Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Le patron des Républicains et ministre de l'Intérieur s'est lâché sur le macronisme dans un entretien à Valeurs Actuelles.
- Selon lui, le macronisme n'est donc ni un mouvement politique ni une idéologie.
- Pire, il disparaîtra après le président Macron.
- Sa collègue de l'éducation Elisabeth Borne, qui est aussi ancienne, première ministre, l'a accusée en retour ce mardi sur le réseau social X de tenter de diviser le socle commun et ainsi d'affaiblir les remparts contre les extrêmes.
- « Agir ensemble » exige du respect mutuel, a-t-elle fustigé, en affirmant que le macronisme était une idéologie et un parti politique.
- Bruno Rotailleau assure que sa présence dans la coalition gouvernementale de la droite et du centre n'est pas une adhésion au macronisme, mais elle est animée par l'intérêt général et son refus que la gauche mélanchonisée accède au pouvoir.
- Les informations ont fuité, et oui, comme de bien entendu, du Conseil des ministres, qui a débuté ce matin donc par une pique d'Emmanuel Macron à l'attention de Bruno Rotailleau.
- L'objectif, remettre le ministre à sa place.
- Les macronistes lui ont emboîté le pas, en fustigeant le manque de solidarité gouvernementale du ministre de l'Intérieur.
- Pendant ce temps, Bruno Rotailleau affine son plan d'attaque pour l'Elysée, c'est une évidence.
- D'où notre question sur le compte X. Allez-y, votez, parce que ça réagit, ça évolue.
- La question, Bruno Rotailleau, a-t-il l'étape d'un président de la République ? Pour l'instant, vous dites non à 68%.
- Et vous pouvez continuer à le dire au 0826.
- 100-300, bien évidemment.
- On va écouter...
- Alors, Sophie Prima, porte-parole du gouvernement.
- Donc c'était juste le point presse après le Conseil des ministres ce matin, et elle revient sur la déclaration de Bruno Rotailleau.
- Ce n'est pas une surprise que Bruno Rotailleau ne fait pas partie du groupe Renaissance et revendique son appartenance au groupe Les Républicains.
- Ça, c'est une chose qui est très claire pour tout le monde et qui fait partie de ce moment politique particulier.
- Que parfois j'appelle la polyphonie.
- Qui est en fait un assemblage auquel nous avons accepté, nous, les Républicains, de participer pour éviter une France qui serait gouvernée autrement par notamment des extrêmes et notamment une partie de LFI.
- Sophie Prima, ce matin, en réaction.
- Alors, on est toujours avec Luc Gracq, polyéthologue, auteur de La démocratie en péril.
- Luc, vous avez commencé à nous dire que oui, effectivement, Bruno Rotailleau, il était en train de préparer sa posture présidentielle.
- Mais il a tout de même dit que...
- Il a tout de même dit que le macronisme s'achevrait avec Emmanuel Macron.
- Est-ce que vous adhérez à cela ? Vous savez, historiquement, en 2017, Emmanuel Macron fait naître un grand espoir avec son idée du nouveau monde, partant d'un constat exact qui était que le monde politique était sclérosé.
- D'ailleurs, dans mon bouquin, justement, j'en parle de cette démocratie sclérosée.
- À partir de là, le premier geste qu'il fait, il va, tel Jupiter, rejoindre, comme vous vous rappelez bien, à la pyramide tout seul.
- Et malheureusement, il n'a pas enchaîné...
- Il n'a pas enchaîné sur la construction d'un parti.
- Un parti, c'est quoi, pour répondre à l'ancienne première ministre ? Ce sont des militants. Il n'y a pas de militants à Renaissance.
- Des élus, il y en a très peu.
- Citez-moi un seul grand maire de Grandeville.
- Il n'y en a pas à Renaissance.
- Donc, ce sont des militants.
- Ce sont un programme.
- En 2022, chacun sait qu'il n'y a pas eu de programme.
- Et c'est une formation politique.
- Et ça, c'est très important, former les élus.
- Et il n'y a pas de formation dans ce parti, en réalité sérieuse.
- Donc, vous voyez, ça n'est pas un parti politique.
- Une idéologie, en deux mots, le nini, n'est pas un oui.
- Or, en politique, une idéologie répond à un oui.
- Il n'y a pas de oui dans le macronisme.
- Il y a simplement se garder, comme l'a fait l'ancienne première ministre, le rempart contre les extrêmes.
- Mais ce n'est pas un programme, ça.
- Alors, effectivement, Lugra...
- Il peut très bien être un rempart contre les extrêmes sans avoir besoin des macronistes.
-...
Transcription générée par IA