Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Le cinéma vous a rendu célèbre avant que vous décidiez de ne plus en faire.
- Vous avez tourné la page afin d'en écrire beaucoup d'autres pour la télévision ou la littérature.
- Où vous méritez plus que jamais d'avoir voix au chapitre.
- Bonjour Julie Gézékel.
- Bonjour Jacques.
- Alors on va évoquer votre nouveau livre d'Aaron et compagnie chez Robert Laffont dans quelques instants.
- Car vous êtes romancière, scénariste et vous avez été comédienne au départ.
- Et justement, les clés d'une vie évoquent des dates clés.
- Et la première, naturellement, c'est le 28 mars 1979, sortie de ce film.
- Un film que tout le monde a vu.
- Je crois que les séquences, les extraits sont un record sur internet de flics ou voyous.
- C'est vrai.
- On en voit partout.
- En tout cas, c'est certainement le film dont on parle le plus.
- Exactement.
- Parce que ce sont vos débuts au cinéma avec Jean-Paul Belmondo.
- Tout à fait.
- Je faisais sa fille, Charlotte.
- Exact.
- Vous avez 14 ans et vous arrivez, vous êtes enfuie d'un pensionnat.
- Et vous débarquez dans la vie de votre père qui a quelques soucis à régler.
- Exactement.
- C'est très drôle.
- Je débarque dans sa vie habillée avec un uniforme de pensionnat anglais, un petit chapeau melon, une petite jupe.
- Et je viens vraiment l'embêter.
- Voilà.
- Et d'ailleurs, il y a un film que vous voyez dans ce film, le Terminus des Prétentieux.
- Et c'était le premier titre des Totons Flingueurs.
- Je ne sais pas si vous le savez.
- Ah non, je ne le savais pas.
- Voilà.
- C'était le titre initial choisi par Michel Audiard.
- Alors, c'est vraiment un beau souvenir.
- Comment c'est arrivé ça, Julie Gézékel ? Alors, c'est arrivé parce que mon père réalisait et produisait des films d'entreprise.
- Où il faisait tourner à l'époque beaucoup de comédiens.
- Des comédiens de la comédie française.
- Toutes sortes de comédiens, dont un comédien qui était Michel Beaune.
- Michel Beaune, comédien grand ami de Belmondo.
- Complice du conservatoire.
- Voilà, exactement.
- Avec qui il était resté très ami.
- Et moi, je tournais comme mes deux frères dans les films de mon papa.
- Quand il avait besoin d'enfants.
- Moi, je voulais absolument faire ce métier.
- Mais j'avais 4 ans.
- Je savais que c'est ça.
- Ça me plaisait.
- J'adorais jouer avec mon père.
- Contrairement à mes frères qui se faisaient un peu tirer l'oreille.
- Et un jour, Michel Beaune a su qu'on cherchait une fille pour un nouveau film avec Belmondo.
- Donc, il a envoyé sa fille.
- Qui était plus âgée que moi.
- Et puis, il a parlé de moi.
- Et j'ai fait des essais.
- Et ça a marché comme ça ? Et ça a marché comme ça.
- Je crois que le premier...
- Le premier...
- L'un des premiers courts-métrages dans lesquels vous avez tourné s'appelait La Capricieuse.
- Oui, voilà.
- C'est un film pour lequel la société de production de mon père avait eu de l'argent pour produire.
- Et puis, l'année passait.
- Il fallait absolument qu'il tourne le film.
- Sinon, il allait devoir rembourser.
- Et il n'avait pas de comédien.
- Et donc, il a pris mon frère et moi.
- Et on a tourné ça.
- Votre père, quoi ? Sylvain Gézékel.
- Sydney.
- Sydney Gézékel.
- Et effectivement, à l'époque, le film d'entreprise, c'était tout à fait nouveau.
- Tout à fait, oui.
- Il en a fait énormément.
- Et j'ai tourné dans plein.
- Exactement.
- Mais ça, c'est votre filmographie personnelle.
- Alors, Belmondo, comment ça s'est passé ? Il vous a accueilli gentiment sur le film ? Il m'a accueilli extrêmement gentiment.
- Et c'était un tournage de rêve pour moi.
- Moi, on était à Nice.
- C'était pendant la période scolaire.
- J'avais une nounou.
- Alors que j'avais quand même 14 ans.
- Je n'avais pas besoin d'une nounou.
- Elle devait avoir 18 ans.
- Donc forcément, on sortait un peu.
- Et j'avais un répétiteur qui me courait après pour me faire faire mes devoirs.
- J'avais de l'argent de poche.
- J'avais le room service.
- Et j'étais avec des gens absolument adorables.
- Et Belmondo était très paternel.
- Il était extrêmement gentil.
- Et en même temps, il n'avait pas l'habitude d'avoir un enfant sur un tournage.
- C'était la...
Transcription générée par IA