Retranscription des premières minutes :
- Ce qui est très important pour nos Français, c'est qu'on est attaché à la bagnole.
- On aime la bagnole. Et moi, je l'adore.
- Moi, j'adore la bagnole.
- Moi, j'ai vécu avec ça, j'ai 60 ans, donc là, c'est quand même un outil de liberté extraordinaire.
- Ah oui, j'avoue que j'aime bien ça.
- Ce qui ne veut pas dire que j'aime polluer, mais j'aime bien la voiture.
- J'aime la voiture comme une grande majorité des Français.
- Dans le pays, il faut accompagner les gens, même les plus précaires, à pouvoir acquérir des voitures moins polluantes.
- Ça s'appelle le principe de réalité.
- Et Eric Revelle, l'automobile traverse une crise assez profonde et malheureusement, j'imagine qu'elle sera assez durable.
- Est-ce que l'avenir, est-ce qu'il y a des...
- Aujourd'hui, on peut réfléchir à des choses et changer le cours de cette descente aux enfers ? Écoutez, j'en sais rien.
- Moi, je porte un message d'espoir, mais en tant que, j'allais dire, conducteur et amoureux de la bagnole.
- Mais quand je lis, par exemple, ce que disait Luc Châtel, le président de la plateforme automobile, c'était dans le Figaro, il y a plusieurs semaines, où il dit que c'est 1 008 moins 2 pour l'avenir du secteur automobile.
- Xavier Oran, le DG de Mobiliance dans Valeurs Actuelles, qui explique que la concurrence chinoise est telle aujourd'hui qu'on se demande combien de marques, finalement, résisteront à l'horizon 5-10 ans.
- Marques européennes, marques françaises.
- Et puis, il y a le sujet dont parlait Philippe David tout à l'heure, qui est très important.
- Et qui semble, sur le point de connaître une reculade, c'est la fameuse fin des moteurs thermiques en 2035, puisque le chancelier allemand fait pression pour dire, en gros, cette année, cette date est complètement folle.
- Voilà. Mais moi, ce qui m'inquiète, mais on va écouter le président, les spécialistes.
- Moi, ce qui m'inquiète, c'est la montée en puissance des voitures japonaises.
- Vous savez, il n'y a pas très longtemps, j'étais à Strasbourg.
- J'attendais un taxi et je vois une bagnole incroyable qui arrive.
- Et je me dis, tiens, c'est une nouvelle marque.
- C'est un nouveau moteur.
- C'est un nouveau modèle de Tesla.
- Je rentre, je dis au type, mais alors, qu'est-ce que c'est ? Il me dit, non, monsieur, ce n'est pas une Tesla, c'est une BYD.
- C'est une chinoise.
- C'est chinois, hein ? Chinois.
- Et je me dis, ah, voilà.
- Et puis, j'ai en tête le mot de Xavier Hans.
- 30% du marché mondial aujourd'hui.
- Qui dit qu'en fait, aujourd'hui, les voitures chinoises sont des smartphones avec 4 roues.
- C'est-à-dire qu'ils savent tout faire.
- Voilà. C'est ça.
- Et là, on a, à mon avis, accumulé du retard.
- Justement, Philippe Baudin, vous êtes le président d'Equipe Auto.
- 50 ans.
- Je peux le dire, c'est le dernier anniversaire.
- Et pourtant, on sent ici qu'ils sont très résilients et surtout très motivés.
- Ils ne sont pas résilients.
- Il y a une réalité marché.
- Aujourd'hui, quand on parle de la Chine, deux minutes, il y a 146 constructeurs chinois aujourd'hui.
- Les 146 constructeurs chinois, l'année dernière, ont fabriqué 30 millions de bagnoles.
- En 1994, c'était 250 000.
- La France en fabriquait pas loin de 3,5 millions ou 4 millions.
- On va péniblement en faire 1,2 million à la fin de l'année.
- Alors, ça, c'est une réalité.
- C'est des chiffres.
- On est, je pense, en train de perdre ce qu'on appelle notre souveraineté industrielle en France parce que je pense qu'on n'a pas, et ça n'engage que moi à ce que je dis, mais on n'a pas assez écouté les industriels et les pros de l'auto.
- Je donne juste quelques chiffres de l'industrie automobile française.
- Aujourd'hui, c'est 350 000 personnes sur 4 000 sites.
- Exactement.
- Et donc, quand on regarde l'arrivée massive des Chinois, on peut difficilement ne faire que de le constater.
- Aujourd'hui, ils arrivent à proposer, on est allé en Chine récemment, et on a vu des voitures qui sortent à des prix, on va dire entre 10 et 25 000 euros, qui sont proposées en Europe à 45 ou 60 ou 70 000 euros.
- La voiture, je le répète, ça reste un outil de liberté.
- Si on demande à des gens qui n'ont...
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