Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Jean-Marie Vendry.
- Nos vraies voix qui reviennent de vacances ou qui n'en ont pas encore pris.
- En tout cas, Philippe Bourillac qui est avec nous, Jean Dorido, lui, est depuis ses vacances.
- Mais Anthony Martin-Smith n'est pas prêt de repartir. On est d'accord, Anthony ? Non.
- Bon, tout de suite, on va parler des jours fériés qu'en plus vous allez perdre.
- Les Vraies Voix Sud Radio.
- Le Premier ministre François Bayrou l'a écrit aux partenaires sociaux.
- Il souhaite bel et bien supprimer deux jours fériés.
- Un projet gouvernemental pour faire notamment rapporter de l'argent dans les caisses de l'État qui scandalise un certain nombre de partenaires sociaux dont notre invité François Omrile.
- Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio, François Omrile.
- Vous êtes le président de la CFE-CGC, l'un des cinq plus grands syndicats français.
- Alors vous n'y êtes pas allé de main morte.
- Vous avez dit que c'est une arnaque totale, cette suppression de deux jours.
- Deux jours fériés. Pourquoi ? Pour vous, est-ce une arnaque ? C'est une arnaque parce que ce sont les Français qui vont payer finalement.
- Il va y avoir une baisse de pouvoir d'achat, une baisse de salaire.
- Deux jours travaillés qui ne sont pas payés.
- Moi, je ne sais pas, j'ai l'impression qu'il n'y a pas besoin d'avoir fait Polytechnique ou l'ENA pour comprendre que ça fait 1% de baisse de salaire et que c'est les Français qui payent.
- Je rappelle au passage que c'est 8 milliards d'euros, ce petit pourcent.
- Et qu'il y a la moitié de ce 8 milliards d'euros, 4 milliards qui vont aller au patronat, qui va le mettre dans les marges, et l'autre moitié, 4 milliards, qui va dans le budget de l'État.
- Donc une fois de plus, et contrairement à tous les discours qui ont été faits depuis des mois, y compris par François Bayrou, alors que le travail doit payer, par cette mesure, le travail va un peu moins payer.
- Autant que ce soir, des cafés.
- Cela dit, je n'ai pas fait Polytechnique non plus, François Omrile, mais compte tenu du fait que je ne travaillais pas ces deux jours fériés jusqu'ici, si je me mets à aller travailler sans être payé, je ne vais pas avoir de baisse de salaire.
- C'est juste que je ne serais pas payé plus.
- Alors moi, je vais vous démontrer que ce n'est pas vrai.
- Et je vais donner deux exemples.
- Allez-y.
- Voici quelqu'un, un ouvrier qui travaille en poste ou un agent de maîtrise, un chef de poste, qui travaille dans une entreprise qui produit en continu, une entreprise de la métallurgie par exemple.
- Aujourd'hui, les jours fériés, ils travaillent.
- Voilà, à chacun son tour, ils travaillent puisque la production se fait en continu.
- Quand ils travaillent un jour férié, eh bien, il a une prime correspondant au fait qu'il travaille un jour férié.
- Mais dès l'instant que ce jour férié n'est plus un jour férié, il n'aura plus cette prime.
- Donc en fait, rien ne va changer pour lui en termes de temps de travail.
- Par contre, sa rémunération va baisser.
- Je vous donne un autre exemple.
- Voici quelqu'un qui ne travaille pas parce que le jour férié ne s'applique qu'à lui.
- C'est quelqu'un qui travaille à la journée.
- Qu'est-ce qui va se passer ? En fait, dans beaucoup de cas, parce que ça a été le cas pour la Pentecôte, son employeur, quelle que soit la taille de l'entreprise, mais c'est plutôt pour les entreprises de taille moyenne ou les grandes entreprises, il va négocier.
- Il va dire, écoutez, moi, ça ne m'arrange pas que vous reveniez travailler le 8 mai, lundi de Pâques, etc.
- Donc on va négocier des dispositions qui font que vous allez pouvoir continuer à profiter de cette journée comme étant une journée non travaillée.
- Mais bien sûr, il va falloir me la payer parce que moi, on m'a demandé de l'argent en contrepartie de ça.
- Donc on va négocier.
- Et donc, la négociation, elle va aboutir à quoi ? Eh bien, une baisse tendancielle des rémunérations par un blocage des augmentations générales.
- Parce que ça, on l'a déjà dit.
- On l'a déjà vécu.
- Et donc, c'est...
Transcription générée par IA