Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
- Le 30 juin dernier, le journaliste français Christophe Glaise a été condamné en Algérie à 7 ans de prison pour apologie du terrorisme suite à un entretien avec l'ancien président d'un club de foot devenu un leader du mouvement indépendantiste Kabil.
- C'était pour le magazine SoFoot.
- Le lendemain, l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal a été condamné en appel à 5 ans de prison pour atteinte à l'intégrité nationale car il dit lors d'une interview que l'Algérie, il l'a dit, aurait hérité de territoires marocains à la suite de la colonisation française.
- Les relations entre Paris et Alger connaissent une forte dégradation aussi depuis que le président Macron a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, un territoire contesté par les indépendantistes du front polisario soutenu par Alger.
- La France dénonce une escalade dans la posture algérienne tout en tentant de maintenir un équilibre délicat entre prudence diplomatique et fermeté dans ses réactions afin de préserver les relations bilatérales.
- Notre grand témoin Arnaud Benedetti a récemment déclaré « La stratégie déployée par la France vise à ne rien faire ».
- Oui, la libération de Boalem Sansal se fait désespérément attendre.
- Un échec pour le gouvernement français impuissant face au pouvoir algérien.
- Le cas de l'écrivain s'ajoute à d'autres dossiers qui rendent la relation bilatérale explosive entre les deux pays.
- Nous vous posons donc la question sur le compte X de Sud Radio.
- La France doit-elle sortir de la diplomatie ? La France doit-elle sortir de la diplomatie avec l'Algérie ? Et pour l'instant, vous dites oui à 88%.
- C'est assez clair.
- Arnaud Benedetti, je rappelle que vous êtes fondateur du comité de soutien à Boalem Sansal, rédacteur en chef de la revue Politique et Parlementaire.
- Du coup, on va vraiment parler de Boalem Sansal.
- On s'inquiète pour sa santé.
- Déjà, est-ce qu'on a des nouvelles de lui ? Et est-ce qu'on pense qu'il va réussir à sortir de cet enfer ? Qu'est-ce qu'il faut faire pour le sortir de cet enfer ? Déjà, des nouvelles, on en a très peu.
- Sauf qu'il est aujourd'hui incarcéré à la prison de Coléa.
- Les dernières informations qu'on a concernant sa santé montrent qu'il est quand même fatigué, que c'est un homme âgé qui est traité contre un cancer et qui néanmoins fait preuve d'une force de caractère.
- Il l'a démontré d'ailleurs lors du procès expéditif auquel il a dû faire face.
- 10 minutes, je rappelle, le procès en appel.
- Pas plus long d'ailleurs que le procès en première instance.
- En tout cas, il force l'admiration et son courage est intact.
- Et c'est ça le plus important, ce qui montre qu'en tout cas, il a des capacités morales de résistance.
- Sur la notion de courage, Arnaud Benedetti, c'est évident.
- Et on est impressionné par cet homme de 80 ans, vous l'avez rappelé, qui est malade.
- Mais au moment où il est retourné dans l'un de ces deux pays, puisqu'il est franco-algérien, est-ce qu'il savait, il avait conscience du risque qu'il prenait ? Oui.
- On discutait avec lui.
- Et souvent, je m'interrogeais sur ces allées et venues qu'il pouvait faire entre l'Algérie et la France, entre Paris et sa ville de Bourdmerdès, à 40 km d'Alger.
- Et il m'expliquait que de toute façon, les autorités algériennes ne portaient aucun crédit et aucun intérêt à ce qu'il pouvait écrire et à ce qu'il pouvait raconter.
- Même un jour, il m'avait dit, de toute façon, ils me prennent pour un vieux fou.
- Donc il considérait que finalement, sa parole était totalement indifférente au pouvoir algérien.
- Vraisemblablement, n'a-t-il pas vu que...
- Les relations entre la France et l'Algérie se sont profondément dégradées.
- Elles n'ont jamais été bournes.
- D'ailleurs, depuis 1962, c'est quand même une dominante, il faut le rappeler.
- Mais il n'en demeure pas moins que la reconnaissance par la France de la marocanité du Sahara occidental a entraîné une escalade supplémentaire dans la dégradation de nos relations.
- Et il est évident que les Algériens ont arrêté Boilem Sansal.
- Ils l'ont arrêté parce que c'était pour eux...
- C'est pour eux la réponse, la première réponse à ce changement, j'allais dire, de pied diplomatique de la...
Transcription générée par IA