Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Peu habitué aux conférences de presse, le chef d'état-major des armées Thierry Burckhardt a lancé un avertissement ce matin.
- Selon lui, le nombre de conflits à travers le monde est passé de 30 à 120 en 30 ans, témoignant d'un changement profond de référentiel stratégique sans retour possible.
- Au-delà des menaces militaires traditionnelles, il a également mis en garde contre les dangers qui fragilisent la cohésion nationale, désinformation, cyberattaques et tensions sociales, affirmant que la Russie est une puissance de nuisance selon ses propres mots.
- Face à ces menaces souvent invisibles, une vigilance renforcée s'impose pour préserver l'unité et la stabilité du pays.
- Emmanuel Macron prendra la parole le 14 juillet pour rappeler la priorité que représente le budget de la défense.
- François Bayrou nous prépare à des coupes budgétaires, exception faite de nos dépenses militaires, a-t-il dit.
- Le chef d'état-major des armées pointe le danger russe.
- Les consultations pour vous sur le compte X de Sud Radio, je vous le rappelle chers auditeurs, c'est cette question.
- La Russie est-elle pour vous une menace ? Une menace immédiate ? Eh bien, vous dites non à 94%.
- Continuez de voter si vous n'êtes pas d'accord ou si vous êtes d'accord avec cela.
- On peut peut-être, Judith, écouter.
- Oui, on a un petit son justement.
- Extrait.
- Le chef d'état-major des armées Thierry Burckhardt.
- Fort de ses atouts, le Kremlin, je vous l'ai dit, a fait de la France une de ses cibles prioritaires, avec en fait des choses qui bien évidemment se caractérisent un peu dans tous les domaines.
- Bien évidemment, sous forme de guerre hybride, multimilieu, multichamps, ça veut dire un peu partout où on est confronté.
- Physiquement, mais c'est vrai aussi dans l'espace, dans le cyber, dans les fonds marins.
- Je vais un peu vous décrire ça.
- Voilà, c'était le chef d'état-major des armées lors de sa conférence de presse ce matin depuis le ministère des armées.
- Tout à fait.
- Alors, on va commencer par des petites réactions.
- N'oubliez pas qu'on est avec Bruno Tartret, notre invité du jour, qui est directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique.
- Rebonsoir, Bruno.
- Rebonsoir.
- Alors, je vais vous reposer la question pour que vous la développiez un petit peu plus.
- On va préciser en quoi cette Russie, on en entend beaucoup parler en ce moment évidemment, est une menace immédiate pour nos démocraties.
- Alors, je pense que lorsque vos auditeurs répondent à la question, ils pensent à la Russie menace militaire immédiate pour la France.
- Et dans ce cas, c'est évident, ça n'est pas une menace militaire immédiate pour la France.
- En revanche, si vous me demandez si elle a un pouvoir de nuisance considérable aujourd'hui, très clairement, oui, et on le voit presque tous les jours en France.
- En fait...
- Il y a d'abord les voisins.
- Alors, eux, ils sont effectivement à risque.
- Si vous êtes en Estonie ou en Pologne, je peux vous dire qu'il est normal de considérer la Russie comme une menace militaire, pas forcément immédiate, mais en tout cas...
- Directe.
- ... de potentiel.
- Donc, c'est une menace pour l'Europe.
- C'est une menace pour l'Europe entière, pas seulement pour la France.
- Il n'est évidemment pas question d'imaginer les chars russes arriver à Paris comme on l'imaginait à l'époque de la guerre froide.
- Mais c'est une menace permanente parce qu'il y a des attaques cyber, il y a les sabotages, il y a les opérations de désinformation, et je peux vous dire qu'elles sont quasi quotidiennes.
- Il y a ce que font des agents russes ou payés par la Russie dans les rues de Paris, littéralement.
- Vous vous souvenez des affaires de Croix-Gamay ou d'Étoiles de David ? Vous vous souvenez des fausses rumeurs sur des cercueils ? Enfin, c'est littéralement permanent.
- Il y en a des exemples presque tous les jours.
- Et puis enfin, c'est aussi quand même un problème pour une grande partie du monde.
- La Russie pille les ressources de l'Afrique en échange de la protection armée et des régimes militaires, notamment en Afrique centrale.
- Et puis enfin, c'est quand même pas un pays très constructif à l'ONU parce que c'est le pays...
Transcription générée par IA