Retranscription des premières minutes :
- Le protoxyde d'azote a-t-il fait trois nouvelles victimes ? Sur ces images, on aperçoit la voiture dans laquelle se trouvaient trois jeunes, tous décédés, âgés de 14, 15 et 19 ans.
- Ces trois individus jeunes sont tous les trois connus pour trafic de stupéfiants.
- Et deuxième information BFMTV qu'on peut vous donner à l'instant, celui de 15 ans, celui qui était âgé de 15 ans, était en garde à vue ce week-end précisément pour trafic de stupéfiants.
- Même si on a retrouvé à bord du véhicule des protoxyde d'azote, on ne peut pas confirmer qu'ils en avaient consommé.
- Il y a moins d'une semaine, le préfet du Gard avait pourtant pris des mesures restrictives, interdisant aux mineurs de posséder ou de consommer ce gaz dont l'usage détourné demeure éminemment dangereux.
- Les vraies voix Sud Radio.
- Et donc une partie de la jeunesse est-elle hors de contrôle ? A vous de nous le dire, 0826 300 300.
- Le bilan est très très lourd, Philippe.
- Bilger, je rappelle, c'est un chauffeur de 14 ans, un jeune homme de 15 ans et un autre de 19 ans retrouvés donc noyés dans cette voiture.
- Alors je ne dirais pas qu'une partie de la jeunesse est hors de contrôle, mais il est clair qu'un certain nombre de mineurs sont hors de contrôle, ne connaissent plus de limites, transgressent la loi.
- Et je rejoins, et pardon pour la banalité du propos, il est évident que derrière, il y a des parents ou laxistes ou indifférents ou irresponsables.
- Il est inimaginable qu'on laisse de plus en plus des mineurs de cet âge-là, soumis à des produits qui accentuent leur dangerosité, conduire.
- Mais on a beau le déplorer, ça ne suffit pas.
- Et ce que je crains, c'est que notre société nous entraîne, faute de fermeté, vers des comportements de plus en plus dangereux sur ce plan.
- Alors je rectifie, c'est pour ça qu'on a fait la question « une partie de la jeunesse ».
- Oui, absolument, bien sûr. Il y a des jeunes gens.
- Oui, c'est ça.
- Bon, c'est sûr que déjà ce sont des mineurs, donc on peut évidemment s'interroger sur la responsabilité des parents.
- Mais au-delà de ça, moi je m'interroge toujours sur un certain nombre de responsables politiques ou de personnalités qui rigolent toujours d'un certain nombre de pratiques qui consistent effectivement à consommer des substances un peu curieuses ou à inhaler des gaz qui sont censés être inoffensifs.
- Donc là, on parle du protoxyde d'azote.
- Protoxyde d'azote.
- Voilà, peut sembler inoffensif, mais qui comporte des risques.
- Euphorie, tête, tête qui part à volo, engourdissement des membres, vertige.
- Enfin, je veux dire, il y a quand même des conséquences vraiment directes.
- C'est vrai que je vais passer, pardon, un peu de la vulgarité, mais pour le vieux compte-service, mais ça ne m'a jamais, jamais, jamais fait rire, en fait.
- Et en fait, je crois qu'effectivement, une partie de la jeunesse, au-delà du fait qu'elle ne respecte plus rien, au-delà de ça, je pense qu'il y a un manque d'informations.
- On prend toujours ces sujets-là à la rigolade.
- Dans pas mal de médias, et peut-être même malheureusement dans certaines familles, alors qu'en fait...
- Peut-être pas à la rigolade, peut-être à la légère.
- Oui, à la légère, exactement.
- C'est le bon terme.
- Et en fait, on oublie très concrètement qu'il peut y avoir des drames suite à la consommation de ce genre de substances.
- C'était il y a trois semaines, à Lille, Matisse, jeune homme, étudiant, brillant, sans le moindre antécédent judiciaire, traverse une rue en revenant d'une fête.
- On a le droit de faire la fête quand on est étudiant.
- On a le droit de rentrer de fête à 4 ou 5 heures du matin.
- Et projeté contre un arbre par un chauffard, voyou multirécidiviste, et il décède.
- Il avait 19 ans.
- Et ce qui est fou, c'est terrible d'ailleurs, c'est que je me suis dit, tiens Matisse, le protoxyde d'azote, trois semaines, c'est oublié.
- Là, rebelote. Rebelote.
- Alors, quand est-ce qu'on va se décider à contrôler un peu les gens dans les voitures ? Mais il y a quand même une autre question qui se pose.
- Je vous laisse imaginer les gendarmes...
Transcription générée par IA