Retranscription des premières minutes :
- Mes chers compatriotes, nous commémorons ce 9 décembre le 120e anniversaire de la loi de 1905, loi de séparation des églises et de l'État.
- Cette loi dit aussi que la foi n'est pas au-dessus de la loi.
- Sa mission est même d'empêcher ceux qui entendent imposer à notre société leur loi religieuse, que ce soit par l'intimidation ou même par la terreur.
- La République laïque n'a pas pour projet d'imposer une identité, fruit de racines culturelles, religieuses ou d'origines particulières.
- Elle n'a pas pour objet de lutter contre telle ou telle religion.
- Neutre, elle ne distingue pas entre les consciences, mais elle les veut éclairer, donc libres.
- Les vraies voix Sud Radio.
- Et c'est les 0826 300 300, Jérôme qui nous appelle de Pau.
- Bonsoir Jérôme, bienvenue sur Sud Radio.
- Bonsoir tout le monde.
- Bonsoir.
- Sacré sujet.
- Oui, on a oui.
- On pourrait presque faire une disserte.
- Ah oui ? Ah ben, vaste sujet et ça nous intéresse effectivement d'avoir votre avis, mon cher Jean.
- En revanche, si on passe 4 heures comme la disserte du bac, on rend l'antenne à 22 heures.
- Je pense que Magali Berda ne va pas être d'accord et Jacques Pessis non plus.
- Non, non, non.
- C'est large là, c'est large.
- Non, mais moi pour moi, je pense que la laïcité est arrivée à ses limites actuelles et j'aurais préféré qu'on reste un État culturellement chrétien.
- Et je vais vous expliquer pourquoi.
- Donc je vais prendre de l'autre côté justement.
- Parce que je pense que les 70%, 9% de non qui étaient à votre sondage, c'est qu'ils veulent encore plus de laïcité.
- Moi, j'en voudrais moins.
- Je vais vous expliquer.
- Je pense qu'on a effacé la culture chrétienne et malheureusement, par l'immigration qu'on a emmenée, d'autres personnes qui ont une culture un peu plus forte ont ramené leur culture et leur religion.
- Et à l'heure d'aujourd'hui, on a deux phases qui sont quand même importantes.
- C'est la première, c'est que ça sert malheureusement nos laïcités à stigmatiser tous les musulmans.
- Et je pense que de l'autre côté, attendez, ne bougez pas, il y a l'autre côté.
- L'autre côté de l'âme de fond, c'est que ça permet justement aux frères musulmans ou à des islamismes radicaux au nom de la laïcité de pouvoir s'engouffrer dans la brèche et de pouvoir justement rentrer dans notre société au nom des minorités et au nom du droit du culte.
- Donc vous voyez, moi je pense qu'il y a un vrai problème.
- On serait restés chrétiens, je pense qu'on n'en serait pas là à l'heure d'aujourd'hui.
- Si nous avons un vrai problème avec les musulmans, arrêtons l'immigration issue de ces pays-là.
- Enfin, au bout d'un moment, arrêtez de tourner en rond.
- Pour moi, les musulmans ne sont pas le problème en France actuelle.
- Les 3000 milliards de dettes ne sont pas dues aux musulmans de France.
- Le problème, c'est l'islam politique et les radicaux.
- Donc si on a un problème avec les radicaux, on combat les radicaux.
- Et ceux qui veulent rester modérés, laissons-les rester modérés.
- Car plus on va taper sur la religion musulmane, plus les modérés, on va les radicaliser.
- Et on va faire des quartiers qui vont devenir des quartiers bunkers, identitaires, communautaires, religieux, où ils ne sortiront plus et un jour ça va péter.
- Alors, première chose, il y a des quartiers qui sont déjà des quartiers, ce qu'on appelle les territoires perdus de la République.
- C'était un livre de Georges Bensoussan.
- Il y a plus de 20 ans.
- Mais moi, je crois qu'il y a une chose.
- La laïcité, elle a été faite pour garantir l'égalité de tous devant la loi et devant la croyance qui fait partie de la sphère privée.
- Comme disait Victor Hugo, qui est mort en 85, donc 24 ans avant la loi sur la laïcité, l'Église chez elle, l'État chez lui.
- C'était la conception de la laïcité qu'il y avait.
- Cependant, la laïcité, c'est vrai, aujourd'hui, François, même si elle est de gauche, certains à l'extrême-gauche disent qu'aujourd'hui, la laïcité, c'est devenu une arme politique contre l'islam.
- Pas du tout.
- C'est une loi qui défend tout le monde et qui peut pratiquer sa croyance, mais sans l'imposer aux...
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