Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.
- Entre le 1er juin 2024 et le 31 mai 2025, la France a connu, selon l'INSEE, un excès de décès sur les naissances.
- Une situation inédite depuis 1945.
- Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le solde naturel est négatif sur une année entière, signalant un tournant majeur dans l'évolution démographique du pays.
- Les personnes âgées de plus de 65 ans représentent désormais 21% de la population, contre 17,5% pour les moins de 15 ans.
- Ce renversement sans précédent reflète deux dynamiques de fond, le recul de la natalité et l'allongement de l'espérance de vie.
- Une tendance qui touche aussi l'ensemble de l'Europe confrontée à un vieillissement accéléré de sa population.
- Moi, jeune, en 2025, je m'interrogerai à IS et du conditionnel, vous l'avez bien compris.
- Aurais-je assez d'argent pour offrir un bel avenir à mon enfant ? Notre travail nous permettra-t-il ? D'assurer son éducation ? Trouverons-nous un appartement suffisamment grand pour que nos trois enfants aient chacun leur chambre ? C'est bien beau de faire des enfants, alors qu'en ce jour dit de dépassement, la terre n'a plus assez de ressources, paraît-il, pour nourrir toutes ses bouches.
- Nous vous posons la question sur le compte X de Sud Radio.
- Les Français, les Françaises doivent-ils ou elles faire plus d'enfants ? Je vous donne la tendance dans un instant.
- Et nous sommes avec Jean-Luc Richard pour en parler, qui est démographe et maître de conférences.
- A l'université de Rennes.
- Alors Jean-Luc, j'ai commencé à vous poser la question tout à l'heure, est-ce qu'il faut qu'on change nos politiques de natalité ? Vous, ce que vous avez commencé à nous expliquer, c'est qu'en fait, on devrait déjà changer nos politiques sur les naissances, puisqu'on est aidé à partir du deuxième enfant en France et non à partir du premier.
- C'est-à-dire que sur le premier, on se débrouille, quoi.
- Pendant longtemps, les Français et les Françaises, et puis plus largement les gens qui vivent en France, parce qu'il peut aussi y avoir des étrangers qui vivent en France et qui peuvent constituer des familles, souhaitaient massivement avoir des enfants.
- On était un pays d'Europe, on l'est encore quelque part.
- Les gens ont plutôt envie d'être parents.
- Et la proportion de Français et de Françaises en particulier qui n'avaient pas d'enfants était plus faible et reste plus faible que dans les autres pays.
- Mais il y a davantage de femmes maintenant qui souhaitent ne pas avoir d'enfants.
- On est passé de 8 à 12-13% en France.
- C'est moins marqué qu'ailleurs, mais c'est une tendance.
- Et puis, il y a davantage de femmes qui ne souhaitent en avoir qu'un.
- Mais certaines femmes qui souhaiteraient en avoir un, finalement, ne l'ont pas, soit parce qu'elles attendent finalement un peu longtemps avant de trouver les circonstances qui permettent de devenir mère.
- Il y a un déclin de la fertilité aussi à partir d'un certain âge.
- D'où le projet, on en parlait tout à l'heure, du président Macron.
- Et puis, il y a des difficultés économiques pour des gens qui renoncent finalement aussi à la parentalité.
- Donc, on peut penser que le système qui marchait autrefois, qui consistait à ne pas donner d'allocations familiales pour la naissance du premier enfant, mais seulement pour le deuxième, le troisième, le quatrième, il faut sans doute le faire évoluer pour inciter les gens à avoir un premier enfant et les aider à l'avoir.
- De plus, en mi-2012, il y a eu une réforme des allocations familiales qui a contribué aussi sans doute à faire baisser un peu la fécondité dans les milieux favorisés puisque vous savez que les familles qui gagnent plus de 6 000 ou plus de 9 000 euros par mois maintenant ont des allocations diminuées de 50 ou de 75 %.
- Alors, la consultation sur le compte X de Sud Radio, les Français doivent-ils faire plus d'enfants ? Vous dites oui à 66 %.
- Bon, sur cette petite consultation, continuez de voter, mais ça montre qu'il faut, on aimerait.
- On aimerait, oui.
- Allez-y.
- Oui, on aimerait.
- Maintenant, il faut relativiser parce que vous l'avez bien expliqué dans le...
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