Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a fait savoir qu'il allait porter plainte contre la députée LFI Gabrielle Catala qui a déclaré qu'il y a un racisme généralisé dans les rangs de la police.
- Le ministre considère ces accusations comme diffamatoires et inacceptables.
- Il affirme engager cette action au nom de tous les policiers de France pour défendre l'honneur des forces de l'ordre.
- Gabrielle Catala a rapidement réagi, estimant que cette plainte n'aboutira pas.
- Elle dénonce une tentative de pression politique par voie judiciaire.
- La députée critique également le fait que des moyens publics soient mobilisés pour cette action.
- Le racisme est un délit.
- Parler de racisme généralisé globalise un jugement sur une somme d'individualité sans doute très différente.
- Du coup, c'est une forme de racisme anti-policier dont la députée se rend coupable.
- Faut-il pour cela l'attaquer au risque de rentrer dans son jeu et d'alimenter la violence dans notre pays ? Ou alors la déclaration de Gabrielle Catala trouve-t-elle un écho sur votre vision de la situation ? Parlons vrai.
- Répondez.
- Et à la question sur le compte X, Bruno Retailleau a-t-il raison d'attaquer en justice la députée LFI qui accuse la police de racisme généralisé ? Vous dites oui, il a raison à 88%.
- C'est assez clair.
- Et pour en parler, nous sommes avec Jean-Christophe Cuvy, secrétaire national du syndicat de police Unité.
- Rebonsoir Jean-Christophe.
- Rebonsoir.
- Alors Jean-Christophe, juste avant la coupure, vous avez commencé à nous expliquer qu'utiliser la justice pour répondre à des propos de ce genre, que ce soit des propos d'ailleurs a priori d'élus ou pas.
- Vous pensez que c'est nécessaire et que c'est obligatoire qu'il faut défendre l'honneur des policiers.
- Et vous allez d'ailleurs vous porter partie civile.
- Oui, parce qu'en fait, les policiers en tant que service public, on ne peut pas se défendre sur le terrain.
- C'est-à-dire quand on nous attaque, on nous insulte, la seule façon effectivement de redonner notre honneur, c'est le tribunal.
- Donc on sait bien qu'en ce moment, c'est la saison des festivals et que LFI, on n'est jamais déçu avec eux.
- C'est toujours un festival toute l'année.
- Je sais que Léaumant, M. Léaumant, Thomas Porte, au mois de mai, avait fait des sorties médiatiques par rapport aux policiers accusant, encore une fois, d'avoir un racisme structuré dans la police.
- Ce qui est marrant, c'est que 15 jours après, notamment M. Porte demandait la protection de la police.
- Donc on lui a donné des policiers pour le protéger parce qu'il était menacé.
- Donc vous voyez, quand ils ont besoin, effectivement, ils savent appeler la police eux aussi à leur côté.
- Maintenant, moi ça me fait rigoler quand l'argument suprême, c'est de dire attention.
- L'argent de l'État et des contribuables, pour aller au tribunal, va être utilisé à mauvais escient.
- Écoutez, il y a des députés, notamment LFI, qui, avec l'argent des contribuables, ne se privent pas d'acheter de la drogue.
- Donc moi, je préfère qu'on paye des avocats et qu'on aille au tribunal pour, effectivement, au moins laver notre honneur et que certains utilisent l'argent que les contribuables leur donnent pour des choses un peu meilleures.
- Et en plus, la consultation évolue sur le compte X de Sud Radio.
- Continuez de voter, mais on est passé à 93%.
- Bruno Retailleau a raison d'attaquer.
- Justice.
- Priscilla Ludovsky, vous avez d'ailleurs, bon, après la période des Gilets jaunes, souhaité rentrer un peu en politique.
- On a quand même l'impression que le discours politique, chez certains, mais devient de plus en plus incitatif à la violence.
- À la violence, je ne crois pas, mais je crois qu'il y a un jeu du débat national, en fait, où il y a des propos qui sont plus provocants que d'autres et que ça crée ce que c'est en train de créer là.
- Parce que je pense que si elle n'avait pas utilisé le terme « il » ou elle n'avait pas utilisé le terme « généralisé », ça aurait éveillé le monde.
- Et personne, peut-être.
- Et donc, moi, je pense qu'utiliser l'outil de la justice, quand ça arrange, ce n'est pas souhaitable.
- Quand les forces de l'ordre se font attaquer...
Transcription générée par IA