Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- François Bayrou a présenté hier son projet de refonte de l'administration territoriale de l'État.
- Au centre de cette réforme, un renforcement du rôle des préfets et une proposition choc qui suscite la controverse.
- Instaurer une année blanche pour les dépenses publiques avec notamment un gel partiel des prestations sociales.
- L'ambition est claire, gagner en efficacité et limiter le gaspillage.
- Mais à quel coup ? Est-ce une réponse lucide à l'urgence budgétaire ou une pression supplémentaire sur les plus vulnérables ? Il faut faire 50 milliards d'économies.
- Certains parlementaires proposent de toucher les grandes fortunes.
- Pour d'autres, il faut geler les aides sociales.
- Faites vos jeux.
- La question sur le compte X de Sud Radio.
- Et pour notre débat, la voici.
- Projet de réforme Bayrou, faut-il geler les dépenses publiques pendant un an ? Pour l'instant, vous dites oui à 66%.
- Donc non à 34%.
- C'est intéressant.
- Voilà, donc vous êtes plutôt...
- Oui, mais il faut le préciser parce que des fois, il y a des nœuds.
- On ne se prononce pas, etc.
- Donc plutôt option serrer la ceinture.
- Mais si vous avez envie d'enlever un cran, vous continuez de voter sur le compte X.
- Ou si vous voulez resserrer aussi.
- Les deux, ça marche.
- Oui, chacun son truc.
- Alors Benoît Perrin, je vais vous reposer la question pour que vous étayiez un petit peu ce que vous nous avez dit juste avant la coupure.
- Pour vous, c'est tant une mesure de bon sens qu'une stratégie à haut risque social, cette histoire.
- Alors oui, stratégie de bon sens, pourquoi ? Le sujet est assez simple.
- C'est que tout le monde le sait.
- Il y a des gros problèmes budgétaires.
- Et on sait de l'autre côté qu'on a de gros problèmes politiques.
- C'est-à-dire qu'on peut finalement, on ne peut pas faire voter grand-chose.
- Donc du coup, il faut se tourner vers les solutions avec le plus d'impact.
- C'est-à-dire celles qui permettent de réduire considérablement les dépenses de l'État.
- Et en même temps, des mesures qui soient les plus acceptables possibles pour finalement quasiment tous les Français.
- Donc l'année blanche, c'est quoi ? C'est très simple.
- C'est qu'on se dit voilà, on a 1700 milliards de dépenses en 2025.
- Eh bien, on en aura exactement autant en 2026.
- Alors pourquoi on dit que c'est un effort budgétaire ? C'est un effort budgétaire parce qu'en fait, la dépense publique, si vous ne faites rien, en fait, elle augmente tous les ans.
- Avec l'inflation, pas seulement.
- Avec l'inflation, vous avez totalement raison.
- Deux, avec un certain nombre de prestations sociales qui sont indexées automatiquement sur l'inflation.
- Vous avez les retraites qui sont indexées sur l'inflation.
- Vous avez aussi naturellement la revalorisation des traitements des fonctionnaires.
- Comme vous le savez, il y a une part de la rémunération des fonctionnaires qui est basée sur l'ancienneté.
- Donc par définition, ça monte mécaniquement.
- Et enfin, vous avez ce qu'on appelle des plans pluriannuels de dépenses.
- Typiquement sur le ministère de la Défense, où on s'engage chaque année à dépenser un peu plus.
- Donc autrement dit, si on ne fait rien, la dépense publique augmente naturellement.
- Donc le fait de geler la dépense publique, c'est simplement de dire, voilà, on arrête cette espèce de mécanique infernale.
- Et on se dit, voilà, on stoppe la dépense.
- Et pour ce faire, il y a plusieurs leviers.
- Pardon, sauf s'il y a le Covid ou sauf s'il y a la guerre.
- Mais enfin, c'est une autre histoire.
- Oui.
- Alors si on a le Covid ou la guerre, c'est le problème du couple qui a un problème de chaudière.
- C'est-à-dire que le problème, c'est qu'un couple qui a un problème de chaudière, normalement, il fait des économies pour justement mettre de côté au cas où il y a une crise.
- Le problème de la France, c'est qu'on ne met jamais de côté.
- On passe son temps, en fait, à payer le train de vie de l'État.
- Et du coup, on n'a pas un COPEC si jamais il y a un événement inattendu.
- Alors il y a Jean-Philippe Tanguy du RN qui dit, c'est le degré zéro de la gestion politique.
- Si...
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