Retranscription des premières minutes :
- Depuis janvier 2025, la natalité est au plus bas.
- Selon les dernières données provisoires de l'INSEE, le nombre de naissances a diminué de 2,3% sur la période de janvier à octobre 2025.
- Oui, j'aimerais bien avoir des enfants, mais pas tout de suite, on a le temps encore.
- Dans la planète dans laquelle on vit, la société, etc., ça peut poser des questions.
- Les conflits, surtout, parce que voilà, peut-être aussi l'environnement.
- J'ai pas envie que mon enfant grandisse dans de mauvaises conditions.
- Avoir un enfant, ça coûte de l'argent.
- Et pour de nombreux couples, pour de nombreuses femmes, pour de nombreux hommes, c'est pas quelque chose qu'ils peuvent aujourd'hui assumer.
- Le rôle de l'État, c'est de mettre en place les conditions pour que nous, jeunes actifs, jeunes femmes, puissions avoir des enfants dans de bonnes conditions.
- Et ça démarre tout de suite avec Émilie, au 0826 300 300, qui nous appelle de Bordeaux.
- Bonsoir, Émilie.
- Bonsoir, Cécile.
- Bonsoir, Philippe.
- Et bonsoir aux élus.
- Aux élus éditorialistes sur le plateau.
- Merci de me donner la parole.
- Et merci de proposer ce sujet.
- Alors, vous vouliez réagir, effectivement, sur ce sujet, sur votre cas personnel ou en général ? Oui.
- Non, non, sur mon cas personnel.
- Je ne parle que de moi.
- Allez-y, on vous écoute, Émilie.
- Alors, voilà, ce que je vais dire vraiment n'engage que moi.
- C'est mon parcours.
- Et effectivement, très jeune, entre 20 et 24 ans, je me suis beaucoup renseignée sur l'avenir.
- Et je fais, justement, partie de ces 55% qui ont peur de l'avenir sur le réchauffement climatique, sur l'impact de la surpopulation, sur nos modes de consommation, nos ressources et sur notre humanité face à tout ça.
- Et j'ai pris une décision qui reste la même aujourd'hui, c'est que je ne veux pas d'enfants.
- Ah d'accord.
- C'est ferme et définitif ? Affirmatif.
- D'accord.
- OK.
- C'est un choix qui est personnel, qui est réfléchi.
- Et qui est lié, en fait, à plusieurs facteurs que je vais donc vous partager.
- Donc, effectivement, le premier, c'est peut-être le plus urgent pour moi, c'est le climat.
- Voilà.
- Les projections scientifiques sont claires.
- On va avoir plus 2,7 degrés en 2050.
- 2050, c'est demain.
- Plus 4 degrés en 2100.
- Donc, voilà, on ne peut pas nier que ça va transformer notre quotidien, nos ressources, et ça le fait déjà.
- D'accord.
- Nos modes de vie, notre planète.
- Et je me suis dit, face à cette réalité, je me demandais, est-ce vraiment responsable d'amener un enfant dans ce monde ? Et pour moi, la réponse a été non.
- Émilie, je peux vous demander si vous êtes en couple ou pas ? Enfin, est-ce que c'est un...
- Vous n'êtes pas obligée de répondre ? Actuellement, non.
- D'accord.
- Joseph Touvenel, quand vous écoutez Émilie...
- Il y a beaucoup de choses dans ce que dit Émilie.
- D'abord, elle a le droit de ne pas souhaiter avoir d'enfant.
- Absolument.
- Alors, ça, c'est clair.
- Première des choses.
- Et de ressentir les choses comme elle les ressent.
- Après, je crois que je suis très intéressé, par exemple, qu'elle nous dit, le réchauffement climatique, et on sait qu'en 2050, etc.
- Quand je prends les travaux du GIEC, qu'on nous dit être des gens sérieux, mais ce qu'ils nous ont écrit il y a 30 ans, aucune des prédictions ne s'est réalisée.
- Dieu merci, parce que sinon, il y a des îles qui seraient aujourd'hui sous l'eau et des populations qui seraient en train de nager.
- Donc, attention, ce ne sont pas...
- Ce n'est pas scientifique.
- Ce sont des projections avec une marge d'erreur.
- On ne sait pas aujourd'hui ce qui fait varier réellement le climat.
- Est-ce que l'activité humaine a une influence déterminante ou pas ? Ce sont des vraies questions qui peuvent soulever des inquiétudes.
- Et un réchauffement climatique, on le voit à la date des vendanges.
- Mais il ne faut pas non plus...
- On est dans un monde...
- En fait, on a beaucoup plus de connaissances qu'hier et on s'inquiète beaucoup plus qu'hier.
- C'est absolument extraordinaire de voir comment, avec la science, on nous fait l'inquiétude, plus tous ceux qui nous racontent tous les matins qu'on va avoir la guerre demain matin.
- Pascal Giral.
-...
Transcription générée par IA