Retranscription des premières minutes :
- La signature de l'accord du Mercosur, c'est la fin de l'élevage français-européen.
- La fin. C'est terminé. Donc en 6 mois, il disparaît.
- La France, aujourd'hui, ne signerait pas en l'état ce traité Mercosur.
- Nous ne croyons pas au préaccord tel qu'il a été négocié.
- On a vraiment l'intention de faire du bruit.
- On va bien sûr se diriger vers les préfectures, en tracteur, un peu partout dans France.
- Nous ne pouvons pas demander à nos agriculteurs de changer leur pratique, de se passer de certains produits phytosanitaires et en même temps d'ouvrir notre marché à des importations massives de produits qui ne respecteraient pas les mêmes critères.
- Et il faut absolument qu'Emmanuel Macron nous entende.
- Il ne s'agit pas qu'il prenne simplement la parole sur le tarmac.
- Il faut qu'il utilise son droit de veto.
- Mercosur, la France est-elle en train de payer son inaction, Philippe ? Oui, pour le moment, c'est un oui massif à 99%.
- Et je le dis, je le répète, il aurait fallu être beaucoup, beaucoup, beaucoup plus strict.
- T'es dur dans les négociations.
- Tapez du poing sur la table.
- Mais je ne pense pas que vouloir une crise européenne pour les amis politiques d'Emmanuel Macron soit une chose possible à envisager.
- On va poser la question à Dorian qui est avec nous au 0826 300 300.
- Bonsoir Dorian.
- Bonsoir.
- Bienvenue sur Sud Radio.
- Qu'en pensez-vous aujourd'hui de cette actualité ? Est-ce que vous pensez qu'on va pouvoir aller au bout ? Bah écoutez, de toute façon, ça fait des années que c'est l'Europe qui nous pousse à la misère.
- Il ne faut pas se voiler la face.
- C'est l'Europe qui nous pousse à faire ça.
- C'est Van der Leyen qui a été élue par je ne sais pas qui.
- Parce que moi, je n'ai jamais mis un bulletin dans l'urne pour Van der Leyen.
- Par personne.
- Mais c'est elle qui dicte...
- Les députés européens ont voté.
- Volons valider.
- Mais ils ne nous ont pas demandé notre avis.
- Alors que c'est le peuple, normalement, qui doit être souverain.
- Mais là, dans ces cas-là, on n'est plus trop souverain avec l'Europe.
- Et le problème, c'est que l'Europe nous pousse dans le gouffre.
- L'agriculture, que ce soit les céréales, les élevages, ça va être la fin.
- Moi, je suis céréalier, je fais des betteraves.
- Les betteraves, le sucre, c'est terminé.
- Là, ils annoncent déjà les sucreries à partir de 2 ans.
- Moins de 10 euros sur la tonne.
- On était déjà très bas.
- Par rapport à il y a 10 ans, on est 15 euros plus bas qu'il y a 10 ans.
- Alors, moins encore 10 euros, on ne fera plus de betteraves.
- Donc, ça veut dire que nous, ça va nous mettre encore dans la misère.
- Mais toutes les filières sucrières, c'est pareil.
- Ça veut faire du chômage en plus.
- Il ne faut pas penser qu'aux agriculteurs.
- Il y a toute une entreprise qui tourne autour de l'agricole.
- Les transporteurs, tout ça.
- Mais moi, ça me rend dingue.
- Ça me rend dingue ce qui est en train de se passer.
- Éric Trebeil, la France est-elle...
- Est-elle en train de payer son inaction ? On a l'impression qu'on a raté le coche depuis des mois, voire même des années.
- Oui, je pense qu'il ne faut pas dire la France paye-t-elle son inaction.
- Il faut dire Emmanuel Macron nous fait-il payer son inaction ? Oui, c'est ça la réalité.
- Ça fait 20 ans qu'on parle du Mercosur.
- Mais les positions du chef de l'État sur le Mercosur ont varié autant que l'humeur d'une femme ou d'un homme.
- C'est-à-dire que ça dépend des jours.
- C'est une autre façon de parler.
- Je ne vais pas faire mon tour de table tout de suite, mais je vais quand même vous en dire un mot.
- Est-ce que vous vous souvenez à la COP 21 au Brésil, quand il enlace son ami Lula, qui essaie de lui vendre le Mercosur, le président de la République dit « Oui, non, on peut signer. » La COP 21, c'était au banquier.
- C'est la COP 22 ? 23.
- Il est avec Lula, tout va bien, le Mercosur, oui.
- Il est recadré à l'époque.
- Par la...
Transcription générée par IA