Retranscription des premières minutes :
- C'est l'heure de l'école. Allez, hop, debout ! Pourquoi t'es pas venu à l'école, aujourd'hui ? C'est l'école, l'école. Alors t'as vu l'école, malheureusement. Même les profs, ils y vont des primaires, l'école.
- Ah, mais on vient de suivre aussi. Je n'aurais pas voulu.
- Qui a eu cette idée folle un jour d'inventer l'école ? Qui a eu cette idée folle un jour d'inventer l'école ? Et chers amis, sur cette question du jour, effondrement de l'école, la politique des ministres de l'Éducation nationale, est-elle responsable, Philippe David ? Pour le moment, vous dites oui à 90%. Ça monte de point en point. Alors moi, je vais vous dire franchement ce que j'en pense.
- Les ministres, oui, bien sûr. Mais le problème d'un ministre de l'Éducation, c'est qu'il n'est pas le patron de son ministère, puisque depuis des années, on fait ce qu'on appelle la co-gestion, c'est-à-dire avec les syndicats, qui ont un poids très supérieur au ministre, d'après ce que j'ai ouï dire.
- Et en plus, il y a l'idéologie. On a voulu que tout le monde ait des diplômes. On a voulu tirer vers le bas.
- Eh bien on a parfaitement réussi, puisque maintenant...
- C'est au fond du sac, dans les classements internationaux, que sont Pizet et Tims. On vous laisse planter. On y est arrivés. Bravo et merci, messieurs, dames.
- Alors je rappelle quand même que notre nouveau ministre de l'Éducation nationale était directeur général de l'enseignement scolaire depuis 2019.
- Donc ça veut dire que la période Jean-Michel Blanquer. Et c'est étonnant de faire ce constat alors qu'il a déployé toutes les politiques depuis 2019 de ses ministres, finalement, Philippe Bilger.
- Oui.
- Mais ma chère Cécile, je n'incrimerai pas les ministres, parce qu'un ministre en France ne peut pas grand-chose.
- Et il peut d'autant moins lorsqu'il a un président de la République qui, pourtant soucieux, dit-il, de l'éducation, a fait en sorte de ne permettre aucune politique cohérente et structurée dans l'éducation nationale, puisqu'il a nommé une série de ministres.
- Parfois totalement contradictoires entre eux. Donc je dirais que laissons la responsabilité des ministres et attachons-nous plutôt et je termine là-dessus au fait que, de manière systématique, lorsque une action est menée sur l'éducation nationale, au lieu de s'occuper de ce qui constitue le cœur de la formation « Apprends, lire, compter, la culture, l'histoire, la géographie », on va avec volupté vers des démarches périphériques, c'est-à-dire comment être bien, comment apprendre la sexualité, comment se sentir bien, des choses complètement aberrantes. Et c'est la raison essentielle de la faillite.
- Oui. Michael Sadoun. J'acquiesce tellement que je vais me décrocher la tête. C'est très intéressant qu'Emmanuel Macron ait consacré aussi peu d'énergie et de moyens à ce dossier, sachant et je le dis pas avec ironie ...
- Sachant qu'il a épousé son ancienne prof et que sa femme est une ancienne prof. Ça devrait être un sujet pour lui essentiel et fondamental dans sa vie.
- Ça l'a pas été. Les choses ont pas beaucoup bougé. Il y a eu quelques annonces sous Gabriel Attal. Est-ce qu'elles ont été réalisées depuis ? Ça reste à voir.
- Parce que le plus difficile dans l'éducation nationale, comme c'est la plus grande administration du monde, c'est pas d'établir des stratégies, mais c'est ensuite de les faire descendre dans l'opérationnel. Pour moi, évidemment, le cœur du sujet, c'est évidemment le rétablissement des fondamentaux qui caractérisent tous les pays qui sont premiers du classement PISA.
- C'est aussi la revalorisation des professeurs. Les professeurs en France gagnent beaucoup trop peu d'argent. Un prof dans le secondaire en France, il gagne en moyenne 4 000 bruts par mois.
- C'est deux fois plus en Allemagne. Je rappelle que pour être prof dans le secondaire, il faut être prof agrégé. Donc il faut vraiment être normalement une brute de sa matière.
- Bon, on se retrouve donc avec des bacs plus 8 qui gagnent mal, qui gagnent très mal. Et par rapport à leurs voisins, c'est très peu. Et donc ils sont dévalorisés par les étudiants comme par les parents.
- Donc c'est un truc à rétablir en général.
- Mais est-ce que... Enfin j'entends ce que vous dites, mais depuis 2019, en tout cas...
Transcription générée par IA