Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- À quelle sauce l'Ukraine sera-t-elle mangée ? Vous l'avez vu ou peut-être entendu le ministre des Affaires étrangères russe qui arrive à Anchorage en t-shirt avec un t-shirt floqué URSS comme au bon vieux temps où l'Ukraine dépendait du pays qui était gouverné depuis, tiens tiens, Moscou.
- À quelle sauce l'Ukraine sera-t-elle mangée ? On va en parler avec notre invité David Rigouleros. Bonjour, bonsoir.
- Bonsoir.
- Merci de nous rejoindre un 15 août. C'est très agréable à vous, c'est très gentil à vous de nous rejoindre sur Sud Radio.
- Vous êtes chercheur associé à l'IRIS et rédacteur en chef de la revue Orient Stratégique.
- Bon d'abord, je sais que c'est anecdotique, c'est qu'un t-shirt c'est une provocation.
- Est-ce qu'il faut lui donner une signification ou c'est une anecdote cette histoire ? Oui, c'est pas anecdotique. En soi c'est tout un programme, si on peut dire, par rapport aux attendues potentielles de la rencontre.
- On voit bien qu'il y a...
- La toile de fond, ça renvoie à tout un passé, c'est pas seulement la Russie.
- Il faut avoir en mémoire une formule de Vladimir Poutine qui disait que la plus grande catastrophe du XXe siècle avait été la désintégration de l'Union soviétique.
- Il ne faut jamais perdre de vue de ça pour comprendre la psychologie du président russe aujourd'hui.
- Alors après, on peut comprendre, disons, le chauvinisme ou le patriotisme d'un Russe qui regrette l'époque pas si lointaine, où son pays était beaucoup plus grand et beaucoup plus puissant, David Rigaud-Lerose ? Oui, bien sûr. Mais enfin, là, il y a une logique d'affichage qui est marquée, qui n'est évidemment pas accidentelle.
- Sans aller jusqu'à dire que c'est provocateur. En tout cas, c'est effectivement, dans la sémiotique politique, ça signifie quelque chose qui n'est pas purement accidentelle.
- On peut d'ailleurs rappeler qu'au début des années 90, l'Ukraine avait voté par référendum son indépendance.
- Toutes les régions de l'Ukraine, oui, toutes.
- Même la Crimée, même si c'était beaucoup moins, avait voté en faveur de l'indépendance ukrainienne et même, évidemment, les provinces du Donbass.
- Anthony Martin-Smith ? Vous pensez que, là, le sommet à Anchorage va permettre de sortir avec une issue favorable pour l'Ukraine, même si, personnellement, j'en doute fortement ? Ou est-ce que c'est Vladimir Poutine qui, une fois encore, va en sortir vainqueur ? En tout cas, il vient en position de force.
- Et quand on regarde la composition de la délégation russe, elle est extrêmement importante, avec la plupart des responsables russes.
- Et il n'y a pas forcément l'équivalent du côté américain.
- Du côté américain, il y a Marco Rubio, John Radcliffe, le chef de la CIA, Scott Besson pour les finances, le Trésor.
- Mais en face, vous avez Sergei Lavrov, vous avez le ministre de la Défense, vous avez la directrice de la Banque centrale russe, vous avez...
- Kellogg, ce n'est pas là.
- Pardon ? Kellogg, ce n'est pas là.
- Qui, lui, a une position très pro-ukrainienne.
- Et Kellogg n'est pas là, justement.
- Donc, on peut penser que les Russes ont préparé de longue date, en tout cas de manière très précise, la conférence en question, en tout cas entre les deux hommes.
- Ce qui n'est pas forcément le cas du côté américain, qui sont, en tout cas pour le président Donald Trump, plutôt dans le spectaculaire.
- Il a évoqué le fait qu'il y avait 25% de brise d'échec.
- C'est dire qu'il a quand même des doutes.
- Même si, dans la rhétorique, il considère qu'il est susceptible de rétablir des sanctions.
- Simultanément, de manière assez erratique, il dit qu'il s'entend très bien avec Vladimir Poutine.
- Donc, il y a un gros point d'interrogation sur, évidemment, les attendus potentiels de cette rencontre.
- Et d'ailleurs, question pour vous, David Rigolet-Rose, de Samuel Botton.
- Oui, tout à fait.
- On a eu droit à une succession de sommets, de discussions entre les États-Unis et la Russie.
- Est-ce qu'on n'approche pas inéluctablement de Donald Trump ? Oui, tout à fait.
- Est-ce qu'on n'approche pas inéluctablement de Donald Trump ? Est-ce qu'on n'approche pas inéluctablement de Donald Trump ? De Donald Trump, qui s'apprête à lâcher l'Ukraine, peut-être pas ce soir, mais...
Transcription générée par IA