Retranscription des premières minutes :
- Votre soutien, sans lequel je ne pourrais pas poursuivre ma mission, je le demande à l'Assemblée nationale sur un seul point, mais décisif, le constat de la situation du pays.
- Mesdames et messieurs les députés, vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement, mais vous n'avez pas le pouvoir d'effacer le réel.
- Le réel demeurera inexorable, les dépenses continueront d'augmenter plus encore, et le poids de la dette déjà insupportable sera de plus en plus lourd et de plus en plus cher.
- Philippe Bilger, pour revenir un petit peu en arrière, on imaginait sincèrement qu'en demandant le vote de confiance, cette issue était fatale en fait.
- Oui, mais lui-même, là, pour une fois, François Bayrou, et ça peut arriver à d'autres dans les temps anciens, a pêché par naïveté d'une certaine manière, alors qu'il est tout sauf naïf.
- Il a cru que le Rassemblement national, évidemment, voterait la confiance en sa faveur, et Marine Le Pen a une phrase clé, quelle erreur il a commise lorsqu'il a cru que son intérêt politique rejoignait, venait coïncider avec mon intérêt personnel.
- Je crois qu'il a commis une grave erreur d'analyse, et ça a été un peu le cas.
- Et ça n'est pas très original que de dire qu'en réalité, il aurait dû, comme l'a dit le président Sarkozy, il aurait dû faire l'inverse.
- C'est-à-dire voir si la censure était jouable, et pourquoi pas, et puis éventuellement aller dans un processus de confiance où là, évidemment, c'est suicidaire.
- Ah oui, il s'est carrément fait hara-kiri, François Bayot.
- En plus, rappelons une chose, il est le premier Premier ministre de la Ve République à utiliser le 49-1.
- Alors le 49-3, il a été utilisé à tir-la-rigo, notamment sous certains premiers ministres, mais là, c'est le premier à utiliser le 49-1.
- Mais moi, j'ai l'impression, je me dis que finalement, François Bayrou est béarné, mais il a joué à la roulette belge.
- Vous connaissez la différence entre la roulette russe et la roulette belge ? C'est le nombre de balles.
- Oui, dans la roulette russe, il y a 5 trous, 1 balle.
- Dans la roulette belge, il y a 5 balles, 1 trou.
- Alors évidemment, c'est un peu plus dangereux.
- Mais moi, j'ai vu un hara-kiri politique quand il a annoncé le 49-1, et je n'imagine même pas comment il a pu imaginer que le RN lui voterait la confiance.
- Samuel Botton.
- Non, je pense qu'il agit en connaissance de cause.
- Moi, j'avais tenu une prise de position où je pensais naïvement à un moment qui pouvait survivre jusqu'à janvier, en s'empêchant justement cette motion de défiance, de censure, ce que vous voulez, et en faisant reconduire exactement le même budget à l'identique.
- Il a choisi, du moins il le pense, sa sortie.
- Il a sans doute commis quelques erreurs d'appréciation, mais je ne peux pas imaginer une seule seconde qu'il ait pensé qu'il serait maintenu par le Rassemblement national, qu'il avait besoin de remettre de l'agitation.
- Et aujourd'hui, ça pose une vraie question.
- Moi, où je lui en veux à François Bayrou, c'est non pas sur ses neuf mois en tant que Premier ministre, c'est plutôt sur les trois années qu'il a passées au Haut commissariat au plan, où il n'a rien planifié du tout, puisque aujourd'hui, nous sommes dans une situation de crise, que ce soit politique, économique et de régime, et puis surtout, c'est 40 ans de vie politique, François Bayrou.
- Donc aujourd'hui, vouloir me faire pleurer sur sa situation...
- Mais moi, quand j'ai vu son discours, j'ai cru que c'était une autocritique.
- Il ose dire que l'éducation nationale, l'éducation nationale va mal.
- Mais il n'a pas été ministre de l'éducation.
- Mais c'est pas le seul, c'est pas le seul.
- Mais c'est un raisonnement vrai ! Mais non, mais...
- C'est comme si, prenant votre existence dans sa plénitude, à un moment donné, vous aviez fait une bêtise, et que ça vous interdisait de dire la vérité après.
- Non, non, c'est pas une, c'est que ça, ou presque.
- Allez, 0800 26 300 300 Samuel, je vous donne la réponse toute seule, la parole, avec cette possibilité.
- C'est la question du jour.
- Quelle est la meilleure solution de l'après Bayrou ? Est-ce...
Transcription générée par IA