Retranscription des premières minutes :
- C'est nous qui sommes, encore une fois, respectueux des règles de cet hémicycle.
- Ce sont les autres qui, par leur magouille, leur manœuvre, se sont accaparés l'intégralité des postes.
- Ils sont sectaires et ils veulent écarter, ce qu'ils viennent de faire d'ailleurs, près de 11 millions d'électeurs.
- Moi, je considère que chaque parti présent à l'Assemblée nationale doit être présenté au bureau de l'Assemblée nationale.
- Je ne peux pas être plus claire.
- Philippe Bilger, est-ce qu'il fallait, effectivement, rouvrir la possibilité au RN de se présenter, en tout cas, à cette élection ? Bien sûr, mes chers amis. Je ne comprends même pas comment, dans une authentique démographie, on peut même discuter et, évidemment, interroger cette décision.
- Le RN, et comme l'a très bien dit la présidente, sont de l'Assemblée nationale et, comme d'autres, tous les députés sont égaux, au moins en théorie, en dignité.
- Et ils sont tous une parcelle de la souveraineté populaire.
- Et donc, il est évident que tout cela doit correspondre à la compréhension de l'Assemblée nationale.
- Ça me paraît évident et je vois que Sud Radio est sur cette ligne.
- Juste pour dire que Sébastien Chenu et Hélène Laporte du RN sont déjà vice-présidents, ils étaient déjà en 2022 et 2024, ils ont donc retrouvé leur poste.
- Clémence Guettet et Nadej Abomangoli de LFI conservent leur siège aussi de vice-président et Christophe Blanchet du Modem et Marie-Agnès Poussier-Winsbach aussi sont également élus.
- Parfait, absolument. Alors, moi, la question que je me pose, c'est comment l'an dernier, alors que le RN avait le principal groupe parlementaire qui l'avait gagné le premier tour, a-t-il pu être absent de toute représentation à l'Assemblée nationale ? Et le pire, le pire, c'est que même des gens de la majorité présidentielle, c'est-à-dire Modem, alors à l'époque… Même les LR.
- LR, oui, mais à l'époque, ça ne s'appelait pas encore EPR, je crois que c'était encore Renaissance, le parti de Macron, comme ça change de nom tout le temps, avaient aussi été… Fait bloc. Fait bloc contre, mais surtout, avaient aussi été squeezés à tel point que le nouveau Front populaire, qui n'avait pas gagné les élections, ne lui en déplaise, était majoritaire au bureau de l'Assemblée nationale.
- Le bureau de l'Assemblée nationale, qui, rappelons-le, est là pour voter les sanctions, pour les députés, qui auront les comportements les plus, on va dire, déviants.
- Parce qu'il y a quand même des comportements particulièrement déviants.
- Donc, ce que je ne comprends pas, c'est que ça soit passé comme ça l'an dernier.
- Ça, c'est complètement hallucinant.
- Si un jour, vous avez le temps, lisez un très bon livre, pas les Bourbiers, et on voit bien, non mais vraiment, on voit bien la manière dont Marine Le Pen, en restant dans un cas strictement pluraliste, a exigé des postes, on voulait lui donner… Des petites choses, elle a refusé, et elle a été cohérente.
- Ça explique pourquoi votre réaction est très juste.
- Mais j'ai une question, qui a commis ce super jeu de mots, pas les Bourbiers ? Parce que là, je regrette de ne pas l'avoir trouvé.
- C'est l'auteur du livre.
- Ça vous dit vraiment qui c'est ? Vous savez, quand vous voyez ce qui se passe quand même à l'Assemblée nationale, on se rend compte que la France insoumise a un pouvoir de pression qui est extraordinaire.
- Eh oui, quand on voit ce qu'ils sont capables.
- Il faut savoir que sur les six vice-présidents, il y en a quand même deux qui sont LFI.
- Et combien ils représentent la LFI ? Deux ou trois millions d'électeurs.
- Combien représente le Front National ? Onze millions.
- Le ratio, à la limite, on pourrait s'interroger.
- Mais ils sont réellement forts de mettre la pression au Front populaire et au Bloc central.
- La France insoumise sont, encore une fois, très performantes dans la manière de procéder.
- Et on voit que ça marche.
- Mais quand on entend dire que finalement, la présence du RN ici à l'Assemblée nationale est une façon de les normaliser, plutôt qu'un respect du pluralisme, alors que c'est le pluralisme, Philippe Bilger ? Il y a le...
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