Retranscription des premières minutes :
- On est là, il y a 150, 200 tracteurs qui arrivent.
- Là ça va bouger, on ne partira pas tant qu'on n'aura pas une réponse forte de l'État.
- J'appelle à tous les artisans à soutenir nos agriculteurs parce que finalement les difficultés, même si elles ne sont pas les mêmes, on se rejoint dans des problématiques qui sont énormes.
- Aujourd'hui c'est ici, mais pour moi la prochaine étape c'est Paris.
- Il faut les faire trembler.
- On veut moins de contraintes, on veut moins de la merde, on veut qu'on nous laisse travailler, c'est plus possible.
- Et la troisième étape, si Paris ça ne bouge pas, c'est l'Europe, c'est Bruxelles.
- Et ça sonne déjà aux heures 826, 300, 300.
- Et Pierre Demontèche est avec nous.
- Bonsoir Pierre, merci d'être avec nous sur Sud Radio.
- Vous vouliez témoigner sur, bien entendu, les agriculteurs.
- Bonsoir Pierre.
- Oui, bonsoir à tous.
- De toute façon, le mouvement ne s'arrêtera pas.
- Il ne s'arrêtera pas tant que l'État ne va pas prendre des positions fermes pour vacciner tout le cheptel.
- C'est vrai que le cheptel français, ce n'est pas que dans le Sud, c'est dans le centre et dans le nord, partout.
- Et en plus, et le Mercosur, alors là, c'est un scandale.
- Même, c'est un scandale.
- Pierre, vous, vous êtes contre l'abattage ? Ah ben oui, bien sûr.
- Moi, j'ai de la famille dans le Volvestre.
- Et croyez-moi, ils ne sont pas prêts de reculer.
- Alors, Jean-Pierre, pour les victoires, le Volvestre, c'est une très jolie plaine entre Toulouse et le commun Gessin-Gonin.
- C'est à 40-50 kilomètres au sud.
- C'est ça.
- Philippe Bilger.
- Ma chère Cécile, au fil des jours, je m'informe un petit peu sur la crise et l'affronte des agriculteurs.
- Bien sûr, sur le plan du cœur, je comprends totalement tout ce qu'ils subissent et tout ce qu'ils éprouvent.
- Mais j'ai cru comprendre tout de même que sur le plan de la raison, les enjeux sont plus difficiles que ça.
- Et que notamment...
- Les vétérinaires considèrent qu'il n'y a pas d'autre moyen que d'abattre les bêtes pour éviter quelque chose qui se dégraderait.
- Ensuite, le Mercosur, on n'est pas du tout sûr que la France va adopter une position hostile, même si Emmanuel Macron a dit...
- Ah si, c'est certain que la France va s'y opposer.
- ...a dit qu'on ne permettra pas un rapport de force.
- Il l'a dit.
- Donc, les...
- Attendez, Pierre.
- Je vous donne la parole.
- Ceci étant dit, Oui, oui, oui.
- Je suis persuadé que la maladresse du gouvernement qui a commencé à dialoguer trop tard va faire que...
- Vous avez raison, Philippe, ça va durer.
- Pierre, avant...
- Faisons répondre, Pierre.
- Pierre, on vous écoute.
- Oui, parce qu'en fait, ils n'ont qu'à mettre les troupeaux en quarantaine quand ils supputent une bête malade.
- Ils les mettent en quarantaine et puis point barre.
- Et ensuite, ils vaccinent.
- Au lieu de...
- D'abattre...
- Non.
- Alors, peut-être que d'abattre une bête parce qu'elle est vraiment contaminée, mais les autres, c'est pas la peine.
- On va faire réagir Benoît Perrin.
- Alors, ce qu'il faut peut-être...
- Je vais faire un pas de côté parce qu'évidemment, je ne suis pas vétérinaire.
- Je ne sais pas les bonnes stratégies.
- En revanche, ce qu'il faut peut-être rappeler, c'est la toile de fond.
- La toile de fond, c'est que nos agriculteurs ont des coûts d'exploitation qui sont de plus en plus importants.
- C'est-à-dire, très concrètement, vous avez l'énergie qui a augmenté, vous avez le matériel qui a augmenté, vous avez évidemment des charges importantes.
- Et en face, vous avez les revenus qui stagnent, voire même qui baissent depuis des années.
- Donc, appauvrissement, surendettement...
- Donc, ça s'est totalement inversé, quoi.
- Exactement.
- Donc, je veux dire, situation financière extrêmement préoccupante.
- Deuxième problème, évidemment, la concurrence déloyale.
- Et là, on va en parler avec, effectivement, le Mercosur, avec des produits qui arrivent de partout dans le monde, avec des obligations qui ne sont évidemment pas les mêmes que celles qu'on impose à nos agriculteurs.
- Les aléas climatiques, il faut en parler parce qu'effectivement, on voit des problèmes de sécheresse dans certains départements.
- Et donc, du coup, ça rend l'exploitation de plus en plus difficile.
- Et puis, évidemment, la suradministration.
- Symbole de...
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