Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Rien ne peut justifier ce qui s'est passé dans la capitale et dans le pays. Rien.
- Ça sert à quoi d'avoir Bruno Retailleau mis à l'intérieur ? Qu'est-ce que ça a changé ? La situation est presque pire même que ce que nous avons connu il y a quelques semaines.
- Ceux qui pensent qu'il ne s'agit que d'une défaillance de l'aspect sécuritaire, de la réponse sécuritaire, se trompent, comme le Rassemblement National, comme ils trompent, je pense, les Français.
- Il est quand même assez étonnant en France que le droit de manifester, finalement, ne puisse pas se passer de manière correcte et dans la tranquillité pour les participants. 95%, je le dis à la louche, de ces participants sont venus avec des intentions pacifiques.
- Donc, je vous le dis, la réponse de l'État sera à la hauteur. Nous poursuivrons, nous punirons, on sera implacables.
- Du sursis, les premières peines prononcées contre les auteurs de violences.
- Les violences ne sont plus à la hauteur, estime Gérald Darmanin, après les heures, suite au sacre du PSG.
- Le garde des Sceaux voudrait supprimer le sursis et les aménagements de peines.
- Alors, parlons vrai. Est-ce que cet écart entre les peines prévues et les peines prononcées ne vous paraît pas surréaliste ? Et à la question violence après la victoire du PSG, pensez-vous, comme Gérald Darmanin, que les condamnations ne sont plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays ? Vous dites où, à 93%, vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Notre invité pour en parler, Aurélien Martinique, est avec nous.
- Vous, secrétaire général adjoint de l'union syndicale des magistrats.
- Monsieur le secrétaire général, merci en tout cas d'avoir accepté cette invitation sur Sud Radio.
- Philippe Bilger.
- Je vais essayer d'être bref alors que le sujet proposé par Sud Radio pourrait susciter très long développement.
- D'abord, je suis frappé de voir qu'il me semble que c'est la première fois que, de manière aussi claire, sans équivoque, le garde des Sceaux et le Premier ministre considèrent que les condamnations, qui ont été prononcées, n'ont pas été à la hauteur des faits graves qui se déroulent depuis le 31 mai au soir.
- Deuxième élément, tant qu'on restera dans le système de la preuve individuelle, avec des prévenus qui disent qu'ils n'ont jamais été condamnés et qu'en réalité, ils ont été pris par une sorte de pression collective ou qu'ils voulaient impressionner les autres, eh bien, on aboutit à des peines avec sursis.
- Et probablement relâchées, et des sursis qui, peut-être plus tard, ne seront pas révoquées.
- Troisième élément, et j'ai presque fini, eh bien, les mesures proposées par Gérald Darmanin sont tout à fait pertinentes.
- Et la dernière observation, c'est qu'il me semble que, pour toutes ces violences collectives, il faut sortir de la preuve individuelle qui n'a rigoureusement aucune chance d'aboutir, il faut accepter de considérer que le groupe lui-même est co-auteur des violences.
- Sébastien Ménard ? Alors, moi, je ne crois pas du tout, en fait, à l'adaptation ou à l'interprétation de la loi.
- Désolé, Philippe Bilger.
- Moi, je pense qu'en fait, la problématique, elle est technique, elle est tactique, elle est terrain.
- Vous avez vu, comme moi, probablement, sur les réseaux sociaux, des vidéos diffusées par les jeunes où on voit des flics, on va les appeler comme ça, prendre à l'aise, prendre à l'aise.
- C'est la partie des jeunes.
- Alors, ce n'est pas n'importe quel jeune.
- Ce sont des jeunes qui sortent de boutiques en train d'être pillés.
- Moi, j'ai vu des fonctionnaires de police s'avater des délinquants, leur mettre des tartes, etc.
- C'est cette doctrine-là, en fait, qu'il faut appliquer.
- À un moment donné, on le voit bien, quand la police décide d'intervenir, ce n'est pas des manchots, ce n'est pas des lâches.
- On a des fonctionnaires de police qui sont extrêmement courageux, extrêmement préparés pour ça.
- À un moment donné, il faut s'interposer.
- Il faut y aller, voilà.
- C'est ce qu'ils faisaient contre les Gilets jaunes.
- Il faut donner des ordres clairs et avoir le courage de donner des ordres clairs.
- Moi, j'ai quand même le sentiment qu'il y a des boutiques dans...
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