Retranscription des premières minutes :
- Je ne suis pas pour cette émission immédiate et brutale, elle aurait un impact terrible, elle interdirait une élection présidentielle qui se passe dans de bonnes conditions.
- Mais je crois qu'il doit prendre une initiative. Et il me semble qu'il s'honorerait si par exemple il proposait un nom de Premier ministre, il nommait un Premier ministre avec pour fonction d'exécuter les affaires courantes et de construire un budget, de faire adopter ce budget.
- Et qu'à l'issue, dès lors que ce budget est adopté, dès lors que la France est dotée d'un budget, et c'est indispensable, il annonce qu'il organise une élection présidentielle anticipée, c'est-à-dire qu'il part immédiatement après que le budget a été adopté.
- C'est dur Françoise Degoy, ce que dit Edouard Philippe.
- Oui c'est dur et c'est surtout terriblement opportuniste. Toute la séquence, si vous voulez, est quand même marquée par le poison de la présidentielle.
- Pourquoi ? Ce que fait Bruno Retailleau, c'est pour la présidentielle. Pourquoi est-ce qu'Edouard Philippe fait cela ? Parce qu'ils font comme un esquimau au bord de la plage. Il est à 24%, il y a encore un mois.
- Il est désormais à 15, talonné, mordu au mollet par Glucksmann, par Jean-Luc Mélenchon.
- Bon, je ne vous parle même pas de Marine Le Pen sur la présidentielle.
- Mais ce qui est paradoxal, donc c'est purement opportuniste, Edouard Philippe raconte n'importe quoi car il connaît mieux son Macron que quiconque.
- Et il sait très bien que le président ne démissionnera jamais.
- Il le redit tous les jours dans les couloirs de l'élection.
- Il le redit tous les jours à ses conseillers.
- Casser cette rumeur qui n'existe pas, il est garant des institutions, même s'il les a largement bousculées.
- Donc Edouard Philippe, totalement opportuniste.
- Moi, je pense que ça va se retourner contre lui.
- D'autant que, ce qui est très intéressant, la réunion ce matin de ce qu'on appelle ce gros machin qu'on appelle le bloc central, on ne sait pas qui il y a dedans.
- Il y a Edouard Philippe, il y a Gabriel Attal et il y a les amis de François Bayrou.
- Ce bloc central, Edouard Philippe était à la réunion ce matin.
- Et Edouard Philippe, il veut bien une démission.
- Mais il ne veut surtout pas une dissolution.
- Donc, ces gens-là feraient mieux de se taire.
- On doit trouver une solution.
- Voilà, avant mercredi, il faut trouver une solution.
- Alors moi, je défends l'idée qu'une dissolution n'apporterait pas automatiquement une majorité.
- Ça, c'est sûr et certain.
- Et que donc, pour remettre les compteurs à zéro, il faudrait que le président de la République démissionne et que son successeur, lui, dissolve à son tour.
- Alors, c'est sûr qu'on aurait présidentiel, législatif.
- On va avoir beaucoup de tampons sur la carte électorale dans les mois qui viennent.
- Juste un détail, vous ne pouvez pas redissoudre s'il dissout maintenant.
- Non, mais justement, c'est le dépôt qu'il démissionne avant la dissolution.
- Mais, comme Françoise, je pense que pour des raisons psychologiques, Emmanuel Macron ne démissionnera jamais.
- Il n'est pas prêt à ça.
- Et politique.
- C'est plus psychologique que politique.
- Jean-Christophe Rouvy.
- Nous, quand on voit ça, nous, de l'intérieur, c'est le cas de dire, on se demande dans quelle saison on est de Game of Thrones, en fait.
- Parce qu'on est un peu perdus.
- À chaque fois qu'on a des interlocuteurs patatras derrière.
- Ça glisse.
- Nous, on a besoin de stabilité.
- On a besoin de pouvoir négocier.
- Et on se rend compte quand même que l'État, grâce aux services publics, l'État reste aussi sur ses pattes.
- Mais attention, parce que c'est la technostructure derrière qui va prendre le pouvoir.
- Il faut toujours un contre-pouvoir.
- Et donc, on va encore une fois, et tant mieux d'ailleurs, mais s'asseoir aussi sur les cours intermédiaires.
- C'est eux qui gèrent, en fait, entre guillemets, la France.
- Le problème, c'est qu'on trouve le problème et les conséquences.
- Il y a toujours un temps de retard.
- On verra les événements un peu plus tard.
- Jean Dorédo.
- Oui.
- Les propos.
- Les propos d'Edouard Philippe ce matin, certes, sont opportunistes.
- Ils sont aussi, me semble-t-il, et surtout irresponsables.
- Je trouve ça vraiment indigne de la part d'un ancien Premier ministre d'appeler...
Transcription générée par IA