Renoncer au 49.3 est-ce une garantie de non censure ?

Retranscription des premières minutes :

- J'ai décidé de renoncer à l'article 49 aléna 3 de la constitution puisque cet article au fond permet au gouvernement d'interrompre les débats, d'engager la responsabilité du gouvernement et au gouvernement d'écrire la copie.
- Et on le sait très bien, je défends la 5ème république et sa constitution, c'est un outil utile mais c'est un outil qui a plutôt été imaginé par Michel Debray pour contraindre sa propre majorité.
- Or, dans un parlement qui fonctionne, dans un parlement en plus qui a été renouvelé il y a plus d'un an, qui ressemble aux français avec ses divisions, on ne peut pas passer en force et on ne peut pas contraindre son opposition.
- Les vraies voix sud radio.
- Et c'est la question du grand débat du jour, renoncer au 49-3, est-ce une garantie de non-censure ? Et bien pour vous non, puisque vous dites à 88% que ça ne garantit absolument pas à Sébastien Lecornu et son gouvernement, enfin son futur gouvernement, de ne pas se faire censurer.
- En tout cas, ça nous arrange parce que, en tout cas, ça arrange tout le monde parce que je rappelle quand même qu'Elisabeth Borne, ça a été 23 fois l'utilisation du 49-3 qui n'était pas la plus, c'était Michel Rocard à un moment donné.
- Est-ce que, pour répondre à cette question, Philippe Bilger, est-ce que ça promet, en tout cas ça aide à la non-censure ? Absolument, j'ai bien conscience que Sébastien Lecornu, depuis quelques jours, quelques semaines, cherche désespérément des moyens qui ne sont pas disponibles.
- Ils ne sont pas forcément fondamentaux pour tenter d'échapper au futur qui le guette.
- Mais je trouve que l'argumentation qu'il développe sur le 49-3 n'est pas du tout absurde, notamment lorsqu'il rappelle que le 49-3, à l'origine, était pour contraindre le groupe majoritaire qui soutenait le gouvernement.
- Et j'aime beaucoup l'explication qu'il donne, qui paraît paradoxale mais qui est très juste.
- Quand on a une assemblée décomposée en trois forces, le 49-3 deviendrait presque une offense plutôt qu'une nécessité.
- Il faut multiplier le dialogue dans sa vérité et son authenticité si toutes les forces pratiquent cet esprit, bien sûr.
- Alors une chose importante, il avait parlé de rupture le jour où il a été nommé.
- Là, c'est quand même une rupture.
- Un Premier ministre qui parle à l'heure du petit-déjeuner, un vendredi matin.
- J'avoue que moi, j'étais en train de regarder les sujets d'actu sur mon ordinateur.
- Et je vois que Sébastien Lecornu parle.
- Donc évidemment, j'ai mis la télé en direct comme j'étais sur mon ordinateur.
- Souvenez-vous, Philippe, c'est que François Bayreau avait fait mieux.
- Il avait fait une allocution à 8h du matin, une fois.
- Oui, c'est vrai.
- Il y a quelques mois, je ne sais plus, pour calculer.
- Absolument.
- Aujourd'hui, on attendait un gouvernement, quand même.
- Oui, c'est sûr.
- Depuis deux jours.
- C'est pour ça que c'est étonnant.
- J'en ai à dire.
- Alors, je pense que pour qu'il dise ça, quelques minutes de recevoir notamment Marine Le Pen, qui est allée, a priori, avec un chat et pas avec Jordan Bardella.
- C'est intéressant à savoir.
- Non, non, ce n'est pas une plaisanterie.
- D'accord.
- Elle y est allée avec un bébé chat, a priori.
- J'ai lu ça dans l'après.
- C'est peut-être un cadeau.
- C'est possible.
- Ce n'est pas vous qui allez critiquer les bêtes.
- Non, non, non.
- Vous lui apportez tous les jours.
- Non, ce n'est pas vrai.
- Vous lui apportez un doudou.
- Je pense qu'il y a quand même une arrière-pensée.
- Déjà, c'est vrai que 149.3, pas de motion de censure sur le budget.
- Mais en revanche, comment va-t-il faire passer son budget ? Le RN a dit, s'il le fait par ordonnance, on censure.
- Donc, quid ? C'est-à-dire qu'il ne va pas se faire censurer, mais on n'a pas plus d'informations sur comment il va faire voter son budget.
- Donc maintenant, comme disait Churchill, wait and see.
- En tout cas, l'annonce...
- Je dis que l'idée est bonne aussi, mais on n'a pas plus de réponses que ça.
- Juste un petit mot, pardon.
- L'annonce a été faite à 8h40.
- À l'issue de cette annonce, il recevait plusieurs parties et sont sortis de là Marine Tondelier qui a dit qu'il n'a rien...

Transcription générée par IA