Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
- Volodymyr Zelensky a annoncé hier la tenue de Pour parler de paix avec la Russie prévue ce mercredi du côté de Moscou.
- On confirme également être à la manœuvre pour organiser un nouveau cycle de négociations.
- Même si les contours de ces discussions restent flous, dans le même temps l'Union Européenne poursuit sa stratégie de pression.
- Vendredi, les 27 ont adopté un 18e paquet de sanctions contre la Russie, cette fois centré sur le pétrole qui prévoit un abaissement du prix plafond du brut russe autorisé à l'exportation.
- Objectif affiché à se fixer progressivement les revenus du Kremlin.
- Pour Michel Fayad, qui est analyste géopolitique, les nouvelles mesures sont cependant relativisées, très limitées.
- Elles n'impactent que marginalement l'économie russe qui a su adapter ses circuits commerciaux.
- La ligne de crête est délicate entre volonté de paix et fermeté stratégique.
- Bon alors les Russes se rapprochent de Pokrovsk.
- Et annoncent la prise de Novotoreksk.
- L'armée ukrainienne est mise à mal depuis ces dernières heures.
- Les soldats russes progressent à la veille des négociations russo-ukrainiennes prévues en Turquie.
- Nous entrons dans une période stratégique du conflit.
- Du coup l'Union Européenne veut s'imposer dans les pourparlers pour conserver son influence sur la scène internationale.
- Dont acte.
- Elle souhaite avant tout affaiblir l'économie russe.
- Et c'est la raison pour laquelle nous vous posons la question sur le compte X.
- J'ai un petit sourire parce que pour l'instant le résultat de la consultation est clair et sans équivoque.
- A la question guerre Russie-Ukraine, l'Union Européenne peut-elle influencer l'issue du conflit ? Vous dites non à 95%.
- Continuez de voter sur le compte X de Sud Radio et appelez-nous au 0826 300 300.
- Et nous sommes avec Guillaume Lagagne qui est maître de conférences à Sciences Po, spécialiste des questions internationales, haut fonctionnaire et auteur d'un livre qui s'appelle « Questions internationales en fiches ».
- C'est aux éditions Ellipse.
- Alors Guillaume, je vous ai demandé si les pourparlers de paix pouvaient réaboutir malgré les sanctions.
- Les sanctions économiques, vous avez dit, grâce à ça, ils vont pouvoir aboutir.
- Alors racontez-nous un peu, étayez, on vous en prie.
- En fait, les sanctions économiques, elles viennent essayer d'affaiblir l'économie de la Russie.
- Vous savez que l'argent, c'est le nerf de la guerre.
- Et donc, plus l'économie russe sera en difficulté, plus M. Poutine devrait être incité à s'arrêter en Ukraine et à accéder à la demande occidentale d'un cessez-le-feu.
- Donc ces sanctions, elles vont plutôt dans le sens d'une...
- de pression renouvelée sur la Russie.
- Et j'ai écouté tout à l'heure ce que disait Michel Fayad.
- Il y a deux manières de le voir, les sanctions.
- On peut voir le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide.
- Moi, ce que je remarque, c'est que dans ce 18e paquet de sanctions, c'est-à-dire dans ce 18e texte de sanctions, vous avez des nouveautés.
- Vous avez notamment des sanctions qui sont appliquées à une raffinerie indienne.
- Et vous savez que l'Inde, aujourd'hui, c'est le principal acheteur avec la Chine de pétrole russe.
- Donc c'est la première fois qu'on va viser un État qui profite...
- qui profite de la guerre en Ukraine pour réexporter ce pétrole.
- Donc ça, c'est quand même une nouveauté.
- Ça, c'est très pesant parce que ça fait malheureusement trop longtemps que ces pressions économiques sur la Russie suscitent des commentaires en disant « Finalement, la Russie, elle s'en sort, elle s'en sort, elle s'en sort ».
- Là, quand on tape sur les carburants, ça change tout ou pas ? Ça change tout.
- Il faut se méfier de la formule.
- Mais ça va, disons, dans le sens d'être beaucoup plus compliqué pour la Russie.
- Parce que derrière l'Inde, vous pouvez avoir des États comme la Turquie, qui est beaucoup plus proche de l'Union européenne, qui utilisent aussi ce système d'achat de pétrole et de réexportation de pétrole raffiné, qui profitent en fait de cette guerre en Ukraine, qui voient ces sanctions et qui se disent « Tiens, est-ce que demain, ça ne sera pas à mon tour d'être sanctionné ? » Or, autant, si vous voulez, on a peu d'influence sur l'Inde, parce...
Transcription générée par IA