Retranscription des premières minutes :
- Le 25 novembre dernier, il y a un patient qui est rentré dans mon cabinet vers 16h30.
- Il est rentré en prétextant des problèmes de remboursement de la consultation de sa maman.
- Je me penche pour regarder au fait sur son portable.
- Et là, il m'a asséné un coup de tête qui m'a fracturé le nez, très plus fracture du nez.
- Donc, j'ai eu 15 jours d'ITT, 3 mois d'arrêt de travail.
- Je suis toujours sous antidépresseur depuis presque un an.
- Les vraies voix Sud Radio.
- C'est le témoignage du médecin de Drancy.
- Il a connu ce jeune garçon qui a 22 ans quand il avait 6 ans.
- Il est venu lui casser le nez pour un espèce de petit différent.
- Et à cette question, faut-il la tolérance zéro pour les agresseurs de personnels médicaux ? Vous dites oui à 95%.
- Vous voulez réagir le 0826, 300, 300 ? Et pourquoi pas des prennes de prison systématiques pour les agresseurs ? Dites-le nous encore au 0826.
- 0826, 300, 300.
- Françoise.
- C'est insupportable.
- Moi, je pense, qui sont les 5% qui ne sont pas d'accord avec cette idée ? Je comprends l'idée qu'on ne puisse pas, comment dirais-je, rentrer dans une société qui serait tout sécuritaire.
- Mais là, écoutez, on parle de gens qui sauvent la vie des autres quand même.
- On parle de gens pour les policiers qui, à un moment donné, tous les policiers ne sont pas des tueurs en puissance.
- C'est certainement pas et en aucun cas.
- Et je veux dire, la République, elle repose sur la sécurité.
- Elle repose.
- Elle repose sur un certain nombre de piliers et les soignants en sont.
- Comment est-il possible de tabasser un médecin ? Comment est-il possible d'aller tabasser des pompiers ? Comment est-il possible de tabasser des infirmières ? Ça n'est pas acceptable.
- Et moi, je suis vraiment...
- Alors là, c'est mon petit côté Ségolène Royal, hors de juste.
- Je vais être plus méchante que vous.
- Moi, je suis pour l'exemplarité.
- C'est-à-dire que le premier qu'on attrape, eh bien, j'aime pas parler comme ça, mais en tout cas, le premier qui est reconnu coupable, vraiment, on assène quelque chose de dur.
- Qui oblige les autres à réfléchir.
- Alors, c'est ça, le problème, c'est qu'on dit la même chose depuis 20 ou 30 ans, que la République va être implacable, que la justice doit passer, mais quand on voit l'agresseur de ce médecin, il a été condamné, accrochez-vous bien, à trois semaines de travaux d'intérêt général, c'est-à-dire rien, et 2 000 euros d'amende, dont on peut imaginer qu'il s'en exonérera en disant que...
- C'est beaucoup, 2 000 euros à 22 ans.
- Comme elles ne sont pas toujours payées, vous savez, les amendes...
- Il n'y a que celui qui roule un peu trop vite ou qui dépasse le taux au stationnement qu'il y a une voiture qui la paye, et encore pas dans tous les cas de figure.
- Donc, le souci, il y avait eu une loi, d'ailleurs, pour sanctionner plus durement, si je ne m'abuse, les agresseurs de médecins, et certains députés avaient voté contre.
- Donc, je rassure Françoise, la France insoumise, c'est peut-être les 5% qui ont voté sur Twitter.
- Il n'y a pas forcément qu'il y ait la France insoumise.
- Moi, j'ai l'intuition de comprendre un petit peu les fameux 5%, parce que, quelque part, je suis d'accord avec l'exemplarité, avec tout ton propos, Françoise, mais, quelque part, si on commence à classifier les populations, alors, il y a des populations qui peuvent se faire agresser, puis d'autres qui peuvent se faire...
- Vous avez raison.
- Et peut-être que les 5%, il n'y a pas derrière tout ça.
- Ça, comment on met sur Twitter, ça, d'ailleurs ? Non, mais vous avez raison dans ce que vous dites, absolument, sur l'idée qu'on ne peut pas classifier, que la République ne se découpe pas en morceaux.
- Je l'entends entièrement.
- Mais il y a quand même, comment dirais-je, il y a des professions qui doivent être sanctuarisées. Préservées, tout à fait.
- Préservées. On n'a pas le droit de vouloir défoncer un policier, un CRS qui fait du maintien de l'ordre.
- Je ne parle pas des braves et de la BAC qui...
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