Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- François Bayrou s'apprête à vivre un été sous haute tension à Matignon, alors que le dernier Conseil des ministres est tenu ce matin.
- Il ne prendra pas de congé et il restera à Paris pour préparer une rentrée qui s'annonce particulièrement compliquée suite au dévoilement d'un plan de rigueur budgétaire ambitieux pour ramener le déficit public à un niveau acceptable d'ici 2026.
- Plan qu'il qualifie lui-même de churchilien, mais qui a déclenché une vague de critiques.
- Les partis d'opposition dénoncent une provocation et envisagent déjà le dépôt d'une motion de censure.
- Les syndicats expriment leur colère et annoncent une première mobilisation le 1er septembre.
- Par ailleurs, le collectif Bloquons Tout, qui rappelle les méthodes des gilets jaunes, appelle lui à un blocage général du pays à partir du 10 septembre.
- Dans les couloirs de l'exécutif, certains redoutent une rentrée marquée par une contestation sociale de grande ampleur, quand d'autres, plus optimistes, saluent le courage politique du Premier ministre, même s'ils s'inquiètent du coup politique d'une telle fermeté.
- Le dernier Conseil des ministres.
- A battu des records ce matin, une durée de 3 heures, due à de nombreux dossiers à traiter avant le départ en vacances de la quasi-totalité de ses membres.
- Voici 7 mois que l'équipe composée par François Bayrou résiste à la censure.
- Mais encore pour combien de temps ? Nous vous proposons de juger son parcours à cette équipe.
- Alors globale, certes, mais en tenant compte quand même de ses individualités, membre d'une coalition effectivement restreinte.
- La question, pour vous, le bilan du gouvernement, Bayrou, est-il indéfinissable, 2, mauvais, 3, inégal, 4, encourageant, c'est sur le compte X de Sud Radio, c'est également au téléphone au 0826 300 300, et Judith, au fur et à mesure, les votes arrivent, je vois, mais il y en a un qui ne bouge pas, c'est le encourageant, à 0%.
- Ah, ben voilà, c'est assez clair.
- Alors il y en a un sur le inégal qui est à 2%, et puis alors là, ça y va, mauvais, 63%, indéfinissable, parce que certains ne le comprennent pas, c'est pour ça qu'on l'a mis, 34%.
- Allez-y, faites-vous plaisir, je vous donnerai l'évolution du petit challenge que les uns et les autres se donnent.
- Et pour en parler, nous sommes avec Christophe Boutin, qui est politologue et constitutionnaliste à l'université de Caen.
- Alors Christophe, juste avant la pause, vous avez commencé à nous expliquer que Bayrou va avoir du mal à tenir, 1, face à la contestation sociale, 2, face à la contestation de son propre gouvernement.
- Allez-y, vous pouvez étayer maintenant.
- Ben écoutez, effectivement, je crois que, sauf que le commun a quand même un peu de plomb dans l'aile, quand on regarde les textes qui sont actuellement à l'examen, qu'est-ce qu'on constate ? Qu'il y a un désaccord sur la loi Duplon, qu'il y a un désaccord sur la loi Corse qui rejette, qu'il y a un désaccord avec le Sénat, qu'il y a un désaccord sur les énergies renouvelables, qu'il y a un désaccord sur la politique à mener dans le cadre des relations internationales, finalement, qu'il y a un désaccord au sein du gouvernement, un désaccord avec le président sur un sujet, l'attelage est quand même, on ne peut plus hésitant.
- Bon, alors reprenons, notre débat est point par point.
- Déjà, est-ce que pour vous, chère Vraivoix, Émilie Perrier, c'est déjà quand même une sacrée performance d'avoir tenu sept mois, vu comment le précédent de Michel Barnier avait duré ? Ben, Michel Barnier, lui, il avait soumis son budget.
- Là, Bérou, il ne l'a pas encore fait.
- Donc, on verra bien comment ça va se passer.
- Mais moi, j'aurais plutôt rajouté dans vos...
- Oui, les quatre possibilités.
- Allez-y, parce qu'on peut en mettre une cinquième.
- Les quatre possibilités, je l'ai dit, médiocres en réalité.
- Oui.
- Parce qu'au final, à part des coupes budgétaires, il n'y a aucune réforme, il n'y a pas de perspective, il n'y a pas de cap.
- Alors, il y a eu des négociations qui ont tenté d'être faites.
- On a eu un conclave, mais au final, la moitié des participants ont claqué la porte.
- Et...
Transcription générée par IA