Retranscription des premières minutes :
- J'ai trouvé ça extrêmement choquant, extrêmement choquant d'abord de désigner à la vindicte populaire 20 personnes qualifiées de génocidaires des personnalités françaises.
- C'est un cap qui est franchi et qui à mon avis doit être dénoncé par tous.
- L'exhumation il y a deux jours d'une caricature antisémite publiée l'an dernier par ce même professeur sur ses réseaux sociaux a achevé d'aggraver le cas de cet enseignant, suspendu donc ce soir par son université.
- On se félicite de cette décision, c'est une des premières fois où la présidente de Lyon 2 prend vraiment ses responsabilités, agit rapidement et prend des mesures pour faire cesser les dérives et j'irai même plus loin, faire cesser le bordel au sein de son université.
- Et Eric Revelle, je me tourne vers vous, on a envie de dire enfin ! Bah oui, la personne dit rapidement non, ça a pris deux semaines quand même.
- Je rappelle quand même les faits, ce prof, ce qu'on peut l'appeler prof d'ailleurs.
- Il a publié une liste en fait de juifs, qu'il taxait de génocidaires, c'est-à-dire qu'on n'est pas en 2025, on est en 1930 et on a une déflagration de l'antisémitisme dans ce pays et de l'islamo-gauchisme qui est absolument hallucinante.
- Et je vous rappelle que récemment, c'était un sondage IFOP.
- Qui voulait précisément revenir un peu sur ce qu'avait fait Frédéric Vidal, la ministre des universités, qui avait émis l'idée de faire un rapport sur l'islamo-gauchisme dans les universités.
- Rapport qui n'a jamais été produit, rapport qui n'a vu que des obstacles.
- Et bah ce sondage, ce sondage, il a été freiné par les présidents des universités françaises.
- Les présidents des universités françaises, au prétexte qu'on fichait les gens ou qu'on aurait pu ficher les gens qui allaient répondre à ce questionnaire, ont bloqué, ont bloqué.
- Et bah je vais vous dire une chose.
- Pas en cassant le thermomètre qu'on fera redescendre la température de l'antisémitisme dans ce pays.
- Samuel Botton.
- Je pense qu'Éric a tout dit sur cette problématique.
- Effectivement, ça faisait deux semaines qu'on voyait le nom de cet enseignant revenir régulièrement sur la question de la liste et sur la question de caricature.
- Moi, je vais me recentrer un peu plus sur ce que sont devenus finalement les lieux d'éducation et les universités ces dernières années.
- C'est devenu des tremplins, des plans de communication et des plans de carrière pour des jeunes qui viennent à peine d'avoir le bac.
- Et qui se rêvent déjà comme leurs idoles politiques.
- Alors je pense à Hélène Gabé, qui ne sait plus quoi faire pour se rendre intéressant et qui est intervenue il n'y a pas longtemps sur le service public.
- Alors on va dire qu'il sait Hélène Gabé, c'est quelqu'un de très suivi sur Twitter, qui est proche de la France insoumise.
- Mais j'aurais pu aussi vous citer Stanislas Rigaud de Reconquête, qui ne tire sa légitimité finalement que de quelques mois à l'université et de s'être bien placé derrière.
- Donc on en revient au plan de carrière.
- Tout ça pour décrocher quoi ? Des jobs de collaborateurs parlementaires ou de conseillers dans des partis politiques.
- Et en fait, je vais vous dire une chose.
- Enseignant pas en université, mais dans le privé.
- Si je tenais ne serait-ce qu'un millième des propos qui ont été tenus, il m'arrive de parler politique par la fonction, par les matières qu'on enseigne.
- Mais il y a toujours une limite qu'on ne franchit jamais.
- On est dans l'analyse et être dans l'analyse, ce n'est pas un problème.
- Par contre, à partir d'un moment où on rentre dans des volontés militantistes à outrance, là en fait, ce n'est ni lieu ni endroit.
- Vous l'avez dit Philippe, l'école c'est fait pour apprendre.
- Alors moi pour prouver, je ne vais pas revenir sur l'antisémitisme.
- Je suis entièrement d'accord avec ce qui a été dit par Éric Revelle.
- Il est confirmé par Samuel Botton.
- Moi je vais aller sur le sujet clé.
- Faut-il dépolitiser les universités ? C'est bizarre, la meilleure université française c'est Dauphine.
- Je passe régulièrement devant.
- Il n'y a pas un tag, il n'y a pas une affiche de syndicats, de ceci, de cela.
- Alors que quand vous passez, alors là...
Transcription générée par IA