Retranscription des premières minutes :
- Hôtel Matignon, bonjour. Tous nos services sont occupés pour le moment.
- Dans l'absence du gouvernement, veuillez laisser un message après le bip sonore. Nous vous rappellerons. Peut-être.
- Ne quittez pas. Ne quittez pas. Ne quittez pas. Ne quittez pas.
- Alors, retour de ce qui s'est dit. On va commencer par vous, Philippe Bilger, la sortie de cette réunion qu'on espérait tous, en tout cas, d'entendre quelque chose de sortir, quelque chose de cette réunion.
- Visiblement, c'est la déception. On les a vus sortir les uns les uns derrière les autres.
- Et tous sont sortis, ceux qui parlaient, en tout cas, extrêmement déçus de cette réunion.
- Alors, d'abord, j'espère que nous ne tomberons pas dans des oeufs brouillés compte tenu de la qualité des contradicteurs.
- Je suis sûr que non. Alors, rien ne serait pire que la dérision au sujet de ce qui se passe depuis certaines semaines.
- C'est plutôt tragique. Ça aussi, entre le vaudeville.
- Et la tragédie. Et moi, je suis ravi que la gauche n'ait pas obtenu gain de cause auprès du président de la République.
- Mais il y a une phrase de lui, si elle est exacte, qui m'a frappé. Je ne suis pas prêt pour la gauche.
- Ça me paraît assez symptomatique du caractère présidentiel qui s'identifie, s'assimile à la France.
- Et donc, comme si, en réalité, c'était à lui qu'on devait complaire.
- Pour rétablir en urgence la situation de la France.
- Moi, qu'on élimine la gauche, qui a des demandes que je trouve extravagantes, c'est très vrai.
- Mais il faudrait que le président décida une bonne fois pour toutes du premier ministre qu'il va nommer.
- Et on en a, j'allais dire, presque une grossièreté.
- On en a un peu assez de la multitude des réunions qui sont faites pour ne pas décider.
- Anne Mazoyer, vous voulez réagir ? Notamment à ces déclarations de sortie de l'Elysée par les chefs politiques en utilisant l'imparfait du subjonctif comme Philippe Bilger, cela va de soi.
- Comme d'habitude. Je dirais que je suis très étonnée par cette naïveté.
- Parce qu'il est bien évident que la France se droitisant de manière extrêmement importante depuis ces derniers mois, il y avait quand même assez peu de chance pour que nous aboutissions à un gouvernement de gauche.
- Même s'il pouvait être composé de gens de qualité.
- Et surtout compte tenu des propositions qui ont été faites par eux depuis ces dernières semaines.
- Donc non, je ne crois pas qu'ils aient fait preuve d'une très grande perspicacité en y allant la fleur au fusil.
- Mickaël Sadoun ? Pour moi, l'attelage qui se rendait à l'Elysée était beaucoup trop divers et beaucoup trop épart pour s'accorder sur quoi que ce soit.
- Je veux dire, on avait globalement tout le spectre politique de Sandrine Rousseau à Bruno Rotailleau.
- Je ne vois pas exactement sur quelle offre politique ils auraient pu se mettre d'accord.
- Donc moi, je rejoins Philippe Bilger sur le fait d'être content déjà que la gauche ne...
- ne gouverne pas.
- Ça aurait été quand même une incongruité compte tenu du résultat des dernières élections et pas que législatives.
- Moi, je pense que ce qui ressort de tout ça, c'est qu'on se dirige vers une dissolution.
- Et c'est ce que Sarkozy disait avant même la nomination de Sébastien Lecornu.
- C'est Macron va essayer de nommer des premiers ministres successifs.
- Ça ne marchera pas.
- Reculez pour mieux sauter.
- Et on va vers la dissolution.
- Coralie Dubost ? Pardon.
- Je vais rejoindre Mickaël sur ce point.
- C'est-à-dire que plus le temps passe, plus la crise dépolitique...
- Parce que ça me semble être...
- C'est quand même plus une crise des responsables politiques que du politique en soi.
- Plus le temps passe, plus l'hypothèse de la dissolution semble forte.
- L'attelage, il est évidemment curieux.
- Vous avez raison.
- Les partis qui sont convoqués sont sur un étiage qui est très large.
- Mais finalement, c'est l'attelage de la représentation nationale tel qu'il est sorti des urnes aux dernières élections.
- Donc il n'y a pas le choix.
- C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la réalité, c'est qu'il n'y a pas de majorité absolue en soi.
- Et donc, si vous voulez tenter...
- Si vous voulez trouver une majorité capable de gouverner, ce n'est pas...
Transcription générée par IA