Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Un an après les Jeux Olympiques de Paris, les lans semblent retomber.
- Quelques étincelles persistent pourtant, comme celle très brillante de Léon Marchand, fraîchement sacré champion du monde qui continue d'incarner la promesse d'un été 2024 inoubliable, quand de son côté la France était galvanisée par une ferveur collective rare.
- Mais la fête paraît lointaine, les chiffres parlent d'eux-mêmes.
- Près de 300 millions d'euros de coupes dans le budget du sport en 2025 et une nouvelle réduction de 18% annoncée pour 2026.
- Les clubs sont saturés et les fédérations un peu à bout de souffle.
- Alors que reste-t-il vraiment de Paris 2024 ? La France est-elle en train de manquer son rendez-vous avec le sport de demain ? Grâce aux coups de projecteur des Jeux Olympiques de Paris 2024.
- Ah oui, c'était beau ça ! Les Français ont constaté l'amplitude des enjeux liés au sport.
- Outre son ministère de tutelle, le sport impacte ceux de la santé, de l'éducation, de l'égalité homme-femme.
- De l'économie, de la recherche, des outre-mer, de la transition écologique, du travail, des affaires étrangères, de l'intérieur.
- Il va s'arrêter, oui, ça y est, je m'arrête.
- Mais il y en a d'autres.
- Bref, quasiment tous les secteurs de l'activité politique.
- Que s'est-il passé dans la tête de François Bayrou ? Peut-être considère-t-il que le budget du sport n'est pas prioritaire car les autres ministères avec lesquels il interagit le financeront indirectement.
- Nous vous posons la question et vous n'étiez pas obligés d'être d'accord avec moi et vous n'êtes pas d'accord avec moi.
- La question est la suivante.
- Héritage des JO, la lourde baisse du budget consacré au sport vous semble-t-elle logique ou incohérente ? Vous dites logique à 53%, incohérente à 47%.
- Alors il y a une certaine logique dans la globalité.
- Oui, oui, c'est un petit kiff-kiff quand même.
- On n'est pas trop loin.
- On va voir, vous continuez de voter.
- Voilà, vous pouvez voter et nous appeler aussi au 0826 300 300 bien évidemment.
- Pour en parler, nous sommes avec Virgile Caillet qui est déléguée générale de l'Union Sport et Cycle.
- Virgile, vous avez commencé à nous expliquer avant la coupure que pour vous, on peut encore croire aux promesses d'un héritage durable pour le sport français et qu'on est dans une mauvaise passe.
- C'est ça que vous essayez de nous dire, mais qu'a priori, on peut voir le bout du tunnel.
- Alors oui, je dis qu'on a aujourd'hui en France tous les ingrédients pour réussir ce virage et réussir cet héritage.
- Mais en revanche, on fait face à des arbitrages politiques qui sont totalement incohérents, totalement anachroniques.
- Vous avez cité en ouverture la notion d'interministérialité du sport.
- Il faut savoir qu'aujourd'hui, le sport et les activités physiques ont démontré un certain nombre de positivités pour l'ensemble de la société, à commencer par des enjeux de santé publique.
- C'est même des études du gouvernement qui démontrent que plus d'une quinzaine de milliards d'euros pourraient être économisés si les Français étaient en meilleure santé.
- Donc on voit qu'on peut aller chercher des économies de ce point de vue-là.
- Je prends un autre exemple relativement simple dans l'air du temps puisque c'est l'année de la grande cause nationale, de la santé mentale.
- Eh bien, figurez-vous que la principale dépense en termes de médicaments, ce sont les psychotropes.
- Je crois qu'on est à plus de 15 milliards de dépenses pour les problématiques de santé mentale, de dépression, etc.
- Eh bien, figurez-vous que le meilleur remède, et c'est démontré scientifiquement, c'est l'activité physique.
- Donc en fait, on ne sait pas utiliser correctement le sport, on ne sait pas lui donner une véritable reconnaissance politique.
- Et aujourd'hui, on est en train d'en faire une variable d'ajustement.
- C'est une erreur politique majeure à mon sens.
- Que tous les ministères soient obligés de faire des efforts, qu'il y ait un effort collectif à faire et que le ministère des Sports soit aussi amené à avoir une réduction, c'est logique.
- En revanche, on ne comprend pas pourquoi sur un budget d'un milliard sept, le sport doit réduire la voilure de plus de 300 millions d'euros quand, par exemple, le ministère de...
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