Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Donald Trump hausse une nouvelle fois le ton face à Vladimir Poutine depuis l'Ecosse.
- Le président américain, je crois qu'il était sur un golf, a fixé un ultimatum de 10 à 12 jours à son homologue russe pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
- Il menace de sanctions sévères, y compris à l'encontre des pays commerçants avec la Russie.
- Une pression supplémentaire dans un contexte où les négociations stagnent.
- Trump se dit très déçu par l'attitude de Poutine, malgré les liens qu'il avait mis en avant par le passé.
- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lui, salue cette détermination venue des Etats-Unis.
- Mais Moscou réagit sèchement.
- L'ancien président Medvedev dénonce un jeu dangereux qui pourrait mener à une guerre élargie.
- Dans cette nouvelle démonstration de force diplomatique, le temps est compté.
- Les sanctions économiques, déjà fait.
- Les livraisons d'armes à l'Ukraine, déjà fait.
- Les pressions diplomatiques, c'est tous les jours.
- Alors, Donald Trump est déçu par son vieillissement.
- L'ami Vladimir Poutine, il lui laisse 10 jours avant quoi, au fait ? Oui, encore une sanction qui touchera une oreille du président russe sans effleurer l'autre ? Ou alors, une action marquante ? La question vous est donnée sur le compte X de Sud Radio.
- Je vous la pose.
- Trump serait-il capable de déclarer la guerre à la Russie ? Et vous dites non à 79%.
- Quelle finesse, Frédéric Brindel.
- Pour en parler, nous sommes avec le général Dominique Trinquant, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU et auteur du livre « D'un monde à l'autre » aux éditions Robert Laffont.
- Alors, général, la question, c'est pourquoi 10 jours de sanctions ? Mais c'est surtout, à quoi ça sert les sanctions à un moment donné ? C'est-à-dire qu'on a l'impression que le président Poutine n'en a strictement rien à faire.
- Donc, est-ce qu'à un moment donné, le but, c'est pas que si effectivement il réagit pas, on se prenne une guerre, une vraie, entre les Etats-Unis et la Russie ? Non, alors, je pense qu'effectivement, les sanctions sont trop molles et trop progressives et donc ne font pas assez pression sur...
- sur M. Poutine.
- Maintenant, sur le long terme, elles font effet quand même.
- Et là, les sanctions dont on parle à propos des Etats-Unis sont ce qu'on appelle les sanctions secondaires.
- C'est-à-dire les sanctions qui toucheraient ceux qui utiliseraient les produits fournis par la Russie.
- Et on pense en particulier à l'Inde et la Chine.
- Et là, je pense que l'application va être extrêmement compliquée.
- Donc...
- Oui, parce qu'on peut pas imposer à des Etats souverains de plus utiliser tel ou tel produit ici.
- Qui plus est...
- C'est la Chine.
- C'est-à-dire qu'on peut lui imposer des sanctions économiques importantes, des taxes.
- On a bien vu que le président Trump adore jouer avec les taxes.
- Il vient de réussir un coup avec l'Union européenne, avec 15% de taxières.
- Avec la Chine, il pourrait augmenter.
- Avec l'Inde, il pourrait augmenter.
- Mais je crois que ce qu'il faut bien voir, c'est que ces sanctions sont trop molles, comme je le disais, et trop progressives.
- Il faut des sanctions extravagantes.
- Il faut des sanctions extrêmement dures, brutales, parce que ça touche la Russie, aujourd'hui.
- Les fonds russes, la réserve russe est en train de fondre, parce que la guerre lui coûte extrêmement cher.
- Et, si vous voulez, le président Poutine pense qu'il va réussir dans les 6 mois.
- Mais dans les 2 ans, il est très très mal.
- Et donc, le problème, c'est d'accélérer le processus en cours.
- C'est le temps long, quoi.
- Bon, alors, avec vous, en général, nous allons évidemment aborder quand même la question épineuse qu'on soulève.
- C'est vrai, avec un petit peu de provocation, mais quand même, sur la partie militaire.
- Mais restons sur cette partie, on va dire, négociation.
- Raphaël, Rémi Leleu, est-ce que, dans ce monde, finalement, aujourd'hui, pour intervenir directement sur le conflit en Ukraine, il n'y a plus que Trump ? Non, je ne crois pas.
- Il y a aussi l'Union européenne, même si elle doit retrouver sa place.
- Ça a été peu évident, notamment après l'arrivée de Trump à la...
Transcription générée par IA