le dire.
- Et le premier épisode diffusé, c'est Ralbol.
- Ah oui, d'accord, je vois.
- Mais c'est vrai que c'était étonnant pour une série qui commence par Ralbol.
- Exactement, oui, surtout qu'on ne sait pas tout à fait de quoi il s'agit en plus.
- Ils en ont marre, mais on ne sait pas de quoi.
- Voilà, alors il se trouve que cette série, bon, il y avait Monsieur Morel, français moyen hermétique à la modernité, un peu raciste.
- Et puis il y avait Madame Morel, et puis il y avait leur fils, qui est incompris par ses parents.
- Et puis vous êtes vous le meilleur ami de Monsieur Morel.
- Oui, si on peut dire, en fait, on changeait les rôles.
- C'est-à-dire que je pouvais être l'ami, je pouvais être le parrain aussi du fils, voire la tata, parce qu'on se déguisait en dame aussi.
- Donc on n'avait pas qu'un rôle, finalement.
- On était vraiment plein de personnages différents.
- Et tout a commencé, je crois, vous avez entendu une émission avec Jérôme Deschamps à la radio.
- Oui, effectivement, c'est-à-dire que je commençais, moi, j'avais 15-16 ans.
- Je commençais le théâtre en province, dans ma petite ville de Béthune.
- Et puis, donc, je m'intéressais au théâtre.
- Mais il y a certains théâtres qui ne me contenaient pas.
- Et j'ai entendu cette émission, j'ai dit mais c'est ça, c'est ça que je veux faire.
- C'est ce théâtre-là que j'ai envie de faire.
- Je suis allé voir les spectacles.
- Et effectivement, ça m'a donné beaucoup envie.
- Oui, d'autant plus que vous avez proposé à Jérôme Deschamps de venir le voir et qu'il a hésité, puis genre, il vous a engagé.
- C'est-à-dire que moi, après, j'ai su qu'il faisait des stages pour rencontrer les acteurs.
- Donc, j'ai écrit une lettre toute simple.
- Il m'a répondu en me disant que le jour où il ferait un stage, il m'appellerait ce qui s'est passé.
- Et à la fin du stage, en fait, il m'a dit bon, c'est bon, je te prends pour le prochain spectacle.
- Oui, car vous avez fait avant les Deschiens.
- Vous avez fait beaucoup de spectacles de Jérôme Deschamps.
- Ah oui, bien sûr.
- Pendant des années.
- Voilà, oui, pendant quatre ans, quatre-cinq ans, de 88 à 93.
- Et Jérôme Deschamps, bon, c'est le neveu d'Hubert Deschamps, qui était un comédien culte, second rôle des années 80.
- Et aussi le petit cousin par alliance de Jacques Tati.
- Oui.
- Et on ne le sait pas, mais c'est lui qui a permis à Jacques Tati de revenir aujourd'hui au goût du jour, grâce à ses films qu'il a restaurés.
- Absolument.
- Oui, oui, c'est lui qui a les droits de tout ça et donc qui a travaillé sur la restauration des films et sur la diffusion dans le monde.
- Exactement.
- Alors, grâce à Jérôme Deschamps, vous avez découvert un univers totalement absurde.
- Voilà, mais je le savais.
- C'est ce que je cherchais.
- Absurde, mais en même temps, c'est un absurde...
Transcription générée par IA