Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Trafic aérien très perturbé en cette période de départ en vacances.
- Le ministre des Transports, Philippe Tabarro, n'a pas voulu céder aux revendications des contrôleurs aériens qui dénoncent un management toxique.
- C'est un peu le bazar ce matin à Orlyon.
- Les aiguillères du ciel, vous le dites, c'est une caste.
- Ils se prennent pour les maîtres du monde parce qu'ils gèrent les décollages et les atterrissages et c'est vrai que sans eux, rien n'est possible, mais ils se pensent intouchables.
- Vous savez pourquoi ils sont en grève ? C'est qu'ils refusent la badgeuse, la pointeuse.
- Ils ne veulent pas être surveillés, ils ne veulent pas que leur hiérarchie se mêle de leurs horaires.
- On est un peu sur le choc, donc voilà, ça nous gâche notre semaine de vacances.
- Une grève de deux jours des contrôleurs aériens français perdurent le début des vacances d'été de dizaines de milliers de voyageurs.
- Les compagnies aériennes sont donc appelées à annuler 40% de leurs vols au départ ou à l'arrivée des aéroports Paris-Charles-le-Gaulle.
- Et Orly ? Alors parlons vrai, est-ce que, vu leurs conditions de travail, les contrôleurs aériens ont matière à se plaindre ? Et à la question, la grève des contrôleurs aériens en période de départ en vacances est-elle un abus de pouvoir ? Vous dites oui à 79%.
- Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Philippe, on a tendance à taper sur la SNCF, mais là, on est dans le même cas finalement, puisque départ de vacances, catastrophe.
- Oui, mais alors, comment dirais-je si j'avais mauvais esprit ? Je dirais qu'on pourrait se poser la question pour le processus de la grève en France.
- On peut parfois constater que derrière la grève, aussi justifiée qu'elle soit parfois, il y a une forme de très léger sadisme social.
- Les contrôleurs aériens, à la fois, leur rôle est capital, donc je conçois qu'ils doivent l'exercer dans les meilleures conditions possibles, mais je crois savoir, ma chère Céline, mon cher Philippe, qu'apparemment, ce ne sont pas les professionnels les plus mal lotis en France.
- Mais je ne connais pas leurs conditions exactes.
- D'ailleurs, 0826 300 300, si vous travaillez dans l'aérien, vous pouvez, bien entendu, nous appeler Loïc Guérin.
- Moi, je ne sais pas pour vous, mais j'ai le souvenir, presque à chaque moment clé, régulièrement, pas tous les ans, mais de manière très récurrente, ces fameuses grèves des contrôleurs aériens.
- C'est un peu...
- On parlait de la grève de la SNCF, je crois.
- Au moins, aussi souvent, j'entendais, grève des contrôleurs aériens pour des conditions de travail.
- On fait qu'on est en vacances.
- Oui, exactement.
- Ça marque au moins la bonne nouvelle des vacances.
- En revanche, je me pose la question de savoir exactement quelles sont leurs conditions.
- J'avais cru comprendre, mais sans, là aussi, connaître bien leur situation, qu'elle est loin d'être très négative sur le plan pécuniaire, sur le plan des conditions.
- Surtout qu'ils ont pu faire usage, de manière assez outrancière parfois, d'endroits de grève.
- Donc, je n'ai pas l'impression qu'il n'ait pas obtenu gain de cause au fil des années.
- Je ne trouve pas...
- En termes de communication, en tout cas, ce soit optimum.
- Ils avaient deux mois de vacances pour embêter tout le monde et mettre un peu la pression.
- Ils auraient pu au moins essayer de communiquer auprès du public, essayer de faire savoir quelles étaient leurs revendications.
- En termes de com', ça aurait été meilleur.
- Là, on a quand même, encore une fois, le sentiment d'être pris en otage.
- C'est assez désagréable.
- On est face à des gens qui ne sont pas là pour faire de la com', mais qui sont là pour mener un combat.
- Alors, le premier point, c'est pourquoi cette grève ? Et la réponse, elle est européenne.
- À savoir, essayer de revenir aux mêmes normes que les travailleurs aériens dans tous les pays d'Europe.
- Il faut savoir aussi que beaucoup de règles, dans l'aéronautique, sont soumises à la Commission et au Parlement européen.
- Ça, c'est le premier point.
- Après, on fait semblant de découvrir ce qu'est le syndicalisme.
- Donc, le syndicalisme, c'est 4 à 5 fois par an.
-...
Transcription générée par IA