Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jean Bourdin. » Il est 8h33 sur Sud Radio. Bonjour Sophie Primain.
- Bonjour.
- Vous êtes la porte-parole du gouvernement et Dieu sait qu'on a besoin de vous ce matin pour nous éclairer sur l'exercice du Président de la République qui a duré près de trois heures sur TF1.
- Tout y est passé, l'international, le travail, les retraites, l'argent, la dette, bref énormément de sujets et de questions à vous poser.
- Parce que s'il y a eu beaucoup de paroles, il y a eu très peu de concrets. Donc on va essayer de voir ça avec vous au fur et à mesure.
- Mais ma première question est plutôt simple. Est-ce qu'il n'était pas trop tôt ? Trop tôt ? Trop tôt tout simplement pour faire la démonstration que le macronisme n'avait pas tenu ses promesses.
- Non, je pense qu'on était dans un exercice où le Président de la République avait d'une part envie de s'adresser directement aux Français, de faire effectivement un bilan des huit ans de sa présidence, dont une première partie a été vraiment avec une majorité, qui lui était totalement acquise, et un premier mandat sur lequel il a pu dérouler sa politique.
- Et puis aussi de parler des grands enjeux qui nous attendent en France, des enjeux géopolitiques sur lesquels évidemment c'est sa prérogative totale, et puis des enjeux en termes de politique intérieure sur lesquels aujourd'hui il travaille avec un Premier ministre qui gouverne.
- Est-ce que quand vous dites qu'il a essayé de faire le bilan, est-ce que dans faire le bilan il n'y a pas aussi une part d'autocritique ? Ne pas dire ce que beaucoup de gens ont senti ? Est-ce qu'on nous dit, les auditeurs aussi ce matin, au 0826, 300-300, nous dire « bon en réalité il a tout fait bien, à part on a eu quelques crises et j'ai peut-être pas bien fait certaines choses sur l'économie, sur la dette, finalement pas d'excuses, pas de méa culpa, pas de changements ».
- Je pense que le rôle du Président de la République c'est d'avoir une vision assez générale et globale de la situation.
- Même quand elle ne marche pas pendant sept ans ? Non, je pense qu'il l'a dit à part moment, et je me suis peut-être trompée effectivement sur un certain nombre de décisions.
- Moi vous n'ignorez pas...
- La famille politique à laquelle j'appartiens, et notamment dans le premier mandat du Président de la République, j'ai eu des différences et des désaccords importants avec lui, donc je pourrais nommer un certain nombre de...
- Donc l'exercice est difficile le matin, c'est ça ? Donc l'exercice est difficile pour le moment, donc c'est à lui de porter son bilan, c'est à lui de porter son bilan, il l'a fait avec réalisme.
- Je trouve que le format de l'émission ne prêtait pas à une vision un peu structurée, un peu générale, je pense qu'on aurait préféré peut-être quelque chose d'un petit peu plus structuré, ça aurait été peut-être un peu plus...
- Un peu plus clair, en permettant d'avoir un peu plus de hauteur que de rentrer dans les détails, mais c'est la volonté du Président de la République de s'exprimer sur ce format, donc...
- Et de s'exprimer parfois un peu longuement, un peu en longueur, parce que même Gilles Boulot a été régulièrement débordé par le Président de la République, qui avait envie de défendre certaines choses.
- Absolument.
- Une des illusions quand même, il suffit de jeter un œil à la presse, la Marseillaise, Monsieur Non, la Provence, ni horizon, ni solution, le Parisien, le Parisien, un sentiment d'impuissance, et je vous passe l'édito du Figaro, qui parle d'un pouvoir désarmé. Est-ce que c'était le bon moment pour être porte-parole du gouvernement, Sophie Prima, vraiment ? Je ne sais pas si c'était le bon moment pour être porte-parole, mais en tout cas, moi, j'ai choisi, comme un certain nombre de mes collègues ministres venant des Républicains, de participer à ce gouvernement pour ne pas avoir un autre gouvernement que nous n'appelions pas de nos voeux, avec une majorité de gauche.
- C'est la raison de notre présence dans le gouvernement. Donc c'est une période politique difficile, c'est une...
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