Retranscription des premières minutes :
- La Poste a été victime d'une cyberattaque.
- Le mode d'emploi est bien connu.
- Un hacker envoie des milliers de requêtes simultanément sur un site cible pour le saturer.
- Objectif, rendre la plateforme de l'entreprise inaccessible pour ses utilisateurs.
- Le déni de service n'est pas une attaque pour voler des données, c'est une attaque pour rendre un service inopérant.
- L'acteur est seulement payé par un commanditaire pour casser ce service pendant un certain temps.
- Ça intègre la qualité du service rendu, la réputation de la cible.
- Avec cette question cyberattaque à répétition, craignez-vous la fuite des données ? Roland est avec nous au 0826 300 300.
- Bonsoir Roland, bienvenue sur Sud Radio.
- Bonsoir Cécile, bonsoir Philippe, bonsoir à tous.
- Salut.
- Bonsoir.
- Alors, est-ce que ces cyberattaques finalement vous laissent penser que vos données aujourd'hui sont éparpillées, façon Pulse, un peu partout dans le monde ? Ah ben moi je le crains.
- Et ce qui s'est passé avec ces cyberattaques à répétition, pour moi c'était extrêmement grave.
- Et ça montre une chose, ça montre encore une fois la faiblesse de l'État.
- On a malheureusement une faiblesse de l'État sur le plan économique, sur le plan sécuritaire.
- Et on a aussi une faiblesse de l'État sur le plan numérique.
- Comment pouvez-vous imaginer, comment on aurait pu penser la France, le top 10 d'une puissance mondiale, que l'envoi des colis de Noël soit paralysé ? Moi c'est quelque chose qui m'inquiète énormément.
- Et à l'heure où le gouvernement...
- nous impose la dématérialisation de la carte vitale, la dématérialisation de la pièce d'identité, et ainsi de suite, moi j'étais en question de me demander, est-ce que par exemple, mes données sont en sécurité ? Et ça relève, pour moi c'est une prérogative essentielle de l'État.
- Il y a eu quelques jours, le ministère de l'Intérieur qui a été victime aussi d'une cyberattaque.
- Ce qui semble surréaliste, soyons clairs.
- C'est totalement surréaliste, mais ça doit poser pour moi une question.
- Est-ce que, in fine, l'État...
- La France est tenue ? Et pour moi la réponse c'est non, l'État n'est pas tenue.
- Et quand j'entends les réactions des politiques, et de ceux qui sont au gouvernement, mais pardonnez-moi, mais c'est très léger.
- Il y a Roland Lescure qui a...
- Je crois que c'était aujourd'hui hier qui a dit « Non mais vous inquiétez pas... » La seule réponse qu'il y a eu ces deux minutes, c'est de dire « Vous inquiétez pas, faites comme si vous ne pouviez pas avoir suivi des colis, mais vous inquiétez pas, ça va arriver. » Non mais c'est très léger.
- En même temps, je ne vois pas ce qu'il peut dire d'autre.
- Moi je trouve que...
- Rassurer ? Rassurer ? Je pense que dans cette période, deux jours avant Noël, à la veille du réveillon, c'est de rassurer les Français.
- C'est de dire « Écoutez, nous mettons tout en œuvre, avec toutes nos unités, avec toutes nos équipes. » Mais encore une fois, il n'y a pas ça.
- On a un gouvernement, pardonnez-moi, mais qui encore une fois est très léger, qui subit.
- En fait, on a un État, une France qui subit.
- Et à l'heure des superpuissances, vous avez la Chine, vous avez...
- Pour moi, c'est catastrophique.
- Ils subissent aussi les attaques.
- Non mais...
- Je trouve que vous êtes quand même un peu dur avec l'État.
- Je veux bien qu'on tape dessus.
- En permanence, ça devient un petit peu lourd, très sincèrement.
- Ce qui se passe à La Poste, ce qui se passe ailleurs, dans d'autres grandes entreprises, les entreprises aussi doivent être capables de sécuriser leur système.
- Alors on ne peut pas dire que c'est la faute du ministre de l'Économie, jusqu'à preuve du contraire.
- Ou bien, il faut me le dire.
- Par contre, que les dispositifs du ministère de l'Intérieur travaillent évidemment pour éviter tous ces dérapages, je pense évidemment à l'OFAC, à l'Office anti-criminalité, qui fait du boulot.
- Ils ne sont pas assez nombreux, mais ils font quand même du boulot.
- On ne peut pas systématiquement taper sur l'État, sur tous ces sujets-là.
- C'est un petit peu trop fort, je trouve.
- Bon, sur Beauvau, j'ai eu une indiscrétion.
- Il paraît que le responsable de la...
Transcription générée par IA