Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Hier, à la veille du défilé du 14 juillet, Emmanuel Macron a livré un message fort aux forces armées et à la nation.
- Dans un contexte international de plus en plus tendu, il annonce son intention de doubler les crédits alloués à la défense d'ici 2027.
- Une enveloppe supplémentaire de 6,5 milliards d'euros en deux ans, promet-il, tout en excluant un recours à la dette.
- Le chef de l'État alerte sur les menaces les plus sérieuses depuis 1945, pointant notamment la Russie et les logiques impérialistes.
- Alors, faut-il privilégier la sécurité nationale au détriment du pacte social ? La France peut-elle rester influente sans renoncer à ses valeurs fondamentales ? Le raisonnement du président français se construit en syllogisme.
- La menace extérieure fragilise notre liberté.
- Pour rester libre, il faut être craint et pour être craint, il faut être puissant.
- Il convient donc pour cela que le budget de la défense soit doublé, c'est QFD.
- Nous vous posons la question sur le compte X de Sud Radio.
- Doubler le budget de la défense est-il, alors, les quatre possibilités ? Nécessaires, raisonnables, impossibles, inacceptables ? Vous êtes nombreux à répondre et je vous donne la tendance.
- Vous êtes 20% à dire que c'est nécessaire de doubler le budget.
- Vous êtes 5% à dire seulement que c'est raisonnable.
- Vous êtes 33% à dire que c'est impossible.
- Et vous êtes 43% à dire que c'est inacceptable.
- Ça peut encore évoluer, vous continuez sur le compte X de Sud Radio.
- Voilà.
- Vous vous rappelez aussi au 0826 300 300 pour donner votre opinion au 12 à temps.
- Pour en parler, nous sommes avec le général Vincent Desportes qui est ancien directeur de l'école de guerre.
- Re, bonsoir, général.
- Bonsoir.
- Alors, général, je vous ai posé une question avant la coupure en vous demandant si le fait de doubler le budget de la défense, ça n'allait pas impacter directement notre modèle social.
- Ce à quoi vous avez dit, la liberté, ça ne se discute pas, c'est comme ça, il faut le faire.
- Parce que sinon, le modèle social sera attaqué si on est attaqué tout basiquement.
- C'est exactement ça, si vous voulez.
- Alors, évidemment, ça c'est des trois ou quatre générations que les Français pensent que la démographie c'est une donnée et que la liberté c'est une donnée.
- Toutes les générations précédentes avaient dû combattre pour protéger cela.
- Nous avons perdu l'habitude et nous considérons que finalement, en ne faisant rien, en attendant, on va conserver nos privilèges parce que les Français sont des privilèges.
- Ils sont privilégiés par rapport à 75% des populations du monde.
- Il s'avère que c'est maintenant faux, que la menace est revenue à nos frontières et que si nous voulons conserver notre façon de vivre, notre civilisation, nos valeurs, il va falloir les défendre comme mon père et mon grand-père et son grand-père et son père l'ont fait avant les citoyens d'aujourd'hui.
- Bon, ça c'est la première partie du débat.
- On questionne nos vraies voix.
- Hans Kuhl, est-ce qu'on est d'accord sur le constat ? Est-ce qu'on n'est pas trop alarmiste ou est-ce qu'il y a vraiment danger ? Non, non, je pense qu'il y a danger.
- Il y a Bismarck qui disait « la diplomatie sans les armes, c'est comme la musique sans les instruments ».
- Et aujourd'hui, on voit qu'on vit dans un environnement international qui est de plus en plus hostile.
- La France fait face à plusieurs menaces, je pense au flanc est de l'Europe en Ukraine.
- Également, il y a la menace islamiste et on voit également l'apparition de nations empires, telle l'Iran ou la Turquie, qui cherchent une domination régionale.
- La France a vécu sous les dividendes de la paix depuis les années 90.
- On a vécu une série de réductions des dépenses militaires.
- Et aujourd'hui, les dividendes de la paix, c'est terminé et il faut se réarmer.
- Raphaël Rémy-Leleu, c'est une hausse.
- Donc là, en 2017, notre budget défense était 32 milliards d'euros.
- Ça sera 64 milliards d'euros dès 2027, contre 2030 initialement.
- Donc c'est une hausse absolument faramineuse des dépenses.
- Alors qu'on est...
Transcription générée par IA