Retranscription des premières minutes :
- L'âge de retraite de départ, que vous dit le Premier ministre ? La question, il nous dit que la question de l'âge, elle est sur la table.
- Maintenant, il faut nous écouter, parce que là, on en a gros.
- Oh là là, qu'est-ce qu'il y a là ? Il y a la vendeur de vol ? Travailler jusqu'à 64 ans, pour moi, c'est pas possible, j'ai commencé à 16 ans, donc...
- Pas content ! Pas content ! Pas content ! Je sens que je vais craquer.
- Et moi, je sens que je vais devenir fou ! Les vraies voix sud-radio.
- Ils veulent remettre en place.
- Et Le Monde a révélé que Sébastien Lecornu voulait réactiver le conclave sur les retraites lancées par François Bayrou, et qu'il lui a valu sa place.
- Éric Revelle, est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise idée ? En tout cas, il fallait annoncer quelque chose après avoir annoncé la rupture hier.
- Oui. Alors, je demanderais juste à Philippe de me repréciser le sondage, parce que, pardonnez-moi, je n'ai pas bien compris.
- Eh bien, pour le moment, vous pensez que c'est à 71%, ce n'est pas une bonne idée de rouvrir le dossier des retraites.
- Non 71 pour 29.
- Ou alors, c'est une incohérence totale de la part des Français, parce qu'ils ont manifesté en masse contre la réforme des retraites.
- Si vous rouvrez le dossier, vous avez une chance de renégocier.
- Si vous êtes contre la réouverture du dossier, c'est que vous ne voulez pas renégocier.
- Donc, c'est quand même assez curieux.
- Alors, ils sont peut-être contre le conclave, qui n'a servi à rien.
- C'est ça, c'est votre réponse.
- Ah, là, je comprends bien.
- Alors, le conclave, il faut en parler.
- Le Parti Socialiste s'est fait conclifier avec le conclave.
- Parce qu'en réalité, je vous rappelle que pour obtenir la confiance du Parti Socialiste et de ses dirigeants, François Bayrou avait accepté de rediscuter de la réforme des retraites à l'intérieur d'un conclave.
- Le problème de François Bayrou, le malin de peau, c'est qu'il avait changé les règles du conclave en cours de revue.
- Il avait dit tout est négociable, sauf l'âge de départ.
- Au revoir et merci.
- Donc, les autres ont dit, attendez, vous nous prenez pour...
- Pour des jambons.
- Voilà.
- Pas de peau, mais de maillonne.
- Donc, disons que le conclave a laissé un mauvais souvenir.
- Un mauvais souvenir.
- Et que, je ne vois pas pourquoi les oppositions à M. Lecornu se précipiteraient.
- Dans ce genre de réunion.
- Il va falloir que Lecornu aille à la manœuvre parce qu'effectivement, les syndicats seront braqués là-dessus.
- Binet, c'est clair qu'elle fait...
- D'ailleurs, elle fait plus de la politique, cette dame, que du syndicalisme, quand on regarde bien.
- C'est vrai.
- Et je pense qu'encore une fois, réouvrir le sujet, ça va être un peu compliqué, à mon avis, parce que c'est un sujet qui est extrêmement tendu compte tenu, encore une fois, des diversités des gens qui partent à la retraite suivant les métiers, suivant, enfin bref, le temps de travail qui a été effectué.
- C'est...
- Un méli-mélo incompréhensible, d'ailleurs, pour les Français, à mon avis.
- Alors, moi, il y a une chose qui m'a marqué hier, vous allez comprendre, c'est quand, devant Matignon, Sébastien Lecornu a dit « On va faire la grande rupture. » François Bayrou regardait ses chaussures.
- Et il a déjà annoncé une première rupture hier quand il disait « Maintenant, grosso modo, on va parler à tout le monde, tous les groupes parlementaires, en filigrane, l'ERN, comme à tout le monde. » Et là, je vous l'avais rappelé à juste titre, il les a pris un peu pour des jambons, quand même, Bayrou, avec son conclave, on est bien d'accord, oui.
- Le Parti Socialiste, oui.
- Et là, il ouvre quand même une porte en disant « Bon, le pays est fracturé, on va voir ce sur quoi, avec des gens de bonne volonté, en faisant un peu, en reprenant un peu à droite, mais en donnant un peu plus à gauche, on va peut-être arriver à refaire que les gens se parlent et dialoguent. » Je crois que c'est hyper important, vu la fracturation du pays,...
Transcription générée par IA