Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.
- On ne gaspille pas l'argent des Français, ce sont les mots du ministre de l'économie ce matin.
- Dans le même temps, une proposition de la ministre du Travail suscite la controverse.
- Permettre aux salariés de monétiser leur cinquième semaine de congé payé dans l'objectif d'augmenter le temps de travail en France.
- Une idée qui s'inscrit dans la ligne de François Bayrou pour qui le pays ne produit pas et ne travaille pas assez.
- L'exécutif envisage d'étendre le dispositif existant sur le rachat des RTT à ce symbole fort du droit du travail.
- Mais la proposition divise. Certains évoient une incitation masquée à renoncer au repos dans un contexte de pouvoir d'achat tendu.
- La SFDT, elle, monte au créneau et dénonce une atteinte au droit au congé.
- Sa secrétaire générale Marie-Lise Léon évoque même un retour boue au musée des horreurs.
- Bon, vous l'avez compris, tout le monde se plaint. Nous essayons de trouver une direction à ce budget.
- Par famille politique, le projet budgétaire de François Bayrou est qualifié de nécessaire pour 90% des sympathisants Renaissance, 81% de ceux des LR, 51% pour ceux du RN, 50% pour ceux des écologistes et des socialistes à 45%, seuls 27% des insoumis le trouvent nécessaire. Vous voyez que c'est très tranché.
- Posons-nous la question sur le compte X. François Bayrou propose-t-il un budget 1. de gauche, 2. centriste, 3. de droite ou 4. nous avons trouvé, non identifié.
- C'est la question qui vous plaît le plus, n'est-ce pas ? Ah, on a la musique de X-Files.
- Oui, c'est la réponse. 49% de ceux qui participent à la consultation sur le compte X de Sud Radio pensent que c'est un budget non identifié. 27% de gauche, 15% de droite, 9% du centre.
- Ça tombe mal, c'est quand même un Premier ministre centriste.
- Sébastien Ménard, vous avez un truc à dire.
- Oui, parce qu'en fait, je...
- J'aime pas l'appellation non identifié, parce qu'en fait, il est parfaitement identifié, ce budget.
- C'est un budget attrape-tout. Voilà.
- C'est pareil.
- Non, non, mais c'est différent. Pardonnez-moi. Non, parce qu'on a parfaitement identifié le mal.
- Le mal, c'est qu'il n'y a pas de majorité. C'est que vous avez aujourd'hui une majorité plurielle, une majorité de circonstances, avec des gens qui, clairement, aux élections locales comme aux élections départementales, régionales ou nationales, s'opposent, se combattent, pour pas dire se foutent sur la tronche la plupart du temps, sur les plus gros sujets, en tout cas les sujets qui nous occupent.
- L'immigration, l'économie...
- Mais ça doit s'appeler centriste, Sébastien.
- Non, c'est pas centriste. Centriste, ça voudrait dire la synthèse.
- La personne n'est d'accord. Personne n'est d'accord.
- Les Renaissance sont pas d'accord avec les LR. Les LR sont évidemment pas d'accord avec les RN.
- Donc ça n'attrape rien.
- C'est un attrape-tout. On essaye d'attraper le plus possible. On essaye de gagner du temps.
- Et on peut pas en vouloir, à François Bayrou, de vouloir proposer, en tout cas, un chemin pour la France, un chemin plutôt stable. Voilà.
- C'est, je dirais, la seule chose qu'on peut lui reconnaître, indépendamment de ce budget qui est mal fait, qui est bien fait, qui n'est pas assez fait ou qui est surfait.
- C'est que c'est au moins le truc qui permet de passer l'été, qui permet d'aller jusqu'à la mi-septembre, qui permettra peut-être d'aller au-delà d'octobre.
- Et évidemment, entre maintenant et octobre, on va faire de la popole.
- Vote le premier octobre.
- Et on est avec Pascal Delima, qui est chef économiste chez BKMC, Business Knowledge Management Consulting.
- Pascal, du coup, pour vous, c'est quoi ? C'est un budget plutôt centriste, plutôt non identifié ? Qu'est-ce que vous en pensez ? Attrape-tout.
- Je dirais un budget...
- Un budget avec quelques caractéristiques un peu libérales et conservatrices.
- Et puis un autre, je dirais, plutôt d'un certain héritage de gauche.
- Je vais m'expliquer rapidement sur la partie un peu libérale, on va dire.
- C'est qu'il y a quand même une priorité absolue à la réduction des dépenses sans redistribution fiscale.
- Il n'est pas question de taxes Zucman, de réduction...
- Mais il est plutôt question de réduction des dépenses sociales, donc c'est le premier...
Transcription générée par IA