Retranscription des premières minutes :
- Non mais attendez, est-ce que vous vous rendez compte qu'on est dans un pays où on a 15 000 prévisionnistes, entre l'INSEE, la Banque de France et Merci, 15 000, pas les plus mal payés, ça fait bien l'équivalent de 60 000 infirmières, 15 000 prévisionnistes, à la moitié de la collecte, à la moitié, tu sais, à 100 euros près, on se trompe de 20 milliards une première année, 40 la deuxième, 60 en deux fois, et on passe, mais on a un problème de fonctionnement.
- Enfin, tout ça est complètement dément.
- Alors Philippe David, quand on entend Jean-Louis Borloo dire 15 000 statisticiens, c'est pas facile à dire, avec autant d'erreurs, est-ce que c'est encore supportable aujourd'hui ? Alors j'ai la plus grande estime pour la capacité inventive de Jean-Louis Borloo. On dit souvent de lui qu'il a une multitude d'idées, mais qu'il doit avoir à côté de lui quelqu'un pour les organiser.
- Mais en réalité, vous l'avez dit, Philippe, il me semble que sans porter l'opprobre sur ces prévisionnistes, peut-être que le problème de la France, c'est sa complexité inutile.
- En effet, j'ai cru comprendre qu'il y avait au moins trois organismes pour faire à peu près la même chose.
- Et vous savez, vous, vous êtes parfois trompé à quel point il est difficile de prévoir l'avenir.
- Mais on peut en tout cas...
- Considérer que si on recentrait, si on resserrait, eh bien un organisme unique, dirigé de main de maître, ne commettrait pas autant d'erreurs.
- Je vois que Sébastien Ménard attend son tour. Il est parti comme une balle. Sébastien Ménard.
- Moi, je suis content déjà de retrouver Jean-Louis Borloo dans le débat public, parce qu'il nous avait fait défaut.
- On retrouve du grand Jean-Louis Borloo. En clair, il est en roue libre.
- Qui snipe tout le monde, dans tous les sens.
- Mais je ne sais pas s'il a besoin d'être accompagné pour organiser ses idées.
- Mais en tout cas, ça fait 30 ans qu'il a plutôt des idées et qu'on aurait été bien inspiré de l'écouter un petit peu plus.
- Alors après, en même temps, il enfonce des portes ouvertes.
- C'est qu'on a 15 000 statisticiens, on a des organismes qui peut-être se tirent la bourse, font concurrence.
- Et qui ne produisent pas, je dirais...
- Enfin, ne remplissent pas la mission qui devrait être la leur.
- Parce que comptabiliser...
- Ce qui est dommage, au prix que ça coûte.
- Non mais, on est d'accord.
- Le but est quand même d'organiser stratégiquement les grands travaux de notre pays.
- D'anticiper les tendances.
- D'anticiper aussi les coups fourrés que peuvent nous réserver des partenaires commerciaux, économiques ou diplomatiques.
- En fait, on se dit qu'on occupe déjà des gens.
- Alors ce qui est plutôt bien, ce qui est plutôt rassurant, mon cher Philippe Bilger, c'est qu'il y en a 15 000 qui sont au chaud.
- En tout cas, ceux-là, ils sont bien au chaud.
- En fait, on n'est pas là pour les critiquer.
- Bah si, un peu quand même, Sébastien.
- Non mais on n'est pas là pour critiquer.
- Vous imaginez dans votre entreprise, votre directeur financier qui se plante ? Mais c'est de la responsabilité...
- Attendez, je vais juste vous dire un truc.
- C'est de la responsabilité de celui qui chef.
- Un chef s'est fait pour cheffer, comme disait l'autre.
- Et qu'à un moment donné, au-dessus de cette administration, il y a bien un ministre de tutelle.
- Il y a un directeur d'administration, il y a un ministre de tutelle, il y a un premier ministre, il y a un président.
- Voilà.
- Si on estime que ces 15 000 personnes ne produisent pas ce qu'elles devraient produire, eh bien on peut changer les règles du jeu.
- Alors, au moins, le commissariat au plan, là-dedans, ça n'a rien à voir.
- Le commissariat au gosse-plan est hors de ça.
- Moi, je l'appelle le commissariat au gosse-plan.
- Non, alors, je n'imaginais pas, merci Jean-Louis Borloo, qu'il puisse y avoir 15 000 statisticiens pour les comptes de l'État.
- Au moins, on a le chiffre.
- Non mais, je n'imaginais pas, parce qu'aujourd'hui, excusez-moi, avec l'informatique, etc., pour faire des stats et des prévisions, c'est quand même beaucoup moins compliqué qu'il y a 30...
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