Retranscription des premières minutes :
- Le système qu'on a aujourd'hui, c'est un système où quelqu'un vous dit, je sais que c'était le cas de plusieurs de mes prédécesseurs, la justice n'a jamais été aussi ferme, puisqu'on est passé grosso modo de 94 000 années de prison prononcées en 2017 à 122 000 années.
- Tout ça est vrai aujourd'hui. On a augmenté d'un tiers les condamnations en quantum de peine.
- Mais en même temps, une peine sur deux de prison, les gens ne vont pas en prison.
- Les Français le voient bien, ils lisent le journal. Ma maman qui est de la Voix du Nord, elle voit bien quelqu'un qui est condamné à la prison, qui ne fait pas de la prison, elle ne comprend pas pourquoi.
- Quand le juge dira prison, ce sera prison. Quand il dira travail d'intérêt général, ce sera travail d'intérêt général.
- Les vraies voix Sud Radio.
- Et vous l'avez entendu cette phrase, mon cher Éric Revelle, quand le juge dira prison, ce sera prison, a dit Gérald Darmanin.
- Oui, oui, j'y étais hier soir. J'y étais hier soir, j'ai vu le ministre avant l'interview qu'il a donnée sur CNews, j'ai discuté un peu après avec lui.
- Alors il a annoncé une nouvelle loi, vous savez, qui durcit énormément les conditions.
- Un projet de loi.
- Un projet de loi. Philippe Araison, on manque de place en prison, donc c'est bien d'être plus ferme.
- Après, j'ai trouvé...
- J'ai trouvé Gérald Darmanin extrêmement détendu. Je veux dire, pourquoi ? Parce qu'en fait, j'ai le sentiment, je lui ai posé la question, il n'a pas répondu directement, mais j'ai le sentiment qu'avec le départ sangloire de Bruno Retailleau du gouvernement, il a maintenant un couloir de nage impressionnant dans sa catégorie.
- C'est-à-dire que, oui, politiquement, en fait, il va pouvoir incarner quelque chose.
- Donc un projet de loi, c'est une bonne chose, mais comme je vous ai remarqué dans le débriefing, comme de toute façon, il n'y aura pas de majorité pour le voter, voire un conseil constitutionnel qui en abrogera sans suspendre la moitié des mesures.
- En fait, il fait de la politique. Il fait de la politique. Et comme disait Nicolas Sarkozy, qui nous écoute peut-être, la politique, c'est un truc de professionnel.
- Gérald Darmanin est un professionnel de la politique.
- Alors, sur le point de vue politique, je suis d'accord avec Éric Revelle. Le départ de Bruno Retailleau fait de lui la caution de droite du gouvernement.
- On est d'accord.
- Et il l'assume.
- Ils étaient deux pour la...
- En tout cas, c'est moi perturbée sur la ligne. Je ne sais plus dire.
- Ils étaient deux pour la timbale. Là, il est tout seul.
- D'autant que vous avez un nouveau ministre de l'Intérieur. Je ne sais pas si vous avez entendu ses premières déclarations également sur CNews.
- Mais alors, Laurent Nunez, il a mis le cap à gauche.
- Ah ben là, inutile de dire que là, le gouvernement algérien tremble.
- Ou alors, comme c'est plutôt un ministre technique, il ne veut pas faire d'ombre politique à celui dont il dépendait avant, qui était Gérald Darmanin, quand il lui-même était ministre de l'Intérieur. Mais là, on est passé de Blanquer à...
- À Papendaye.
- À Papendaye, oui.
- Je vais aussi dire au ministère de l'Intérieur.
- Après, ce n'est pas un politique, Nunez.
- C'est pour chambrer Sébastien Ménard. Il va comprendre pourquoi.
- Quand vous dites que vous l'avez trouvé détendu, peut-être que c'est parce qu'il a rendu sa carte du parti macroniste aussi qu'il est détendu.
- Ah oui, oui, oui.
- Ah, ça y est. Regardez, il a fait ses yeux genre...
- Il fallait bien que je le chambre, non ? Ah là, c'est ça.
- Vous avez l'impression qu'on redécouvre le talent politique de l'animal politique Gérald Darmanin.
- Ah ben, personne n'a dit ça.
- Il a été drafté...
- Il a été plutôt taiseux ces derniers temps.
- Il a été drafté en 2017 pour cette raison.
- Il est ministre. Je rappelle qu'il est quand même ministre.
- Il n'a pas été ministre que quelques mois.
- Mais depuis 2017, il est ministre sans, je dirais, sans pause.
- Donc, il fait partie de ces voix qu'il porte.
- Il fait partie de ces personnalités politiques centrales.
- Voilà. Alors, évidemment, il...
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