Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, l'invité politique, Maxime Liedot. » « 8h35 sur Sud Radio, bonjour Naïma Mouchou. » « Bonjour. » « Vous êtes vice-présidente de l'Assemblée nationale, quatrième députée du Val-d'Oise et la secrétaire nationale et la porte-parole du Parti Horizon, dirigée par Edouard Philippe.
- Votre présence est donc parfaite ce matin pour réagir à tous les sujets qui nous guident.
- Le premier étant quand même la loi sur la fin de vie qui arrive ce matin.
- Discussion jusqu'au 19 mai, vote solennel le 27 mai.
- Est-ce que l'Assemblée nationale va réussir à passer cet obstacle ? » « Je l'espère, c'est ma conviction profonde.
- J'espère que c'est un texte qui ne nous divisera pas, parce que le sujet est particulièrement clivant.
- Il y a deux choses.
- Il y a la question des soins palliatifs.
- » « C'est un premier bloc du texte. » « Premier bloc du texte.
- Et puis il y a le sujet le plus polémique, qui est le cœur du débat en réalité, sur l'aide active à mourir.
- Sur les soins palliatifs, ma conviction est faite.
- Il y a une urgence absolue dans le pays.
- On ne peut pas se contenter de ce qui se passe.
- On ne peut pas se contenter du fait que plusieurs milliers de Français, quand même, ne sont pas accompagnés de manière digne dans leur fin de vie.
- Parfois, on les retrouve isolés, parfois dans la douleur.
- Alors, évidemment, il faut mettre le paquet.
- Et évidemment, en ce qui me concerne, et je crois que c'est le cas de la majorité des députés, nous soutiendrons pleinement cette partie du texte en disant qu'il faut investir massivement sur les soins palliatifs, qu'il faut investir dans les équipes mobiles, dans la formation, dans l'accès au territoire.
- Parce que ce qui se passe aujourd'hui, c'est qu'il y a une profonde injustice en fonction d'où vous venez ou d'où vous vivez.
- Et il faut...
- Il faut absolument corriger cela.
- Mais sur l'unité du bloc central, est-ce que vous en êtes sûre ? Parce que, alors, une rupture anthropologique, c'est Bruno Rotailleau.
- Une loi strictement cadrée pour Catherine Vautrin, une liberté de choix pour Gabriel Attal, et un moins d'homales selon Emmanuel Macron.
- On comprend quand même qu'on a du mal à se réunir autour d'une proposition qui ferait consensus.
- Oui, c'est vrai.
- Mais parce que ce sujet a longtemps, longtemps travaillé le corps social.
- Moins sur la partie des soins palliatifs, sur laquelle on s'accorde plus tôt que sur celle de l'aide active à mourir.
- De l'euthanasie, du suicide assisté.
- Mais même, excusez-moi, Naïma Mouchou, la rapporteuse du texte sur les soins palliatifs, qui est Annie Vidal, en sang pour la République, vous travaillez avec elle, elle dit qu'il y a quand même des doutes au sein du bloc central parce que le texte a perdu de son équilibre en commission.
- Ce n'est pas votre conviction ? Non, c'est vrai que les débats ont pris une orientation au moment de la commission qui n'est pas celle souhaitée par la majorité des députés.
- J'espère que le tir sera corrigé au moment des débats en hémicycle.
- Au moment des séances publicitaires.
- Je ne suis pas trop inquiète sur ce pan du texte.
- C'est l'autre, en réalité, qui va poser problème.
- D'ailleurs, on le voit, il y a, je crois, 500 ou 600 amendements sur la partie soins palliatifs.
- Il y en a plus de 2000 sur l'autre partie du texte.
- Donc on voit bien où est le cœur du débat.
- Il est plutôt sur ce pan-là.
- Et c'est là où les choses vont se corser, évidemment.
- Mais si le texte ne correspond pas à ce que vous souhaitez, selon votre conviction, est-ce que vous êtes prête à vous abstenir ? L'ancienne ministre de la Santé, par exemple, Agnès Firmin-Lebaudou, elle se dit « Si on n'a pas les verrous très rapidement autour de ce texte, je m'abstiendrai. » C'est votre cas ? Oui, c'est mon cas, mais moi j'irai même plus loin.
- C'est-à-dire que s'il n'y a pas les verrous indispensables pour rester dans quelque chose d'équilibré et d'acceptable, je voterai contre.
- Vous irez jusqu'à voter contre ? Évidemment, parce que c'est un sujet important.
-...
Transcription générée par IA