Retranscription des premières minutes :
- Dès cet automne que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites jusqu'à l'élection présidentielle, aucun relèvement de l'âge n'interviendra à partir de maintenant jusqu'à janvier 2028, comme l'avait précisément demandé la CFDT.
- En complément, la durée d'assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu'à janvier 2028.
- Mais je le dis ici très directement, suspendre pour suspendre n'a aucun sens.
- Et je me tourne vers Françoise Degoy, bien entendu, puisqu'on attendait ce discours de Boris Vallaud du PS, de savoir si on censurait ou pas, et finalement ça passe.
- Ça passe pour les socialistes, mais c'est tout à fait normal.
- Alors moi je vois bien un peu la déprime, je vois bien la déprime de Marine Le Pen et notamment, et de Jean-Luc Mélenchon.
- Jean-Luc Mélenchon, ça a été des discours qui sont presque un peu à côté de la plaque.
- Et même, j'ai envie de dire, pour les Verts, vous comprenez bien que la réforme des retraites, c'est quelque chose qui a été combattu par 80% des Français.
- Et dans ces 80%, vous avez aussi des électeurs du Rassemblement National.
- À partir du moment où Sébastien Lecordu, mais c'est surtout Emmanuel Macron qui lâche sur sa réforme emblématique, en fait pour ne pas précipiter une crise politique, je pense qu'ils sont complètement à côté de la plaque.
- C'est-à-dire que Marine Le Pen veut absolument une dissolution.
- Et à l'évidence, on va voir jusqu'où ça va aller jeudi, puisqu'elles seront débattues, à l'évidence, cette dissolution n'aura pas lieu et on part sur le débat parlementaire.
- Alors j'entends ce que dit Philippe David, on aura l'occasion d'en débattre.
- Je n'ai pas du tout le même point de vue que lui sur la suspension de la réforme des retraites.
- Mais en réalité, je trouve qu'il y a une forme de responsabilité, de responsabilisation collective pour éviter d'aller au chaos. Et ça, c'est plutôt pas mal.
- Si vous permettez, on va écouter Boris Vallaud, justement, une phrase fatidique, importante.
- Si nous sommes tous attachés à la République, il nous faut faire ce pari de donner un budget, un budget juste au pays, un budget qui protège les plus fragiles et fait contribuer les plus fortunés.
- Un budget qui donne aux services publics les moyens de leur mission et qui prépare l'avenir et d'abord la transition écologique.
- Dans les débats parlementaires, nous verrons bien qu'ils se rangent du côté du peuple, qui en défend la cause et qui protège les milliardaires parce qu'ils financent leurs médias.
- Nous nous battrons, je vous le dis, de toutes nos forces, mais je le dis aussi de toutes nos armes.
- Nous ne croyons qu'à la stabilité dans la justice, qui fait reculer la misère et avec elle, la colère.
- Et avec elle, la colère, François de Rugy.
- Moi, je pense que pour sortir d'une crise politique, il faut toujours un compromis.
- Alors en France, ça n'a pas la culture du compromis, parce qu'on voit bien que chacun appelle l'autre à faire un compromis, mais sur sa position.
- On a entendu, y compris l'ancienne majorité macroniste, dire il faut faire des compromis, dire au Parti Socialiste, maintenant, il faut faire des compromis.
- Ah, mais pas sur la retraite.
- Et puis, on avait même, quand même, LR, les députés LR, qui n'ont pas voté la réforme des retraites, il n'y a même pas deux ans, qui l'ont même bloqué à un moment donné.
- Ils ont même, pour certains, censuré le gouvernement Borne à l'époque.
- Ah, mais non, il ne faut pas y toucher.
- Il ne s'est pas touché à la réforme des retraites.
- On savait que c'était un des nœuds du problème, puisque, en effet, la gauche en avait fait un sujet majeur.
- Mais le RN en avait aussi fait un sujet majeur il y a quelques années.
- Par ailleurs, les Français en faisaient un sujet majeur.
- Depuis qu'elle a été adoptée, cette réforme, moi, j'étais pour cette réforme, j'étais plus député, mais si j'avais été député, je l'aurais voté.
- Parce que je pense qu'il faut travailler plus longtemps, je pense que le système de retraite n'est pas équilibré tel qu'il est, qu'il faudra d'ailleurs ajouter de la capitalisation.
- Donc, on n'est pas au...
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