Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, l'invité politique, Benjamin Gleize. » « Sud Radio, 8h37, bienvenue si vous nous rejoignez. Pas d'invité politique ce matin, mais un grand invité pour mieux décrypter le monde tel qu'il est aujourd'hui.
- Un monde conflictuel, en pleine mutation, en pleine recomposition. Renaud Girard, bonjour. » « Bonjour. » « Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Géopoliticien, grand reporter, chroniqueur international au Figaro.
- On va essayer de mieux comprendre avec vous justement ce monde bouleversé avec un Donald Trump qui rebat les cartes avec cette parade militaire aujourd'hui en Russie en forme de démonstration de force, l'écatement d'un conflit entre deux puissances nucléaires, l'Inde et le Pakistan, et puis une place à trouver pour l'Europe.
- Mais d'abord, bien évidemment, revenons sur l'élection du nouveau pape. C'est finalement l'Américain Robert Francis Prevost qui a succédé à François.
- Il est devenu hier le 267e souverain pontife, premier souverain pontife originaire des États-Unis.
- Ce n'était pas le grand favori. Je ne sais pas comment vous qualifiez cette élection-là, élection express pour un pape qu'on n'attendait pas forcément.
- « Oui, d'abord, l'élection était assez rapide puisqu'il y a eu quatre tours de scrutin. Et puis aussi, l'Église poursuit son ouverture au monde pour désigner son chef.
- Donc on a eu successivement un pape polonais, ensuite un pape allemand. Je crois qu'il n'y avait jamais eu de pape allemand avant Benoît XVI.
- Un pape d'Amérique latine. Donc on pouvait attendre effectivement un pape africain ou un pape d'Amérique.
- Et là, c'est un pape d'Amérique du Nord. Il y avait un grand favori, une personnalité assez importante en Afrique, qui est le cardinal Sarah.
- Mais je pense un peu trop vieux aujourd'hui puisqu'il a 80 ans. Donc ce n'était pas une bonne idée de commencer un pontificat à l'âge de 80 ans.
- Mais c'est un choix très intéressant.
- Et surtout qu'il ait pris le nom de Léon XIV. C'est-à-dire qu'il s'inscrit évidemment dans la tradition de Léon XIII.
- Vous savez, l'encyclique Rerum Novarum, c'est-à-dire la doctrine sociale de l'Église. L'Église proche des ouvriers, l'Église proche des humbles.
- À la mort de François, vous écriviez dans le Figaro que le prochain pape allait devoir relever deux défis majeurs.
- D'un côté, la bonne coexistence avec l'islam. De l'autre, la rechristianisation de l'ancienne Europe.
- Est-ce que Léon XIV est selon vous le bon profil pour mener à bien cette mission ? Alors ça, on n'en sait rien puisqu'on peut juger les grands chefs que sur leurs actes, pas sur des suppositions.
- On ne peut même pas parler de discours. Aujourd'hui, il a fait une sympathie qui s'est un prêcheur.
- Donc paix mes brebis, comme a dit Jésus dans l'évangile de Saint Jean.
- A Saint-Pierre, paix mes brebis. Alors c'est ce qu'il a fait hier sur la place Saint-Pierre.
- Il a fait réciter à notre père et à « Je vous salue Marie » à ses brebis.
- Il n'a pas encore fait de grands discours ni de grandes actions. Donc effectivement, on verra.
- Mais il y a un problème effectivement au sein du christianisme.
- Donc il y a une religion quand même qui continue à croître à travers le monde.
- Notamment à cause de l'Afrique et de l'Asie.
- Mais effectivement, dans les vieux pays chrétiens, c'est-à-dire en Europe surtout et aussi un peu en Amérique, il y a de la déchristianisation. Il y a beaucoup d'enfants par exemple aujourd'hui en France qui ne savent pas ce que c'est que la Pentecôte.
- Et donc ils n'ont pas été au catéchisme, ils ne comprennent pas les racines.
- Or les racines de la France, de l'Europe sont évidemment chrétiennes.
- Et c'est un problème que nous avons, que notre jeunesse ne comprend pas, ne peut pas adhérer à ces racines chrétiennes.
- C'est un problème culturel, civilisationnel.
- Alors, donc il y aura une sorte de tâche à la, je dirais à la Jean-Paul II.
- Vous vous souvenez que Jean-Paul II avait dit, France, qu'as-tu fait de ton baptême ? Et puis alors aussi...
- Les mots du pape François, on s'en souvient, n'étaient pas les mêmes.
- Il avait qualifié la France de grand-mère fatiguée de l'église plutôt que sa fille aînée.
- C'était des mots très forts.
- Est-ce que...
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